Pour certains, l’odeur des fleurs du tilleul est sacrée. Pour les historiens, les tilleuls étaient plantés sur ordre de Sully, sous Henri IV, pour favoriser les discussions entre sujets à la sortie de la messe. Pour d’autres, ils symbolisent l’amitié et la fête. Pour le maire de Brux, le teil de Sully est un peu tout cela à la fois. C’est pour cela qu’il l’aime !
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La carte des arbres de France
On a sans doute tendance à l’oublier, à vouloir corseter le thuya dans d’immondes haies taillées au cordeau, mais ce résineux, certes ornemental, est avant tout… un arbre ! Un arbre qui peut devenir un bel arbre (et même un très bel arbre) si on lui laisse de l’espace et du temps. Dans le parc des Ondines, à Changé, il y a un thuya auquel on a donné de l’espace, du temps et de l’attention. Il en profite très bien. Il est même devenu, au fil des siècles, une véritable forêt à lui tout seul. À force d’ériger de nouveaux troncs et de marcotter avec vigueur, il recouvre aujourd’hui une surface de plus de 400 mètres carrés ! Une sorte d’hydre végétale, le mal et la malice en moins, comme en témoigne l’affection que les enfants qui viennent jouer nombreux dans le parc lui portent. Il suffit de regarder l’écorce des différents troncs patinée par les petites mains : le doute n’est pas permis.
Aux alentours
Le sentier pédagogique de la vallée de la Morinière permet de marcher dans une nature ordinaire préservée. D’une longueur de deux kilomètres, il est rythmé par des panneaux pédagogiques à thème (la mare, le bocage, le ruisseau, les oiseaux…). Deux autres cheminements similaires sont aménagés sur la commune.
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Dans mon combat bien dérisoire d’aspirer à photographier des arbres qui ne souffrent pas d’un
panneautage excessif (il n’y a rien de pire que de voir sur les images des panneaux en tous genres à côté, voire pire, accrochés directement à l’arbre, y compris des panneaux annonçant qu’il s’agit d’un arbre remarquable – sic !), il y a parfois de belles surprises. À Lastic, le maire a récemment fait déplacer des panneaux routiers qui empiétaient sur l’arbre et a demandé aux riverains de bien vouloir garer leurs véhicules à distance. L’arbre en question est un beau tilleul, le tilleul de la place… du Tilleul. De mémoire de Lasticois, il a toujours été là, au beau milieu de ce petit village auvergnat de la Margeride. Des ribambelles d’enfants se sont cachés dans son tronc accueillant et ont escaladé ses branches. Personne ne connaît son âge, les anciens d’ici disent que c’est un « Sully » (arbre planté sous le règne d’Henri IV sur ordre de son ministre Sully). C’est vrai qu’il est situé juste à côté de l’église et sa racine principale remonte la place jusqu’à l’édifice religieux (en bon républicain, le tilleul n’est pas allé plus loin). C’est possible, mais, au bout du compte, est-ce important ? La seule certitude est qu’il a été et reste, de génération en génération, le point de rassemblement de tous. Il est présent dans l’histoire personnelle de beaucoup d’habitants et même, pour certains, un personnage du plus beau jour de leur vie : la tradition veut ici que le jour du mariage d’une jeune fille du village, elle se rende avec son époux sous le tilleul en suivant la racine, pour y accepter les hommages et vœux de bonheur des Lasticois (et leur permettre aussi d’admirer la mariée). Pas de mariage aujourd’hui, même si le bleu profond du ciel et le feuillage d’or du tilleul s’unissent à merveille en cette matinée d’automne.
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Ce tilleul âgé de plus de 6 siècles est un doyen ! Écrasé par le poids du temps, il a fallu toute l’habileté de quelques hommes, autour du maire de Réaumont, pour le soutenir, et l’étai qui supporte sa charpentière ressemble beaucoup à une belle canne.
Entouré de tous ces soins, il a encore de beaux jours devant lui. Bonne route, vieille branche !
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Deux tilleuls un jour se sont enlacés. Depuis 300 ans maintenant, ils ne forment plus qu’un. Beau symbole d’amour et de fidélité, au point qu’une comptine court toujours dans les rues de Lucheux : « Le jour du mariage – Il est un vieil usage – Il faut pour être bien mariés –
Sous l’arbre être tous deux passés – Qui le premier passera – Toujours le maître sera. »
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Ce tilleul est un dur, un de ceux qui traversent les épreuves avec courage. Planté sur ordre de Charles le Téméraire en 1477, il fut ensuite abandonné et lutta seul contre les éléments. Aujourd’hui, le village de Bracon l’a pris sous sa protection. Reconnu d’utilité publique, le tilleul a même réussi à détourner la route communale. Costaud !
