Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le ficus

Ce magnifique ficus, dont le tronc est constitué de cinq charpentières qui se séparent tout près du sol, a précisément l’âge de 42 ans. Il a été planté en 1980 sous le commandement du lieutenant-colonel Porte, chef de corps du régiment du service militaire adapté de la Guadeloupe (RSMA). Cet arbre accompagne les jeunes volontaires de Guadeloupe et de Saint-Martin en formation au sein du RSMA, qui est un dispositif d’insertion socioprofessionnelle recrutant environ 800 jeunes éloignés de l’emploi par an, pour les préparer à une trentaine de métiers différents, avec un taux d’insertion supérieur à 80 %. Cet arbre est situé dans la ferme pédagogique, en cours de conversion agriculture biologique, qui accueille les volontaires stagiaires de la section du vivant. 
Il pousse au bord d’une grande mare où 
se plaisent des canards, des oies et des tortues aquatiques. Cette section forme les stagiaires à différents métiers : ouvrier polyvalent 
de l’agriculture (maraîchage et élevage), ouvrier polyvalent de l’environnement (élagage) et agent polyvalent de l’environnement (aménagement paysager).

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Le chêne

Pour admirer le gros chêne au sommet du baou (rocher en provençal) de la Gaude, à Saint-Jeannet, dans l’arrière-pays niçois, il faut être motivé et marcher une heure et demie depuis le centre historique. Entouré de quatre murs en pierres sèches, tout porte à croire qu’il a grandi au milieu d’une bergerie en ruines. Un autre élément attire l’attention sur cet arbre unique : de nombreux tas de pierres ou clapiers. Ceux-ci sont les témoins d’une technique extrêmement efficace permettant de créer par condensation une zone d’humidité favorable à la croissance de l’herbe. On raconte qu’il s’agissait d’un chêne sacré près duquel des cérémonies druidiques auraient eu lieu. On remarque encore aujourd’hui qu’une petite pierre polie a été positionnée à l’est de l’arbre. Pierre à sel, pierre d’autel ou pierre sacrificielle ? Un chêne sacré peut-être, mais pas uniquement d’un point de vue mystique, car il l’était aussi pour les troupeaux de moutons et de chèvres. En effet, il fut un temps où les terrasses alentour étaient cultivées et les troupeaux menés ici en pâturage. À l’ère révolue du pastoralisme à Saint-Jeannet, dont le saint patron est un berger, un seul arbre à la ronde procurait une ombre généreuse et de la fraîcheur, c’était lui, le fameux gros chêne. Aujourd’hui, ce sont les randonneurs qui se délectent de ses bienfaits. L’arbre a longtemps appartenu à des particuliers et c’est très récemment qu’il a été offert à la commune sous la forme d’un don. Le notaire étant sur le point de finaliser la succession, il est envisagé la mise en place d’une signalétique patrimoniale, qui parlera bien entendu de son histoire, liée à son implantation géographique et géobiologique, et appuie l’idée que ce chêne a pu être par le passé un arbre sacré. Mais pitié, pas de panneaux à proximité immédiate, et encore moins sur l’arbre lui-même !

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Le platane

Le jardin public de l’hôtel de ville de Fontenay-le-Comte, d’une surface de cinq hectares, se situe au cœur de la cité, sur la rive droite de la Vendée. C’est un jardin paysager et non géomé­trique à l’anglaise, typique du milieu du XIXe siècle, qui privilégie l’irrégularité avec des lignes courbes, des effets naturels, un bassin, des allées sinueuses et une rivière anglaise traversée par deux petits ponts en rusticage. On y trouve aussi quelques « fabriques », ces miniatures d’édifices très tendance à cette époque romantique, comme une grotte artificielle, faisant référence au bosquet des rocailles du jardin de Versailles, et une rocaille. Il y a, dans ce jardin très bien entretenu, un bel inventaire d’arbres : des pins, des cyprès, un palmier de Chine, un cèdre pendulaire, un yucca, un if topiaire, une haie de tilleuls, des arbres des pagodes, un tulipier de Virginie, des magnolias, un micocoulier, un cèdre pleureur, un hêtre et un frêne pleureurs et un séquoia géant de belle facture (5,8 mètres de circonférence). Il y a aussi plusieurs platanes, dont cinq sont imposants et très élancés, qui constituent un bouquet remarquable. Stéphane Barbier, de l’association A.R.B.R.E.S., qui a présenté la candidature, n’a pour seule ambition que de sensibiliser à la protection des arbres : « L’arbre est un élément de notre patrimoine, de notre Histoire, il devrait être protégé au même titre que le patrimoine historique. » Il me précise qu’il y a un gros noyau de platanes remarquables dans cette partie de la Vendée : ceux de Fontenay-le-Comte sont une belle occasion d’attirer l’attention sur ces arbres. Objectif réussi !

