Palétuvier rouge
Guadeloupe
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Forme buissonnante et silhouette en échasse, positionné seul en front de la
façade littorale, entre terre et mer, à proximité de l’embouchure de la Rivière
Salée qui sépare les deux principales îles de Guadeloupe, Grande-Terre et
Basse-Terre, on reconnaît le palétuvier rouge de Jarry au premier coup d’oeil.
Il nous rappelle qu’avec près de 8 000 ha de mangroves, l’écosystème le plus productif
en biomasse à travers le monde, la Guadeloupe abrite la plus grande forêt humide des
Petites Antilles. Ni plus ni moins.
Et la mangrove est ici au coeur de la vie des hommes et de leurs croyances. En Guadeloupe, le
bois des palétuviers était utilisé pour produire du bois de chauffe, ses feuilles vertes étaient
préconisées pour les femmes après l’accouchement et l’extrémité des tiges, qui n’ont pas, elles,
de contact avec l’eau de mer, s’employait contre les maux dentaires. La mangrove, cette forêt
à l’allure inquiétante, a servi de refuge aux « Neg’Marrons », les esclaves qui ont lutté pour
leur liberté en fuyant la propriété de leur maître. S’échapper dans cet espace inhospitalier
leur permettait de perdre les chiens lancés à leur poursuite. Pour se protéger des piqûres
d’insectes, les « Neg’Marrons » s’enduisaient de la vase de la mangrove donnant naissance
dans l’imaginaire à d’effrayants zombies, les fameux « soukounians ». -
Description naturaliste de l'arbre
Essence : Palétuvier rouge
Nom scientifique : Rhizophora mangle
Famille : Rhizophoracées
Hauteur : 4 m -
Année de candidature
2016
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