C’est une histoire qui pourrait paraître classique : celle d’un arbre qui contribue grandement à l’achat d’une maison. Le poirier de Paulmy fait partie de ces arbres sans grandiloquence, de ces arbres qui ne font pas de bruit, paisiblement blottis dans un jardin. Ces arbres tissent un fil entre les différentes familles – qu’elles se connaissent ou non, qu’elles soient liées ou non – qui ont habité la même maison. Ces arbres sont des sentinelles, des présences ligneuses muettes, mais importantes. Jean-Noël Chaize, le propriétaire actuel, l’avoue bien volontiers, le poirier a fortement participé à le convaincre lors de l’achat de la maison. Il insiste sur l’importance de planter et de conserver les arbres, car, il le regrette, « de nos jours, nous n’avons plus la patience d’attendre et nous ne pensons pas assez aux générations futures : ne plantons pas pour nous, mais pour nos successeurs, de notre famille ou non ». Le poirier, avec ses branches tortueuses et entrelacées, est, de son aveu même, très fleuri au printemps et donne de nombreux fruits. Il sait sans doute combien on l’aime ici.
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La forêt domaniale de Loches (3 600 hectares) est composée essentiellement de chênes rouvres. Son relief est peu marqué, mais elle présente tout de même plusieurs vallons qui contribuent à sa biodiversité. Elle abrite ainsi de nombreuses espèces protégées, notamment chez les insectes, avec la rosalie des Alpes, le grand capricorne et le pique-prune.
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Le concours de L’Arbre de l’année n’est pas un concours de miss ou de mister, mais au petit jeu de l’esthétique pure, il faut bien l’admettre, le chêne de Tombebœuf pourrait faire des ravages. Il a la silhouette parfaite et harmonieuse de l’arbre qui a grandi sans manquer d’eau, ni de soleil, ni d’espace, au beau milieu d’une prairie verte, avec la compagnie des vaches. Symétrique, doté d’un port majestueux, équilibré… Ces mots reviennent souvent dans la bouche de ses admirateurs. Ce chêne possède la forme idéale, celle de l’arbre que les enfants dessinent d’instinct. Si les vaches l’ont longtemps sculpté en mangeant les tiges et les feuilles accessibles, lui donnant au fil du temps l’aspect particulier d’un champignon, il dépose à présent ses branches au sol, sûr de sa force et de sa beauté. Roger Monchany, son propriétaire, né dans la ferme toute proche et qui a toujours vécu auprès du grand arbre, tire désormais un fil en périphérie pour le préserver des sabots et de la dent du bétail. Tout en bienveillance.
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Le lac de l’Escourou offre d’excellentes conditions d’observation des oiseaux en automne, lors de la migration. Les niveaux d’eau étant alors très bas. On pourra donc y observer nombre de limicoles (bécasseaux, chevaliers, barges, gravelots…), avec parfois quelques espèces rares, comme le bécasseau rousset et le chevalier stagnatile.
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On a sans doute tendance à l’oublier, à vouloir corseter le thuya dans d’immondes haies taillées au cordeau, mais ce résineux, certes ornemental, est avant tout… un arbre ! Un arbre qui peut devenir un bel arbre (et même un très bel arbre) si on lui laisse de l’espace et du temps. Dans le parc des Ondines, à Changé, il y a un thuya auquel on a donné de l’espace, du temps et de l’attention. Il en profite très bien. Il est même devenu, au fil des siècles, une véritable forêt à lui tout seul. À force d’ériger de nouveaux troncs et de marcotter avec vigueur, il recouvre aujourd’hui une surface de plus de 400 mètres carrés ! Une sorte d’hydre végétale, le mal et la malice en moins, comme en témoigne l’affection que les enfants qui viennent jouer nombreux dans le parc lui portent. Il suffit de regarder l’écorce des différents troncs patinée par les petites mains : le doute n’est pas permis.
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Le sentier pédagogique de la vallée de la Morinière permet de marcher dans une nature ordinaire préservée. D’une longueur de deux kilomètres, il est rythmé par des panneaux pédagogiques à thème (la mare, le bocage, le ruisseau, les oiseaux…). Deux autres cheminements similaires sont aménagés sur la commune.
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Il est des arbres qui ne suscitent pas l’admiration de prime abord et que rien ne destine aux louanges. Il est des arbres qui ne postulent pas à des records, ni à quelque palmarès que ce soit. Il est des arbres anonymes, il est des arbres qui ne cachent pas la forêt. Ce tilleul est de ceux-là. Mais il a une valeur bien plus importante encore : c’est un arbre de famille. Il est de ceux qui voient passer les générations, il est de ceux qui voient grandir les enfants et vieillir les parents. Il est le garant silencieux des souvenirs, le témoin de la vie, de ses joies et de ses peines. Il est de ceux qui servent de refuge, de ceux qui abritent, de ceux derrière lesquels on peut se cacher. Il est le complice, le frère, l’ami, celui qui protège. Il est de tous les moments de la famille, des moments de fête, des bons moments et de ceux qui le sont un peu moins. Il est de ceux qui donnent, sans rien attendre en retour, son ombrage quand il fait chaud. Il est le gardien dessouvenirs. Tous savent qu’il est là pour eux, garant silencieux de la mémoire de la famille, un repère toujours fidèle, comme un phare.