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L'orme

A Villesèquelande, petit village ensoleillé du Carcassès, dans l’Aude, on prend les arbres au sérieux. Sur la place centrale, entre l’église et la mairie, un orme séculaire trône fièrement depuis plus de 400 ans. On l’appelle l’ormeau de Sully et il est classé « arbre remarquable » depuis 2013. Planté sous le règne d’Henri IV sur ordre de son ministre et conseiller Sully, il a assisté à la création du canal du Midi, qui traverse la commune. Il a surtout été le témoin, depuis le temps, de la vie quotidienne de ses habitants. C’est ainsi qu’il a vu, depuis l’institution de l’état civil en 1792, le référencement de 987 naissances, de 518 mariages et de 1 055 décès ! En 2020, le maire Aurélien Turchetto propose un projet autour de l’arbre. Une initiative acceptée et qui permet, en 2021, de donner naissance au « Village de l’arbre », seul et unique village en France et dans le monde ainsi labellisé (la marque est déposée à l’Institut national de la propriété industrielle). L’objectif est de créer une dynamique locale autour d’un véritable plan de l’arbre, qui comprend notamment l’élaboration d’un arboretum aux abords du canal du Midi, une parcelle de sept hectares où un arbre est planté à chaque naissance, la distribution d’un arbre par foyer de vie en association avec la pépinière du département de l’Aude, la désimperméabilisation partielle des rues et de la cour de l’école, dans laquelle une microforêt « méthode Miyawaki » va être implantée pour permettre le rafraîchissement naturel des bâtiments. La création d’un parcours culturel est aussi à l’étude. Tout un écosystème sociétal et environnemental se forme ainsi autour de l’arbre : l’ormeau de Sully est en de très bonnes mains.

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Le chêne

Le gros chêne du bois du Thuilay est une curiosité locale, souvent le but d’une promenade en famille. C’est aussi le rendez-vous des chasseurs et peut-être même, à certaines heures, celui des amoureux. Au printemps, c’est le lieu où se rencontrent les cueilleurs de jonquilles, car nombreux sont ceux qui viennent ramasser la première fleur de l’année pour égayer leur maison de corolles jaune soleil. En plusieurs siècles, au moins cinq disent les spécialistes, peut-être même sept, il a été le témoin de bien des évènements. Parmi eux, il en est un, cuisant, qui aurait bien pu le faire disparaître. À la fin de la Grande Guerre, des prisonniers allemands étaient employés dans une ferme de Faverolles. Leur lieu de ­travail, à proximité de cet arbre, se trouvant trop éloigné de leur hébergement, leur déjeuner leur était remis le matin, à charge pour eux de le réchauffer. C’est ce qu’ils faisaient au pied du chêne. Un jour, par maladresse ou manque de prudence, le feu allumé trop près de l’arbre s’y propagea. Il fallut pour le sauver colmater la plaie avec du ciment. La vie d’un vieil arbre n’est pas un long fleuve tranquille : quelques semaines après son inscription au concours, l’une de ses charpentières se rompait subitement à la suite d’un gros coup de vent. Le jour de la prise de vue, Olivier Hanquez, qui a présenté la candidature, ne peut se rendre disponible comme prévu : il est à la maternité où sa femme a accouché plus tôt que la date pressentie. Rendez-vous manqué, comme si, pour une fois, l’arbre voulait esquiver un rendez-vous. La maman et le bébé vont bien, le vieil arbre avait finalement donné rendez-vous au papa là où il devait être, c’est-à-dire auprès des siens, en attendant, un jour, de rencontrer toute la famille à l’occasion d’une promenade en forêt.

