Fromager

Le vertige, connais pas ! N’allez pas me parler de sorcellerie et autres légendes qui effraient les hommes et détournent leurs pas quand ils me croisent à la tombée de la nuit. On dit même que j’abriterais le malin dans mes branches ! à 200 ans, je n’ai plus l’âge d’y croire.
Moi, du haut de mes 40 mètres, j’ai la tête dans les nuages et la nuit, je touche les étoiles !
(Photos Jean-Marc Lecerf)

Description naturaliste de l'arbre

Circonférence : 5 m. Hauteur : 40 m. Âge : On l’estime à 200 ans.

Esthétique

Le fromager se pare de nombreuses racines plongeant en ligne droite dans le sol. Son
poids, sa taille et sa hauteur exigent une grande stabilité fournie par les énormes contreforts qui
fendent la terre pour se retrouver à l’air libre. Le tronc généralement rond parsemé d’épines s’élance droit vers le ciel. L’écorce de couleur marron-clair laisse apparaître de grandes stries verticales plus foncées. En période de floraison, un duvet recouvre les hautes branches. Le vent enlevera au fur et à mesure cet épais voile de coton, morceau par morceau, disséminant ainsi les petites graines noires qui y restent attachées. Arbre à feuilles caduques, lorsque toutes les feuilles sont tombées, le fromager continue sa photosynthèse par le tronc ; la partie superficielle de l’écorce se craquelle, laissant apparaître le vert de la chlorophylle, qui complète les zébrures.

Histoire

Le fromager est connu et craint de tous les martiniquais. De nombreuses légendes
font de lui un instrument de sorcellerie ou encore une demeure abritant le malin. Ce sont des
croyances si profondément ancrées dans la mémoire collective, que toute personne ayant à croiser
cet arbre sur son itinéraire s’arrange pour l’éviter dès la tombée du jour.

Espèces animales ou végétales abritées

Espèce végétale de la famille des Bombacaceae. Espèce : Ceiba pentandra.

Année de candidature

2013

Credit photo

Jean-Marc Lecerf