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Le lac Saint-Félix est une zone humide comprenant le plus grand lac du nord de l’Isère et présentant un large éventail d’habitats naturels : roselières, prairies humides, boisements humides et autres... On y trouve une flore rare, avec plusieurs espèces protégées, comme la ludwigie des marais, la germandrée des marais ou encore la grande naïade.
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L’arbre caoutchouc fait partie du groupe des banians, ces arbres à croissance rapide qui peuvent atteindre des dimensions très importantes (plusieurs hectares), originaires d’Asie, mais qui ont été largement introduits dans la plupart des régions tropicales du monde, comme c’est le cas en Guyane. Toutes les parties de l’arbre produisent un latex blanc laiteux. Ce latex a été utilisé pour fabriquer du caoutchouc. Mais sa faible qualité, inférieure au caoutchouc produit par le latex de l’hévéa, n’a pas permis une véritable exploitation économique. Cet arbre se situe dans la cour de l’école Guimanmin à Matoury, en Guyane. De l’aveu même des élèves, il apporte beaucoup d’ombre dans une partie de la cour, une ombre toujours bienvenue, et son caractère majestueux donne un cachet supplémentaire à leur« jolie école ». Il aurait été planté dans la cour par un enfant, justement, il y a environ vingt-cinq ans. Les élèves peuvent être fiers du résultat.
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La réserve naturelle nationale des Marais de Kaw-Roura, est avec près de 95 000 hectares, l’une des plus grandes réserves de France. C’est aussi la plus vaste zone humide de France. Elle est uniquement accessible par voie fluviale. Elle abrite des écosystèmes de mangrove, de savane inondable et de forêt tropicale humide, où se plaisent les caïmans, l’ibis rouge, l’hoazin huppé, le lamantin,
la loutre géante, le jaguar, la tortue matamata , le singe hurleur… Un fabuleux bestiaire !
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Selon la tradition orale populaire, le tilleul de La Postolle aurait été planté en 1598 pour célébrer l’édit de Nantes et la paix revenue dans le royaume de France et de Navarre. La région fut durement touchée par ce conflit sanglant entre 1562 et 1598. Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, fut le Premier ministre surintendant des finances d’Henry IV. Il réorganisa le pays en ruine, relança l’agriculture et le commerce. Il demanda que l’on plantât des ormes et autres arbres le long des routes royales et des canaux qu’il fit creuser. Ces arbres prirent les noms de « Sully » ou « Rosny » selon les lieux. Les tilleuls fréquemment plantés près des églises furent respectés et entretenus au fil des siècles. C’est le cas du Rosny de La Postolle. En 1789, c’est sous son ombre que furent signés les cahiers de doléances des délégués aux états généraux. Son tronc creux et noueux abrita longtemps les jeux des enfants. On vendait jadis ses fleurs parfumées au printemps. Elles font toujours le bonheur des abeilles, abritées derrière la pierre de dédicace, au-dessus du porche de l’église.
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Dans la forêt domaniale de Vauluisant (2 400 hectares), dite aussi de Lancy, on trouve des arbres remarquables, comme les « Cinq Frères », un bouquet de cinq chênes sessiles, ou encore le « Chêne du Sauvageon » (près de 5 mètres de circonférence), mais aussi des mégalithes : des dolmens, dont certains sont classés monuments historiques, et des polissoirs.
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Sur le quai de Loire, à Gien, un alignement de platanes centenaires contemple le fleuve royal. Ou du moins contemplaient, car dans le cadre de la réhabilitation du centre-ville, une trentaine d’entre eux ont été subitement abattus, pour des motifs de sécurité, en octobre 2017. L’émotion est vive chez les habitants. Un collectif « Sauvons les platanes » se met alors rapidement en place pour s’opposer à l’abattage d’une trentaine d’autres arbres, et porte l’affaire devant la justice. La mobilisation devient nationale. De nombreuses personnalités publiques sont approchées et acceptent de parrainer les arbres menacés. Celui présenté au concours est le plus âgé d’entre eux, du haut de ses 180 ans. C’est le patriarche, au tronc ouvert et aplati, dont le camaïeu de beige et de gris est couvert d’anciennes blessures, en relation avec le bombardement du pont sur la Loire, situé tout près, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il est parrainé par Rémy Julienne, l’ancien cascadeur, qui s’amuse à dire que, tout comme lui, cet arbre est cabossé. Aux dernières nouvelles, et au terme de nombreux rebondissements, il semblerait qu’il soit pour l’instant tiré d’affaire, lui et ses compagnons de combat.