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Le robinier faux acacia

La découverte de ce robinier monumental dans un parc privé de Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère, à quelques encablures de la mer, résulte d’une rencontre entre David Happe, expert arboricole, et les propriétaires, M. et Mme de Sagazan. Ces derniers s’inquiétaient de l’état de l’arbre, dont ils ignoraient le caractère remarquable. Ils font appel à l’expert qui se rend sur place pour examiner le supposé malade et c’est un véritable choc : non seulement l’état de santé est très bon, mais de plus il s’agit d’un spécimen comme il n’en a jamais vu ! David Happe entreprend alors des recherches qui mènent à une conclusion claire et nette : avec un tour de taille de 5 mètres, le robinier du manoir de Gourveau est le plus gros robinier de Bretagne et il s’agit même de l’un des trois plus gros spécimens de France, le ­premier se situant dans la Vienne, avec 5,8 mètres de circonférence. Et il figure parmi les vingt sujets les plus imposants d’Europe. Sacrée découverte ! À défaut d’archives sur sa date d’implantation, on se prête à imaginer que l’arbre pourrait être contemporain du manoir construit en 1638, après avoir été peut-être débarqué sur les quais de Roscoff (à moins de 5 kilomètres vers le nord) par un navigateur-botaniste averti ? Sur la proposition de David, M. et Mme de Sagazan acceptent de l’inscrire au concours de L’Arbre de l’année 2022. Vous connaissez la suite.

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Erable

Il y a une quinzaine d’années, alors qu’elle recherche un terrain suffisamment grand pour s’établir, la famille Vandamme tombe un peu par hasard sur une belle parcelle sise sur le rebord d’une falaise blanche de calcaire, à Coulombs. Le site a sans doute été exploité par le passé pour un élevage avicole industriel. C’est du moins ce que semblent raconter les restes de bâtiments et la configuration des lieux, qu’il va falloir remettre en état. Férue de jardins, la famille s’attelle à la tâche pendant plusieurs années, avec courage et patience. Au fond de la propriété, un arbre a poussé parmi les vestiges des installations, en plein milieu de ce qui paraît être un rail, probablement utilisé pour déplacer aisément les poulaillers. Cet arbre, qui prend des couleurs flamboyantes une fois l’automne venu, est un érable. Et il s’agit plutôt d’un beau spécimen, vigoureux au point d’avoir tordu le rail. Au fur et à mesure de l’avancement du travail de coupe et de défrichement, la famille le met en valeur, le découvre, dans tous les sens du terme, et il apparaît alors tel qu’on peut le voir aujourd’hui, c’est-à-dire un arbre esthétique, qui apporte un indéniable cachet à ce jardin reconstitué.

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Châtaignier

C’est le plus célèbre châtaignier de La Celle-Saint-Cloud, situé au cœur d’un quartier résidentiel, calme et arboré, appelé « la Châtaigneraie ». Autrefois, il y avait ici des bois et de vastes pâtures : ce châtaignier a pu se développer tout à son aise au beau milieu d’une ­prairie. C’est à partir de 1920 que les premières constructions apparaissent. De nos jours, cet arbre majestueux trône sur une petite place, la place du Général-Audran, réaménagée en 2010 pour le mettre en valeur. D’arbre des champs, il est ainsi devenu arbre de ville. Il voit aujourd’hui défiler les véhicules, mais pas uniquement. Les promeneurs qui prennent quelques instants pour s’asseoir à ses côtés ont tout le loisir de détailler son tronc qui présente des irrégularités sous la forme de cannelures en hélice : l’arbre est dit « vissé ». Son écorce brune forme une belle spirale partant du pied jusqu’au houppier, lui donnant une forme particulière. Autre caractéristique notable, sa ramure est large et il n’est pas très haut, car on exploitait jadis son bois pour produire des piquets. Pour cela, il a été fréquemment coupé en tête, ce qui lui donne un aspect quasi tabulaire.

