Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le hêtre

J’avais environ une centaine d’années en 1914 quand la Grande Guerre a commencé. Les obus et la mitraille ont eu raison de ma ramure, me laissant quasiment moribond. Mais la vie a été plus forte ; je suis reparti de mes racines pour devenir le hêtre à nouveau centenaire que voici.

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Terminalia mantaly H. Perrier.

Je suis l’arbre de la mosquée, je m’appelle Mantaly. J’ai une superbe vue sur la mosquée et sur l’ancien cimetière du village, mais je ne suis pas aussi vieux qu’eux. Je n’ai qu’une trentaine d’années, ce qui fait bien peu face à leurs cinq siècles. J’abrite avec bienveillance les deux tombes shiraziennes du sultan et de son épouse, fondateurs du village. Je garde aussi un oeil sur celle des notables ; cela en fait, une responsabilité ! Je vois passer beaucoup de monde du village, jeunes et anciens : j’en entends, des secrets, quand les gens palabrent à l’ombre de mon feuillage ! J’essaie de leur apporter calme et sérénité, car les discussions peuvent être animées. Mais mon « quartier » est respecté par tous, car il est un lieu historique et de rendez-vous. De plus, les sages, ou foundis comme on les appelle ici, considèrent ce lieu comme sacré. Autant vous dire que je vis en paix. Je regarde tranquillement passer les générations tout en vivant au rythme des appels du muezzin et des deux saisons d’ici. Le plus frustrant pour moi, c’est qu’en petit jeune que je suis, je ne suis pas classé au titre des monuments historiques de France comme l’est la mosquée. Alors quand j’ai entendu parler de votre concours, je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? » C’est vrai, je veille sur la mosquée et sur les anciens qui me soufflent des anecdotes de la vie d’avant, tout en faisant mon possible pour assurer bien-être et cohésion à la population. Du coup, je me dis qu’avec mes qualités, le titre d’arbre de l’année 2014 m’irait bien ! Imaginez un peu, l’arbre de l’année à côté de la plus vieille mosquée de France... Avec un titre pareil, moi aussi, j’aurais ma place dans l’histoire !

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Le fruit du rocher de Marignac

L’association Arbres et Paysages d’Autan est une association loi 1901 à vocation environnementale, créée en 1995 sous l’impulsion d’agriculteurs du Lauragais. Elle travaille à promouvoir le rôle de l’arbre de pays et des haies champêtres dans la sauvegarde et la restauration du paysage rural pour le mieux vivre de tous en Haute- Garonne. Ses missions sont la sensibilisation, l’information et la formation sur l’arbre et le paysage, ainsi que l’accompagnement technique de plantations de haies champêtres. Au sein de cette association, les adhérents ont créé il y a deux ans une commission qui a pour objectif le recensement des arbres remarquables de la Haute- Garonne.

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Le hêtre pourpre de Barbieux

Aucune histoire en particulier, mais c’est l’occasion de lui en donner une ! Je suis donc allée rencontrer les jardiniers : cet arbre serait peut-être plus ancien que le parc Barbieux. On ne retrouve pas d’écrits de cette époque. Initialement, en 1860, le site est destiné au passage d’un canal. Mais, par impossibilité technique, le projet est abandonné et en 1878, il est décidé d’en faire un parc urbain.

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Le kaori blanc de la rivière bleue

Nous avons vécu cinq mois en Nouvelle-Calédonie, où nous avons pu visiter un parc naturel à deux reprises. La première fois, à la fin de l’été, l’arbre était entièrement visible : nous avons été éblouis par le contraste de cette terre si rouge et cet arbre isolé. Quand nous sommes revenus, au début de l’automne, il était totalement immergé. Le contraste était frappant. Nous étions plus qu’étonnés.

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Le hêtre tortillard de Verzy

Très difficile pour nous de faire un seul choix. Mais cet arbre-ci est particulièrement beau et original. Étant donné sa fragilité et sa délicatesse, nous sommes dans l’obligation de le mettre en scène avec les éléments naturels.

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Le chêne vert de François Ier

Le chêne de François Ier est un des nombreux trésors cachés de la vallée de l’Antenne, que notre association se voue à découvrir, révéler, préserver.

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Le tilleul de Provence

Il se trouve dans ma propriété, la Ferme Fontaine de Crème sur la commune de Banon, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il représente l’élément majeur et principal de ce site paisible et intact, sur lequel coule une source. La Ferme Fontaine de Crème était un site où se développaient diverses activités artisanales, dont des poteries destinées aux pèlerins, en guise d’offrandes. Des pièces archéologiques ont été retrouvées sur la propriété et sont toujours visibles au musée d’Apt. Cette propriété fait partie d’un site archéologique. À proximité, un oppidum, datant de 500 ans av. J.-C., était le site de culte d’une divinité guérisseuse qui donnait lieu à deux grands pèlerinages par an.

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Les tamarins des Hauts

C’est une post-pionnière incapable de se régénérer en sous-bois, car ses graines ont besoin de la pleine lumière pour germer. Accumulées dans le sol pendant des décennies, celles-ci peuvent sortir de leur dormance en masse et contribuer de cette manière au caractère grégaire de l’espèce. Les colonies de tamarins s’épanouissent ainsi, lorsque se forment des trouées dans la forêt, à la suite de cyclones, d’incendies ou d’exploitations forestières. Le tamarin est le premier à coloniser les sols mis à nu par les incendies. Malgré son aspect tortueux, son port reste majestueux et vigoureux. Il peut vivre plusieurs siècles. Symbole de puissance et d’énergie, l’arbre ne s’épanouit qu’en présence d’Hélios, dieu du soleil. Son feuillage varie au fil de son existence. D’abord composées – une feuille est formée par plusieurs petites feuilles –, les jeunes feuilles disparaissent pour laisser place à des feuilles adultes en forme de lames, appelées phyllodes. À l’âge adulte, notre seigneur resplendit par la clarté de son écorce, son feuillage effilé clair-bleuté et son couvert léger. Tout cela offre aux tamarinaies une ambiance fantasmagorique à la lumière délicatement tamisée. Malgré son tronc souvent tordu, le tamarin fournit un bois d’oeuvre, aux belles teintes jaune clair à brun rouge, très recherché en ébénisterie. Son grain fin donne un poli remarquable aux meubles. Ce bois précieux a livré ses lettres de noblesse à l’artisanat réunionnais. Emblème du patrimoine culturel et naturel réunionnais, il est surnommé « chêne de Bourbon ». Tradition et modernité doivent donc aujourd’hui se croiser pour que se perpétue, à travers les marmailles – enfants –, ce métier du Tan Lontan : bardeautier (patrimoine réunionnais).

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Le phare de la Queyrie

Nous sommes un groupe informel de randonnée à pied, à raquettes et à skis de fond et nous nous régalons dans ces grandes étendues du Vercors, que nous parcourons en tous sens et en toutes saisons. La plaine de la Queyrie est notre endroit préféré.

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