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Le séquoia géant du château de Neuvic

Pantalon de velours côtelé, bottes de caoutchouc, chignon banane parfait, yeux maquillés, léger rouge à lèvres, Béatrix d’Ussel possède l’élégance discrète et sûre des châtelaines qui ont l’habitude d’arpenter les chemins creux de campagne. Dans la rosée du matin, nous parcourons les quelque 6,5 hectares du parc, en plein coeur de la petite ville limousine de Neuvic, dans l’est de la Corrèze. Ce parc vallonné à l’anglaise, à vocation à la fois paysagère et agricole, dans la grande tradition des parcs du début du XIXe siècle, est fait de points de vue, d’allées et de nombreuses perspectives sur le château, mais aussi et surtout sur une pièce d’eau, où glisse un cygne nonchalant. Ici poussent environ 350 espèces d’arbres et d’arbustes. Celui qui nous intéresse est un séquoia géant, introduit dans le parc vers 1855, l’année même où les premiers exemplaires furent introduits en France par Boursier de La Rivière. Avec près de 11 mètres de circonférence et 45 mètres de haut, c’est l’un des plus imposants et des plus anciens séquoias géants de France. Aux alentours Le parc naturel régional de Millevaches en Limousin, créé en 2004, se situe au coeur du vaste plateau granitique de Millevaches (qu’il faut entendre dans le sens de « mille sources »), qui frise les 1 000 mètres d’altitude et qui abrite nombre de tourbières et de rivières.

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Le séquoia mirador

Notre groupe est piloté par le maire de Barbeville, très attaché à valoriser le patrimoine remarquable dont la commune a hérité. Évidemment, les propriétaires actuels du château des Monts, M. et Mme Duchemin, valident cette démarche tant ils sont attachés à ce patrimoine. Ce séquoia fut planté en 1887. Âgée de 8 ans à l’époque, Antoinette Foy devint ensuite conseillère municipale de Barbeville. La générosité de ces châtelains à l’égard de la commune a marqué toute cette période. Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands occupent le château et utilisent le séquoia comme mirador. Pour escalader l’arbre, ils fixent des barres métalliques en forme d’échelle ; de làhaut, ils peuvent voir la côte (environ 8 km, secteur Arromanches). En outre, ils installent une mitrailleuse lourde dans le cèdre du Liban planté en vis-à-vis, à laquelle ils accèdent par une échelle longtemps restée dans l’arbre. Celle-ci, clin d’oeil de l’histoire, est tombée le 6 juin 2008.

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Le sophora d’Augustin Baumann

Même s’il présente des dimensions tout à fait remarquables pour son espèce, le sophora du Japon pleureur du cimetière de Bollwiller est, de prime abord, d’apparence modeste. Il s’agit pourtant d’un témoin exceptionnel d’un passé révolu. Il ombrage la tombe de la famille Baumann, depuis 1856, année de sa plantation. Les Baumann furent une dynastie de pépiniéristes de réputation mondiale, fondée au milieu du XVIIIe siècle ici, à Bollwiller. Les pépinières Baumann créèrent des centaines de cultivars et d’hybrides, tout particulièrement dans les arbres fruitiers et les arbres ornementaux. Au milieu du XIXe siècle, leur catalogue ne comptait pas moins de 17 000 plantes ! Le cultivar « pendula » du Sophora du Japon, aujourd’hui répandu dans toute l’Europe, a été créé au cours du XIXe siècle par les pépinières Baumann. Le sophora pleureur du cimetière de Bollwiller veille donc littéralement sur son créateur, Augustin Baumann, patron emblématique de la pépinière familiale. Par une surprenante alchimie, au fil des ans, la croix de pierre et le tronc de bois finissent par se ressembler et ne former qu’un. Aux alentours Le Hohneck, troisième sommet du massif des Vosges, avec 1363 mètres d’altitude, abrite une flore et une faune subalpines remarquables et procure l’une des plus belles vues du massif. Le versant oriental est très abrupt et rocheux, il n’est pas rare d’y apercevoir des chamois.

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Le sophora du château de Montry

L’histoire de ce sophora, c’est une histoire de résilience. Il se situe dans le parc à l’anglaise du château de Montry, sur la commune du même nom, qui date de la fin du XIXe siècle. On sait que l’arbre a préexisté au parc : il a sans doute plus de deux siècles. Si aujourd’hui, le sophora se présente sous la forme de deux grosses branches principales qui s’étalent sur le sol, lui confèrant un remarquable recouvrement de 1 000 mètres carrés, c’est que son histoire est marqué par une chute. Vers 1930, le sophora s’est couché à terre, son tronc initial s’étant creusé de l’intérieur. Une légende est née à cette époque : il s’est dit que les personnes ayant tenté d’abattre cet arbre après sa chute sont mortes prématurément, comme si l’esprit de l’arbre luttait pour sa survie. Le château est désormais devenu un établissement pour l’insertion dans l’emploi. Mais la légende perdure. Et, en 2016, une promotion de volontaires a décidé de prendre le nom de « Sophora » par analogie : l’arbre a chuté, mais s’est relevé, tels les jeunes qui intègrent l’établissement avec le statut de « volontaires à l’insertion » Aux alentours La forêt de Ferrières est l’une des plus vastes d’Île-de-France, avec près de 3 000 hectares. Aujourd’hui propriété de la région, cette forêt, située aux portes de Marne-la-Vallée, est le théâtre d’expériences originales de préservation des milieux naturels.