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On le repère à plusieurs lieues à la ronde, belle boule verte en surplomb de prairies fleuries. L’aïeul qui a enfoui la graine dans la terre de ses ancêtres voici 85 ans n’est plus là. Une graine
qui a grandi, grandi… jusqu’à devenir ce beau tilleul perché sur un coteau. De là-haut, on peut apercevoir l’église où il s’est marié et le cimetière où il repose. Enfants, petits-enfants
et arrière-petits-enfants chantent et dansent aujourd’hui sous ses branches en souvenir du papy. À l’accordéon, Jocelyne, l’une de ses filles, qui porte en souvenir le chapeau de son père.
Tata Gene, la doyenne de 97 ans, est aussi de la fête. Merci à Virginie, qui présente le tilleul de son grand-père à ce concours : grâce à elle, on sait maintenant que les arbres ont une âme…
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Il est des arbres qui ne suscitent pas l’admiration de prime abord et que rien ne destine aux louanges. Il est des arbres qui ne postulent pas à des records, ni à quelque palmarès que ce soit. Il est des arbres anonymes, il est des arbres qui ne cachent pas la forêt. Ce tilleul est de ceux-là. Mais il a une valeur bien plus importante encore : c’est un arbre de famille. Il est de ceux qui voient passer les générations, il est de ceux qui voient grandir les enfants et vieillir les parents. Il est le garant silencieux des souvenirs, le témoin de la vie, de ses joies et de ses peines. Il est de ceux qui servent de refuge, de ceux qui abritent, de ceux derrière lesquels on peut se cacher. Il est le complice, le frère, l’ami, celui qui protège. Il est de tous les moments de la famille, des moments de fête, des bons moments et de ceux qui le sont un peu moins. Il est de ceux qui donnent, sans rien attendre en retour, son ombrage quand il fait chaud. Il est le gardien dessouvenirs. Tous savent qu’il est là pour eux, garant silencieux de la mémoire de la famille, un repère toujours fidèle, comme un phare.
Aux alentours
Le lac Saint-Félix est une zone humide comprenant le plus grand lac du nord de l’Isère et présentant un large éventail d’habitats naturels : roselières, prairies humides, boisements humides et autres... On y trouve une flore rare, avec plusieurs espèces protégées, comme la ludwigie des marais, la germandrée des marais ou encore la grande naïade.
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Le tilleul déploie sa belle ramure au sommet de la colline Sainte-Hélène, qui surplombe la plaine environnante du pays de Bray. Le site, du fait de sa position élevée, a de tout temps constitué à la fois un lieu de défense et de culte, fréquenté semble-t-il dès le néolithique. C’est à partir du XIe siècle que l’édification successive de deux chapelles, dont celle nommée « Sainte-Hélène », donne définitivement au lieu un caractère saint. La (dernière) chapelle démolie, un tilleul fut planté à son emplacement. La légende raconte que cela se serait produit en 1700, après qu’un ermite du nom de Jean Sacy, qui vivait dans la chapelle, a été assassiné par des brigands un lugubre soir d’hiver. L’arbre devient alors l’objet de nombreux pèlerinages et de processions. Des sépultures ont été retrouvées à son pied. Depuis 2001, les processions reprennent chaque année sur le site, le premier samedi de mai. Du haut de son promontoire, le tilleul de la colline Sainte-Hélène est un grand témoin de la foi des hommes.
Aux alentours
La forêt domaniale de Lyons est l’une des plus vastes hêtraies normandes, de plus de 10 000 hectares. Propriété royale dès l’époque mérovingienne, elle a été relativement préservée des défrichements du Moyen Âge, mais littéralement pillée au cours de la période révolutionnaire, elle a été enrichie en hêtres à partir de 1830 et fut longtemps considérée comme étant
l’une des plus belles hêtraies « cathédrale » de France.
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Il est des arbres qui ont la capacité de rassembler les hommes. C’est le cas du tilleul de La
Maladière. Marie-Ange, qui a proposé l’arbre au concours, se demande si les habitants du
village vont répondre à son invitation du jour de poser à son pied pour la photographie. Elle
est un peu nerveuse. C’est que le grand arbre est véritablement présent dans le coeur des
villageois. Point de repère, sur sa petite hauteur calcaire, avec son fidèle calvaire datant
de 1680 juste à ses pieds, c’est le plus gros arbre répertorié dans le village. D’ici, certains jours,
on aperçoit le mont Blanc. Certes, le tronc n’est pas encore des plus imposants, mais la ramure
est déjà exceptionnelle, plus de 300 mètres carrés de recouvrement. Les villageois cultivent la
croyance qu’il s’agirait d’un tilleul de Sully. à vrai dire, il est sans doute un peu trop jeune… Ce
jour-là, ce sont plusieurs générations de villageois qui ont succombé, une fois de plus, à l’attraction
de l’arbre. Marie-Ange est rassurée, la séance photo peut commencer.
Aux alentours
La forêt domaniale de Moloy abrite l’une des plus importantes populations françaises de sabots
de Vénus. Cette espèce, la plus grande et aussi l’une des plus belles des orchidées d’Europe
occidentale, trouve ici les conditions pseudo-montagnardes qui lui sont nécessaires pour se
développer. Un cheminement a été aménagé par l’Office national des forêts.
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