Les tamarins des Hauts — Concours de L’Arbre de l’Année

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Tamarin des Hauts (Acacia heterophylla).

La Réunion

Nominé 2014
  • C’est une post-pionnière incapable de se régénérer en sous-bois, car
    ses graines ont besoin de la pleine lumière pour germer. Accumulées
    dans le sol pendant des décennies, celles-ci peuvent sortir de leur
    dormance en masse et contribuer de cette manière au caractère
    grégaire de l’espèce. Les colonies de tamarins s’épanouissent ainsi,
    lorsque se forment des trouées dans la forêt, à la suite de cyclones,
    d’incendies ou d’exploitations forestières. Le tamarin est le premier
    à coloniser les sols mis à nu par les incendies.
    Malgré son aspect tortueux, son port reste majestueux et vigoureux.
    Il peut vivre plusieurs siècles. Symbole de puissance et d’énergie,
    l’arbre ne s’épanouit qu’en présence d’Hélios, dieu du soleil. Son
    feuillage varie au fil de son existence. D’abord composées – une
    feuille est formée par plusieurs petites feuilles –, les jeunes feuilles
    disparaissent pour laisser place à des feuilles adultes en forme de
    lames, appelées phyllodes. À l’âge adulte, notre seigneur resplendit
    par la clarté de son écorce, son feuillage effilé clair-bleuté et son
    couvert léger.
    Tout cela offre aux tamarinaies une ambiance fantasmagorique à
    la lumière délicatement tamisée. Malgré son tronc souvent tordu,
    le tamarin fournit un bois d’oeuvre, aux belles teintes jaune clair à
    brun rouge, très recherché en ébénisterie. Son grain fin donne un
    poli remarquable aux meubles. Ce bois précieux a livré ses lettres de
    noblesse à l’artisanat réunionnais. Emblème du patrimoine culturel
    et naturel réunionnais, il est surnommé « chêne de Bourbon ».
    Tradition et modernité doivent donc aujourd’hui se croiser pour
    que se perpétue, à travers les marmailles – enfants –, ce métier du
    Tan Lontan : bardeautier (patrimoine réunionnais).

  • Description naturaliste de l'arbre

    Arbre endémique de l’île de La Réunion, il se développe entre
    1 200 et 2 200 m d’altitude et peut constituer des forêts appelées
    tamarinaies. Il peut atteindre 20 à 25 m de hauteur, mais, en raison
    de son enracinement superficiel, il est facilement renversé par les
    cyclones. Il a toutefois la capacité de reprendre son développement.
    Son bois présente un aubier de faible épaisseur, blanchâtre et peu
    durable, qui contraste nettement avec un bois de coeur coloré,
    beige à brun clair, parfois nuancé vers le rouge ou présentant des
    veines brun foncé.

  • Année de candidature

    2014

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