Perché sur une colline boisée de la montagne Noire et adossée aux ruines d'une chapelle péromane, ce hêtre arbore fièrement ses épaules de centenaire. De grosses branches émanent de son tronc massif, constellé de mousses vertes et de lichens gris. Il émane de la puissance. Laetitia Souloumiac connaît l'arbre depuis son enfance. A l'occasion de ce concours, elle creusa leur passé respectif et fit une étonnante découverte. Elle apprit, non sans une certaine stupéfaction, que ses ancêtres avaient vécu tout près de l'arbre. Ces recherches ont révélé un lien insoupçonné. Est-ce qu'un arbre peut faire partir d'une famille ? Oui assurément.
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La carte des arbres de France
L’orme champêtre de Bettange (Moselle), nommé aussi l’orme éternel, est classé monument
historique depuis 1938. Il aurait été planté en 1593 selon la légende, mais est sans doute
plutôt âgé d’environ 250 ans, ce qui n’est déjà pas rien ! Il arbore une forme noueuse très
particulière qui est le fruit de plusieurs repousses et marcottes remarquables. Cela lui
donne un houppier pratiquement équilibré, et témoigne surtout d’une histoire mouvementée !
S’il est toujours là, à défaut sans doute d’être éternel (même si on lui souhaite), c’est qu’il a développé une notable résistance à la graphiose. L’orme champêtre est une essence qui était jadis très répandue en France, mais dans les années 1920, la graphiose de l’orme, une maladie fongique,
apparaît aux Pays-Bas et se diffuse dans toute l’Europe. Elle mène l’espèce vers une régression
généralisée, au point que les vieux et gros spécimens ont aujourd’hui quasiment disparu. L’orme
de Bettange est un survivant ! L’association Hêtre vit vent, qui porte cette candidature, s’est donné
pour objectif de présenter chaque année un candidat au concours de L’Arbre de l’année dans
l’optique de créer un parcours didactique, présentant les arbres jugés localement remarquables,
qu’ils soient labellisés ou non.
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Sur son tertre de calcaire, situé sur le fil d’une crête qui sépare deux vallées, le tilleul de Servoin, que l’on connaît aussi sous le nom de « tilleul de Cormaranche-en-Bugey », domine le paysage. L’automne est à son paroxysme, mais il a déjà perdu ses feuilles. Cela permet toutefois de bien détailler son architecture : son tronc est trapu et solide, recouvert de mousse par endroits, et il étire de longues branches vers le ciel, tel un candélabre. La nuit, ces grands bras ligneux semblent pouvoir attraper les étoiles. La présence de nombreux tilleuls séculaires dans l’Ain, et principalement dans le Bugey, s’explique par l’Histoire. Ils commémorent le rattachement définitif des anciennes provinces savoyardes du Bugey, mais aussi de la Bresse et du pays de Gex, à la France par le traité de Lyon du 16 janvier 1601. Le tilleul de Servoin fait partie de ces arbres plantés cette année-là. Ils avaient une fonction communautaire dans les villages. Quand ils étaient plantés près de l’église, ils servaient de lieu de rassemblement de la population pour des fêtes religieuses, par exemple. À l’origine, cet arbre était accompagné de deux autres tilleuls, qui ont disparu. Lui a survécu, non sans avoir essuyé les vicissitudes du temps, comme en témoignent des cicatrices et un tronc amputé, qui signent le passage de la foudre il y a une cinquantaine d’années. Mais il garde une indéniable magnificence, surveillé et chouchouté de près par la commune et le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes, qui viennent de réhabiliter un sentier de découverte de l’espace naturel sensible du marais de Vaux, situé en dessous, sentier qui passe justement au pied du grand arbre.
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Ce magnifique ficus, dont le tronc est constitué de cinq charpentières qui se séparent tout près du sol, a précisément l’âge de 42 ans. Il a été planté en 1980 sous le commandement du lieutenant-colonel Porte, chef de corps du régiment du service militaire adapté de la Guadeloupe (RSMA). Cet arbre accompagne les jeunes volontaires de Guadeloupe et de Saint-Martin en formation au sein du RSMA, qui est un dispositif d’insertion socioprofessionnelle recrutant environ 800 jeunes éloignés de l’emploi par an, pour les préparer à une trentaine de métiers différents, avec un taux d’insertion supérieur à 80 %. Cet arbre est situé dans la ferme pédagogique, en cours de conversion agriculture biologique, qui accueille les volontaires stagiaires de la section du vivant.
Il pousse au bord d’une grande mare où
se plaisent des canards, des oies et des tortues aquatiques. Cette section forme les stagiaires à différents métiers : ouvrier polyvalent
de l’agriculture (maraîchage et élevage), ouvrier polyvalent de l’environnement (élagage) et agent polyvalent de l’environnement (aménagement paysager).
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Exposition A.R.B.R.E.S remarquables de France.
« Tour de France des arbres lauréats du concours de l’Arbre de l’année ».
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Du 20 janvier au 1er Mars 2022, découvrez les 14 Arbres de l'édition 2021 en gare de Paris Gare de Lyon, situé à l'extérieur en face du hall 1, pour une durée de 2 mois. Heureuse d’oxygéner ses espaces à travers de magnifiques spécimens, SNCF Gares & Connexions s’associe au concours en exposant la photo des arbres sélectionnés.
L’ Art en gares, comme une nouvelle invitation au voyage !
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Dans la petite commune forestière de Saint-Hubert, non loin de Metz, se cache un trésor. Au hasard d’une balade, Delphine Stegre, de l’association Hêtre vit vent, qui porte cette candidature avec la mairie, découvre un magnifique alignement d’arbres fait de hêtres, de chênes, de charmes, de houx…, il y a même un frêne tout à fait remarquable. Tous ces arbres poussent de part et d’autre d’un minicanyon constitué de petites falaises. Arrivé face à un beau hêtre, comme suspendu sur la paroi, l’émotion est difficilement descriptible. Outre son tronc parfaitement droit et son houppier vigoureux et équilibré, cet arbre trouve son originalité dans son implantation : son collet est situé en surplomb du chemin à environ six mètres de hauteur. Son aspect majestueux est renforcé par sa localisation, à l’endroit où les parois rocheuses de part et d’autre se rapprochent. Plus avant, on peut admirer son système racinaire très étendu et partiellement apparent, qui lui permet, comme à ses congénères alignés tout au long de ces petites falaises, de se maintenir et de se développer dans un contexte pourtant bien peu favorable. En effet, la paroi est composée d’une roche peu cohérente, le grès rhétien, dans laquelle la végétation a généralement du mal à s’installer durablement en raison de sa friabilité. Pourtant, depuis une centaine d’années, il reste malgré tout solidement ancré dans le sol, telle une magnifique et bienveillante Lorelei végétale.
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