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Le tilleul

Dans mon combat bien dérisoire d’aspirer à photographier des arbres qui ne souffrent pas d’un panneautage excessif (il n’y a rien de pire que de voir sur les images des panneaux en tous genres à côté, voire pire, accrochés directement à l’arbre, y compris des panneaux annonçant qu’il s’agit d’un arbre remarquable – sic !), il y a parfois de belles surprises. À Lastic, le maire a récemment fait déplacer des panneaux routiers qui empiétaient sur l’arbre et a demandé aux riverains de bien vouloir garer leurs véhicules à distance. L’arbre en question est un beau tilleul, le tilleul de la place… du Tilleul. De mémoire de Lasticois, il a toujours été là, au beau milieu de ce petit village auvergnat de la Margeride. Des ribambelles d’enfants se sont cachés dans son tronc accueillant et ont escaladé ses branches. Personne ne connaît son âge, les anciens d’ici disent que c’est un « Sully » (arbre planté sous le règne d’Henri IV sur ordre de son ministre Sully). C’est vrai qu’il est situé juste à côté de l’église et sa racine principale remonte la place jusqu’à l’édifice religieux (en bon républicain, le tilleul n’est pas allé plus loin). C’est possible, mais, au bout du compte, est-ce important ? La seule certitude est qu’il a été et reste, de génération en génération, le point de rassemblement de tous. Il est présent dans l’histoire personnelle de beaucoup d’habitants et même, pour certains, un personnage du plus beau jour de leur vie : la tradition veut ici que le jour du mariage d’une jeune fille du village, elle se rende avec son époux sous le tilleul en suivant la racine, pour y accepter les hommages et vœux de bonheur des Lasticois (et leur permettre aussi d’admirer la mariée). Pas de mariage aujourd’hui, même si le bleu profond du ciel et le feuillage d’or du tilleul s’unissent à merveille en cette matinée d’automne.

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Tilleul

Sur son tertre de calcaire, situé sur le fil d’une crête qui sépare deux vallées, le tilleul de Servoin, que l’on connaît aussi sous le nom de « tilleul de Cormaranche-en-Bugey », domine le paysage. L’automne est à son paroxysme, mais il a déjà perdu ses feuilles. Cela permet toutefois de bien détailler son architecture : son tronc est trapu et solide, recouvert de mousse par endroits, et il étire de longues branches vers le ciel, tel un candélabre. La nuit, ces grands bras ligneux semblent pouvoir attraper les étoiles. La présence de nombreux ­tilleuls séculaires dans l’Ain, et principalement dans le Bugey, s’explique par l’Histoire. Ils commémorent le rattachement définitif des anciennes provinces savoyardes du Bugey, mais aussi de la Bresse et du pays de Gex, à la France par le traité de Lyon du 16 ­janvier 1601. Le tilleul de Servoin fait partie de ces arbres plantés cette ­année-là. Ils avaient une fonction communautaire dans les villages. Quand ils étaient plantés près de l’église, ils servaient de lieu de rassemblement de la population pour des fêtes religieuses, par exemple. À l’origine, cet arbre était accompagné de deux autres tilleuls, qui ont disparu. Lui a survécu, non sans avoir essuyé les vicissitudes du temps, comme en témoignent des cicatrices et un tronc amputé, qui signent le passage de la foudre il y a une cinquantaine d’années. Mais il garde une indéniable magnificence, surveillé et chouchouté de près par la commune et le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes, qui viennent de réhabiliter un sentier de découverte de l’espace naturel sensible du marais de Vaux, situé en dessous, sentier qui passe justement au pied du grand arbre.

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