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Le Sophora du Japon pleureur

La jeune propriétaire en parle avec passion. Les sophoras comprennent une cinquantaine de variétés originaires d’Asie et d’Amérique du Nord, et en particulier la variété « pleureuse », plus précisément originaire de Chine et de Corée. Cet arbre est très original esthétiquement parlant, puisqu’il semble être de prime abord un saule pleureur, avec son feuillage qui tombe jusqu’à toucher le sol et sa verdure si riche, ornée de petites fleurs blanches qui s’épanouissent en été. Mais lorsqu’on l’observe de près, ses branches s’apparentent nettement à celle d’un bonsaï géant : elles sont entremêlées, tout en courbes, ce qui rend ce sophora du Japon pleureur si unique et majestueux. Outre ses vertus médicinales, cet arbre est parfait pour se détendre grâce à l’ombre et à l’ondulation toujours reposante de son feuillage au vent. Une telle passion fait plaisir à entendre ! Et l’on devine, entre les mots, que c’est l’arbre qui a rendu la maison si attachante, au point de décider d’y prendre racine.

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Le Teil de Sully (tilleul) de Brux

Vous ne pouvez pas le louper : d’une dizaine de mètres d’envergure, il trône majestueusement devant le portail de la petite église du XIIe siècle, protégé par un muret de pierre. Lui est contemporain d’Henri IV, planté là en 1598, suite à l’appel du surintendant des finances du royaume, Maximilien de Sully, pour commémorer la fin des guerres de religion. D’où son nom de Teil de Sully. La municipalité de Brux (représentée ci-contre par Christian Morillon, adjoint au maire, et Pierre Guilbault, adjoint responsable des Affaires culturelles de la commune) en est très fière. Et en prend grand soin. Pas d’horrible panneau ni de boîte postale intempestive pour venir gâcher la vue de cet ancien. Respect !

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Le teil de Sully de Brux

Pour certains, l’odeur des fleurs du tilleul est sacrée. Pour les historiens, les tilleuls étaient plantés sur ordre de Sully, sous Henri IV, pour favoriser les discussions entre sujets à la sortie de la messe. Pour d’autres, ils symbolisent l’amitié et la fête. Pour le maire de Brux, le teil de Sully est un peu tout cela à la fois. C’est pour cela qu’il l’aime !

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Le thuya du parc des Ondines

On a sans doute tendance à l’oublier, à vouloir corseter le thuya dans d’immondes haies taillées au cordeau, mais ce résineux, certes ornemental, est avant tout… un arbre ! Un arbre qui peut devenir un bel arbre (et même un très bel arbre) si on lui laisse de l’espace et du temps. Dans le parc des Ondines, à Changé, il y a un thuya auquel on a donné de l’espace, du temps et de l’attention. Il en profite très bien. Il est même devenu, au fil des siècles, une véritable forêt à lui tout seul. À force d’ériger de nouveaux troncs et de marcotter avec vigueur, il recouvre aujourd’hui une surface de plus de 400 mètres carrés ! Une sorte d’hydre végétale, le mal et la malice en moins, comme en témoigne l’affection que les enfants qui viennent jouer nombreux dans le parc lui portent. Il suffit de regarder l’écorce des différents troncs patinée par les petites mains : le doute n’est pas permis. Aux alentours Le sentier pédagogique de la vallée de la Morinière permet de marcher dans une nature ordinaire préservée. D’une longueur de deux kilomètres, il est rythmé par des panneaux pédagogiques à thème (la mare, le bocage, le ruisseau, les oiseaux…). Deux autres cheminements similaires sont aménagés sur la commune.

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Le tilleul

Dans mon combat bien dérisoire d’aspirer à photographier des arbres qui ne souffrent pas d’un panneautage excessif (il n’y a rien de pire que de voir sur les images des panneaux en tous genres à côté, voire pire, accrochés directement à l’arbre, y compris des panneaux annonçant qu’il s’agit d’un arbre remarquable – sic !), il y a parfois de belles surprises. À Lastic, le maire a récemment fait déplacer des panneaux routiers qui empiétaient sur l’arbre et a demandé aux riverains de bien vouloir garer leurs véhicules à distance. L’arbre en question est un beau tilleul, le tilleul de la place… du Tilleul. De mémoire de Lasticois, il a toujours été là, au beau milieu de ce petit village auvergnat de la Margeride. Des ribambelles d’enfants se sont cachés dans son tronc accueillant et ont escaladé ses branches. Personne ne connaît son âge, les anciens d’ici disent que c’est un « Sully » (arbre planté sous le règne d’Henri IV sur ordre de son ministre Sully). C’est vrai qu’il est situé juste à côté de l’église et sa racine principale remonte la place jusqu’à l’édifice religieux (en bon républicain, le tilleul n’est pas allé plus loin). C’est possible, mais, au bout du compte, est-ce important ? La seule certitude est qu’il a été et reste, de génération en génération, le point de rassemblement de tous. Il est présent dans l’histoire personnelle de beaucoup d’habitants et même, pour certains, un personnage du plus beau jour de leur vie : la tradition veut ici que le jour du mariage d’une jeune fille du village, elle se rende avec son époux sous le tilleul en suivant la racine, pour y accepter les hommages et vœux de bonheur des Lasticois (et leur permettre aussi d’admirer la mariée). Pas de mariage aujourd’hui, même si le bleu profond du ciel et le feuillage d’or du tilleul s’unissent à merveille en cette matinée d’automne.

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Le tilleul à grandes feuilles de Réaumont

Ce tilleul âgé de plus de 6 siècles est un doyen ! Écrasé par le poids du temps, il a fallu toute l’habileté de quelques hommes, autour du maire de Réaumont, pour le soutenir, et l’étai qui supporte sa charpentière ressemble beaucoup à une belle canne. Entouré de tous ces soins, il a encore de beaux jours devant lui. Bonne route, vieille branche !

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