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L’arboretum national des Barres est l’un des plus grands d’Europe. Géré par l’Office national des forêts, il abrite, sur 35 hectares, un remarquable patrimoine végétal constitué de 2 600 espèces
et sous-espèces, venues des cinq continents, et représentées par quelque 9 250 arbres et arbustes. Une adresse incontournable pour tout amoureux des arbres.
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Le chêne pubescent du Bastit séduit le visiteur par son équilibre, son port harmonieux, son allure. Situé dans le domaine de Bel-Air, un peu en retrait de la ferme et à l’orée du jardin potager, il ouvre la perspective sur la campagne verdoyante et parfumée des causses du Quercy. L’arbre en lui-même n’est pas très vieux, il n’est sans doute pas tout à fait encore plusieurs fois centenaire, mais il procure déjà les sensations que l’on éprouve auprès des vénérables, plus imposants, plus âgés et plus gros : un mélange complexe, subtil et indicible, de bien-être, de sérénité, de sagesse et de quiétude. On apprécie de s’installer à côté de lui, pour profiter des choses simples, de l’air, de la vue, du chant des oiseaux, de l’absence du bruit constant des hommes, du temps qui s’étire, ou plus pragmatiquement des fumets délicieux qui émanent de la cuisine du domaine, non loin, et dont se délecteront bientôt les hôtes de passage. Hôtes auxquels le propriétaire des lieux promet de vivre en harmonie, au moins pour un temps, avec l’environnement. Au pied de son arbre, on peut dire qu’il dit vrai.
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Le causse de Gramat, constitué de plateaux calcaires jurassiques, est un relief typiquement karstique. C’est le causse le plus important des causses du Quercy. Une des grandes richesses de ce territoire réside dans le petit patrimoine emblématique de constructions en pierres sèches : granges, caselles, murets, puits, lavoirs, croix… Plusieurs petites vallées secrètes,
comme la vallée de l’Alzou, y sont à découvrir.
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Le châtaignier de Kerseoc’h serait l’un des plus vieux de son espèce en France. On peut même dire qu’il fait partie des arbres les plus colossaux et vieux d’Europe. Rien que cela. La naissance de ce monument végétal peut être située vers l’an 800, alors que l’empereur Charlemagne régnait sur le Vieux continent. C’est l’un des premiers arbres à avoir été classé « monument naturel de caractère artistique », en 1910. Il atteignait alors une circonférence extraordinaire de plus de 20 mètres ! Mais dans les années 1960, il a été grandement endommagé par un incendie dû à l’imprudence (et à la bêtise) d’un chasseur qui voulait déloger un animal réfugié dans un terrier au pied du tronc… L’arbre brûla alors pendant dix jours. Aujourd’hui, sa circonférence est proche de 14 mètres. Il n’en conserve pas moins une prestance toute particulière, celle des arbres séculaires qui ont su défier le temps et nous impressionnent par leur force, leur abnégation et leur résilience, témoins silencieux de l’Histoire, du temps qui passe, du temps qui file et nous échappe, qui enflamment notre imagination.
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L’anse du Pouldon est réputée comme étant l’une des zones humides les plus riches de Bretagne, constituée de grandes vasières et de prés-salés, où de nombreuses espèces de poissons viennent se reproduire. Mais c’est surtout un véritable paradis ornithologique : on estime qu’entre 10 000 et 15 000 oiseaux y séjournent chaque hiver.
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S’agit-il d’un ou de deux arbres accolés ? Il est difficile de répondre... Situé au milieu du quartier des Camélias, à Saint-Denis, ce baobab africain pousse librement, sur un petit promontoire enherbé. Son tronc gris ressemble à un gigantesque pied d’éléphant et il accueille volontiers les oiseaux des villes qui viennent se poser sur ses branches : martins, cardinaux, tourterelles malgaches... Il s’agit très certainement du plus gros baobab de La Réunion. Les baobabs africains auraient été introduits à La Réunion en 1767, soit environ un siècle après les premières installations humaines pérennes sur l’île. Les usages des fruits et des feuilles sont multiples, mais malheureusement peu connus à La Réunion. Les habitants du quartier sont très attachés à cet arbre. Ils pensent qu’il s’agit de l’un des vestiges de l’ancien domaine du château Morange, édifice remarquable de l’île, et que sa présence parle, quelque part, de l’histoire humaine et urbaine dionysienne.
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Le piton de la Fournaise (2 632 m), le volcan emblématique de l’île, est l’un des volcans les plus actifs sur la planète : il est entré en éruption tous les neuf mois en moyenne sur les dix dernières années.
La fréquence des éruptions et l’abondance des coulées de lave façonnent des paysages minéraux d’une beauté unique, sans cesse renouvelés.
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