Le tilleul déploie sa belle ramure au sommet de la colline Sainte-Hélène, qui surplombe la plaine environnante du pays de Bray. Le site, du fait de sa position élevée, a de tout temps constitué à la fois un lieu de défense et de culte, fréquenté semble-t-il dès le néolithique. C’est à partir du XIe siècle que l’édification successive de deux chapelles, dont celle nommée « Sainte-Hélène », donne définitivement au lieu un caractère saint. La (dernière) chapelle démolie, un tilleul fut planté à son emplacement. La légende raconte que cela se serait produit en 1700, après qu’un ermite du nom de Jean Sacy, qui vivait dans la chapelle, a été assassiné par des brigands un lugubre soir d’hiver. L’arbre devient alors l’objet de nombreux pèlerinages et de processions. Des sépultures ont été retrouvées à son pied. Depuis 2001, les processions reprennent chaque année sur le site, le premier samedi de mai. Du haut de son promontoire, le tilleul de la colline Sainte-Hélène est un grand témoin de la foi des hommes.
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La forêt domaniale de Lyons est l’une des plus vastes hêtraies normandes, de plus de 10 000 hectares. Propriété royale dès l’époque mérovingienne, elle a été relativement préservée des défrichements du Moyen Âge, mais littéralement pillée au cours de la période révolutionnaire, elle a été enrichie en hêtres à partir de 1830 et fut longtemps considérée comme étant
l’une des plus belles hêtraies « cathédrale » de France.
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La scène estivale est charmante. Sous un ciel bleu profond, un platane déploie une grande ramure verte en bordure d’un étang calme. Le soleil est de plomb et l’on se glisserait bien sous la voûte végétale, histoire d’accéder à un peu de fraîcheur. C’est chose faite. On découvre alors deux troncs, dont le plus gros dépasse les six mètres de circonférence, qui déploient un immense toit de feuilles et de branches de plus de 1 000 mètres carrés ! En faire le tour demande de marcher sur plus de 100 mètres : c’est assurément un bien beau monument végétal. L’arbre aurait été planté au début du XVIIe siècle, arrivé directement d’Orient au jardin d’acclimatation de Nantes. Don en aurait été fait ensuite au baron de La Bretesche, propriétaire du château éponyme, situé à quelques encablures. Le parc (aujourd’hui communal) dans lequel pousse le platane appartenait jadis au domaine du château. Les racines dans l’eau, le platane prend ses aises, déploie d’immenses branches, dont plusieurs marcottent, dans un enchevêtrement harmonieux d’écorce en écailles, de fruits en boules et de feuilles à lobes aigus.
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La forêt de La Bretesche, toute proche, est une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique
et floristique, qui présente de belles futaies de hêtres, favorables notamment à la nidification des rapaces, ainsi que des petits marais tourbeux, qui abritent des plantes rares, comme les rossolis, les fameuses plantes carnivores.
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La jeune propriétaire en parle avec passion. Les sophoras comprennent une cinquantaine de variétés originaires d’Asie et d’Amérique du Nord, et en particulier la variété « pleureuse », plus précisément originaire de Chine et de Corée. Cet arbre est très original esthétiquement parlant, puisqu’il semble être de prime abord un saule pleureur, avec son feuillage qui tombe jusqu’à toucher le sol et sa verdure si riche, ornée de petites fleurs blanches qui s’épanouissent en été. Mais lorsqu’on l’observe de près, ses branches s’apparentent nettement à celle d’un bonsaï géant : elles sont entremêlées, tout en courbes, ce qui rend ce sophora du Japon pleureur si unique et majestueux. Outre ses vertus médicinales, cet arbre est parfait pour se détendre grâce à l’ombre et à l’ondulation toujours reposante de son feuillage au vent. Une telle passion fait plaisir à entendre ! Et l’on devine, entre les mots, que c’est l’arbre qui a rendu la maison si attachante, au point de décider d’y prendre racine.
