Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Remise du Prix du jury 2020

Hêtre de "Lou Deime" Présenté par l'association Chavagnac Avenir

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Résultat des votes 2023

14 arbres nominés ont été soumis aux votes du public du 2 novembre au 18 décembre 2023

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Résultats des votes 2022

14 arbres nominés ont été soumis aux votes du public entre le 2 novembre 2022 et le 4 janvier 2023

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Tamaris

Le tamaris d’Afrique du lieu dit Losari, à Belgodère, se présente sous la forme d’une cépée de 10 mètres de circonférence au sol qui pointe à une hauteur de 11 mètres. C’est une taille rarement atteinte chez cet arbuste natif des régions côtières de l’ouest de la Méditerranée, qui ne dépasse pas 2 à 3 mètres en général. Mais ce qui impressionne encore davantage, c’est la surface occupée par l’arbre, proche de 600 mètres carrés ! Cette croissance remarquable est probablement liée à l’abondance de l’eau sur le site. Les dimensions et les anciennes photographies disponibles laissent penser que ce tamaris est très certainement centenaire. Il présente une forme tentaculaire, formée de pas moins de 16 charpentières rampantes et tortueuses. Certaines sont entrelacées, quand d’autres s’étendent au-dessus de la rivière Fiume di Regino. Comme bien souvent pour les sujets âgés de cette espèce, le tronc et les charpentières ont tendance à se creuser ; deux sont d’ailleurs brisées, mais toujours vivantes. Un deuxième arbuste sort également de terre via le marcottage d’une des charpentières. Ses feuilles en écailles imbriquées, vertes à gris vertes, et ses fleurs blanches à rose pâle, apportent de la couleur dès la fin de l’hiver. Une merveille naturelle.

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Tanzlinde, le tilleul de la danse

Le tilleul de la danse (« Tanzlide » localement) a été planté en commémoration des privilèges accordés par l’État autrichien à la ville de Bergheim : c’était en 1313, ce qui fait de lui le doyen des arbres du Haut-Rhin. La tradition rapporte que des concours de danse étaient déjà organisés sous son ombre dès le XIVe siècle. En 1848, le comité de la Révolution a prononcé ses discours pour la liberté à son pied. Puis, jusqu’en 1902, il fut de toutes les fêtes publiques et de tous les discours politiques. C’est un arbre éminemment historique. Il a la magnificence de ceux qui ont traversé le temps, mais aussi les fragilités de son grand âge, surtout depuis un incendie volontaire en 1917. L’arbre arrive en fin de vie et seule une grosse branche est encore vivante, étayée par des barres métalliques et colmatée. Diminué certes, mais toujours volontaire, il procure un ombrage généreux à de fidèles retraités qui l’ont adopté et s’y retrouvent chaque belle journée. Arbre à palabres un jour, arbre à palabres toujours…

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Terminalia mantaly H. Perrier.

Je suis l’arbre de la mosquée, je m’appelle Mantaly. J’ai une superbe vue sur la mosquée et sur l’ancien cimetière du village, mais je ne suis pas aussi vieux qu’eux. Je n’ai qu’une trentaine d’années, ce qui fait bien peu face à leurs cinq siècles. J’abrite avec bienveillance les deux tombes shiraziennes du sultan et de son épouse, fondateurs du village. Je garde aussi un oeil sur celle des notables ; cela en fait, une responsabilité ! Je vois passer beaucoup de monde du village, jeunes et anciens : j’en entends, des secrets, quand les gens palabrent à l’ombre de mon feuillage ! J’essaie de leur apporter calme et sérénité, car les discussions peuvent être animées. Mais mon « quartier » est respecté par tous, car il est un lieu historique et de rendez-vous. De plus, les sages, ou foundis comme on les appelle ici, considèrent ce lieu comme sacré. Autant vous dire que je vis en paix. Je regarde tranquillement passer les générations tout en vivant au rythme des appels du muezzin et des deux saisons d’ici. Le plus frustrant pour moi, c’est qu’en petit jeune que je suis, je ne suis pas classé au titre des monuments historiques de France comme l’est la mosquée. Alors quand j’ai entendu parler de votre concours, je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? » C’est vrai, je veille sur la mosquée et sur les anciens qui me soufflent des anecdotes de la vie d’avant, tout en faisant mon possible pour assurer bien-être et cohésion à la population. Du coup, je me dis qu’avec mes qualités, le titre d’arbre de l’année 2014 m’irait bien ! Imaginez un peu, l’arbre de l’année à côté de la plus vieille mosquée de France... Avec un titre pareil, moi aussi, j’aurais ma place dans l’histoire !

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Tilleul

Il est rare que l’on dispose pour un arbre d’une date de plantation fiable. Ce tilleul fait office d’exception. Planté en 1551, il a 473 ans ! Cela fait de lui le plus vieux tilleul de Bourgogne, et aussi le plus gros, avec une circonférence de 9,2 mètres. On ne sait pas précisément à quoi correspond cette date de 1551, mais une chose est sûre, c’est que le tilleul de Sagy est plus ancien que l’ordonnance de Sully (1600-1602). Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, a été le premier ministre surintendant des finances de Henry IV. Après l’Édit de Nantes, qui a mis fin aux guerres de religion ravageant le royaume de France et de Navarre, il a réorganisé le pays en ruine et demandé que l’on plante des ormes et des tilleuls dans les villages. Ces arbres prirent le nom de Sully ou Rosny selon les lieux. Les tilleuls fréquemment plantés près des églises ont été entretenus au long des siècles. Le tilleul de Sagy, lui, n’est lui pas un « Sully ». Les habitants du village lui ont attribué officiellement le titre d’Arbre de la liberté en 1792, alors qu’il était plutôt de tradition de planter un jeune arbre pour célébrer la nouvelle République. En juin 1909, le tilleul, âgé de 350 ans environ, est classé site naturel en vertu de son caractère remarquable.

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