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Même pas un siècle ! C’est le temps qu’il a fallu au zamana de l’habitation Bellevue, en Martinique, pour arborer des dimensions impressionnantes : une circonférence de cinq mètres, huit branches principales longues de 20 à 30 mètres, et un recouvrement de près de 2 000 mètres carrés ! à tel point que, quand l’heure d’un petit lifting fut venue, il a fallu quatre à cinq jours de travail pour en venir à bout. Tout en venant grossir la folle litanie des chiffres : 20 à 25 mètres cubes de branches mortes ou fragiles ont été retirés de l’arbre… Cet arbre est un véritable écosystème à lui seul, il héberge une formidable biodiversité. En ce qui concerne les insectes, on y observe de nombreuses colonies de fourmis, appartenant à plusieurs espèces, des blattes, des scolopendres géantes, des mygales arboricoles ou encore des termites... Pour les autres animaux, on peut y observer le manikou (qui est le nom local de l’opossum commun), des lézards, des chauves-souris, divers oiseaux qui y font leurs nids, des perroquets, des perruches… et puis une multitude d’épiphytes, des orchidées, des fougères, des broméliacées…
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Le platane du parc de Diane, dit « arbre de Diane », est l’un des plus beaux spécimens de France. Il a été planté autour de 1556 par Diane de Poitiers, favorite d’Henri II. Sa beauté réside dans le spectaculaire marcottage naturel de ses plus grosses branches, qui plongent dans le sol, y créent des racines et de nouvelles boutures qui sortent de terre. Le tout forme un arbre géant tentaculaire, qui protège et qui enveloppe, sous une épaisse et large (plus de 40 mètres !) frondaison aux multiples nuances de vert, dont on prend ici le plus grand soin. Ainsi, les abords directs de l’arbre ont été protégés du piétinement des visiteurs et les branches mortes sont régulièrement retirées pour lui permettre de bien se développer. De plus, ses racines, qui s’étendent sur un large périmètre, lui permettent de capter l’humidité d’un bassin voisin et l’arbre ne manque jamais d’eau. Un arbre privilégié, à l’instar de Diane de Poitiers qui, de toutes les femmes de l’entourage du roi, fut la plus avantagée dans la redistribution des faveurs royales.
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Ancienne propriété du domaine royal de Versailles, la forêt domaniale de Bois-d’Arcy, toute proche, est aujourd’hui un massif périurbain très fréquenté par les riverains. En raison de sa topographie et de son exposition, ce massif forestier présente une intéressante influence submontagnarde, plus particulièrement marquée sur les coteaux exposés au nord, avec certaines espèces caractéristiques, comme l’orme.
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Il ne faut pas longtemps en cette journée ensoleillée de juillet pour s’en rendre compte : les catalpas sont largement utilisés, ici dans les Landes, à des fins d’ornement. Il faut dire qu’avec leurs grandes feuilles et les superbes fleurs blanches, tachetées d’orange et de pourpre, ces arbres ne manquent pas d’arguments quand il s’agit d’embellir un parc ou encore un jardin. Celui-ci, situé au cœur d’une belle propriété familiale, présente un aspect tortueux et une forme originale, puisqu’il court au sol. Du plus loin que l’on puisse remonter dans les souvenirs, il serait âgé au bas mot d’une centaine d’années et il aurait été rapporté, jeune plant, d’un voyage en Asie. Dans les années 1960, il a été touché par la foudre. L’arbre, nettement diminué, s’est couché au sol. Mais il a peu à peu repris de sa superbe, en marcottant, et s’est redressé progressivement pour de nouveau déployer ses branches vers le ciel. Qui aujourd’hui est d’un bleu profond. Un bel exemple de résilience.
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Le marais d’Orx est une réserve naturelle, composée d’une mosaïque de milieux (plans d’eau, Le marais d’Orx est une réserve naturelle composée d’une mosaïque de milieux (plans d’eau, saulaies, roselières, prairies, jonçaies…). Située sur l’un des principaux axes migratoires européens, la réserve est un haut lieu ornithologique. C’est ainsi un site
d’importance pour l’hivernage des anatidés (et en particulier de l’oie cendrée).
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Une grande quiétude règne à La Harazée, un hameau d’Argonne. La journée s’étire sous le soleil doux du début de l’été. Auprès d’un lavoir, un platane vit paisiblement, les pieds dans l’eau d’une petite rivière qui se languit à ses pieds. Sa circonférence d’un peu plus de trois mètres ne le classe pas parmi les géants, mais en fait assurément un bon centenaire. Autrement dit, il a survécu à la Grande Guerre, et il en est même l’un des rares rescapés dans le hameau. On assure ici qu’il a vu les poilus faire leur toilette et laver leur linge dans le lavoir, qu’il recouvre en partie de son feuillage. Quel contraste entre le souvenir douloureux de cette période de folie et de chaos et le charme champêtre et tranquille de la scène aujourd’hui, alors que la lumière chaude du couchant vient teinter les feuilles du platane. Témoin silencieux de l’histoire, le platane frémit sous une bise légère, qui vient caresser son tronc onduleux. Il a sans doute beaucoup de choses à raconter, mais l’on n’est pas certain de vouloir les entendre.
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On se demande à plusieurs reprises si l’on est sur la bonne route, tant celle-ci se rétrécit au fur et à mesure qu’elle gravit la pente vive de cette vallée ensoleillée du sud du Mercantour. Pourtant, les panneaux sont affirmatifs : l’arboretum de Roure n’est plus très loin, c’est certain. Ici, au bout de la route, on n’est pas au bout de notre surprise, ni de notre ravissement. Dans ce jardin d’altitude créé en 1988 par Marcel Kroenlein, botaniste et ancien directeur du jardin de Monaco, en collaboration avec Michèle Ramin, l’actuelle présidente, qui poursuit l’œuvre avec passion, on découvre un pin véritablement singulier. Il ne surprend pas par sa taille, somme toute modeste, ni même par son essence, le pin sylvestre étant un arbre spontané et bien répandu dans la vallée, mais plutôt par sa physionomie. En effet, il semble doté de nombreux pieds, une dizaine, ce qui est très inhabituel pour un pin sylvestre et ce qui en fait un « pin polypode ». Au départ, on pensait à l’arboretum qu’il s’agissait de plusieurs arbres entremêlés. Pour percer le mystère, on a donc délicatement enlevé la terre à ce que l’on pensait être leurs pieds. En définitive, il n’y avait qu’un seul et même pied, un tronc unique, et donc un seul et même arbre, un arbre pour le coup vraiment unique !
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Les gorges du Cians et du Daluis offrent de vertigineux canyons, creusés par le Var dans des roches rouges appelées « pélites », qui datent du permien. Ces roches rouges correspondent
à des cendres volcaniques et des sédiments fins déposés il y a plus de 250 millions d’années, qui ont subi une oxydation du fer plus ou moins forte. Il en résulte un paysage extraordinaire.
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S’agit-il d’un ou de deux arbres accolés ? Il est difficile de répondre... Situé au milieu du quartier des Camélias, à Saint-Denis, ce baobab africain pousse librement, sur un petit promontoire enherbé. Son tronc gris ressemble à un gigantesque pied d’éléphant et il accueille volontiers les oiseaux des villes qui viennent se poser sur ses branches : martins, cardinaux, tourterelles malgaches... Il s’agit très certainement du plus gros baobab de La Réunion. Les baobabs africains auraient été introduits à La Réunion en 1767, soit environ un siècle après les premières installations humaines pérennes sur l’île. Les usages des fruits et des feuilles sont multiples, mais malheureusement peu connus à La Réunion. Les habitants du quartier sont très attachés à cet arbre. Ils pensent qu’il s’agit de l’un des vestiges de l’ancien domaine du château Morange, édifice remarquable de l’île, et que sa présence parle, quelque part, de l’histoire humaine et urbaine dionysienne.
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Le piton de la Fournaise (2 632 m), le volcan emblématique de l’île, est l’un des volcans les plus actifs sur la planète : il est entré en éruption tous les neuf mois en moyenne sur les dix dernières années.
La fréquence des éruptions et l’abondance des coulées de lave façonnent des paysages minéraux d’une beauté unique, sans cesse renouvelés.
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Le châtaignier de Kerseoc’h serait l’un des plus vieux de son espèce en France. On peut même dire qu’il fait partie des arbres les plus colossaux et vieux d’Europe. Rien que cela. La naissance de ce monument végétal peut être située vers l’an 800, alors que l’empereur Charlemagne régnait sur le Vieux continent. C’est l’un des premiers arbres à avoir été classé « monument naturel de caractère artistique », en 1910. Il atteignait alors une circonférence extraordinaire de plus de 20 mètres ! Mais dans les années 1960, il a été grandement endommagé par un incendie dû à l’imprudence (et à la bêtise) d’un chasseur qui voulait déloger un animal réfugié dans un terrier au pied du tronc… L’arbre brûla alors pendant dix jours. Aujourd’hui, sa circonférence est proche de 14 mètres. Il n’en conserve pas moins une prestance toute particulière, celle des arbres séculaires qui ont su défier le temps et nous impressionnent par leur force, leur abnégation et leur résilience, témoins silencieux de l’Histoire, du temps qui passe, du temps qui file et nous échappe, qui enflamment notre imagination.
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L’anse du Pouldon est réputée comme étant l’une des zones humides les plus riches de Bretagne, constituée de grandes vasières et de prés-salés, où de nombreuses espèces de poissons viennent se reproduire. Mais c’est surtout un véritable paradis ornithologique : on estime qu’entre 10 000 et 15 000 oiseaux y séjournent chaque hiver.
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