Un forestier qui aimait « ses » arbres.
En 1948, la parcelle est soumise à la vente des bois et ce chêne est
voué à l’abattage. En inspectant le chantier de martelage, le forestier
Émile Lemaire – mon père –, s’aperçut que cet arbre remarquable était
destiné à mourir. Il alerta l’inspecteur des Eaux et Forêts, lui demandant
d’intervenir afin de préserver ce chêne. Il fut ainsi démarqué, au grand
regret de l’exploitant forestier acquéreur de la coupe lors de la vente.
L’administration décida de le classer et de lui donner le nom de son
sauveur. Ce chêne porte donc une ceinture rouge avec les initiales
de son bienfaiteur : L.E.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Nous avons acheté cette propriété de 38 000 m2 en 2000.
Nous avions remarqué que la plupart des beaux arbres de
bordure étaient derrière la clôture. Nous avons fait effectuer
un bornage, et – oh, surprise ! –, ils sont rentrés dans
notre giron, car la clôture avait autrefois été posée de façon
fantaisiste. Cela nous a fortement intéressés, car nous
avons créé sur la propriété le « refuge le Coupoy », réserve
de biodiversité, sous le patronage de la LPO et de la Société
d’étude et de protection des mammifères.
El Diablo ne semble pas connu dans la région, car il est
situé en fond de propriété, elle-même encadrée par des
terrains incultes réservés aux chasseurs. Seuls les membres
des associations auxquelles nous adhérons le connaissent.
Nous avons nous-mêmes découvert avec surprise cette
silhouette, grâce à un éclairage particulier dû à un temps
couvert. Des liens particuliers unissent tous les arbres de
la propriété à mon mari, qui va souvent leur parler, les
encourager, voire les caresser... – je suis jalouse ! Nous
faisons visiter gracieusement le site et le jardin bio à tout
visiteur qui en formule la demande.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Notre association a pour objectif de faire connaître le cyprès de Lambert et
d’encourager sa redécouverte et sa plantation. Le cyprès de Trébéron fait partie
des cyprès remarquables repérés en Bretagne.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Ma famille est du Morvan, nous y sommes
toujours très attachés. Depuis toujours, le site
du mont Beuvray a une richesse émotionnelle.
J’adore le contact avec les arbres et l’énergie qu’ils
transmettent est magique. Lorsqu’on se rapproche
de cet arbre immense, on pourrait penser qu’il
veut nous envelopper pour nous transmettre son
histoire.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Notre groupe est piloté par le maire de Barbeville, très attaché à
valoriser le patrimoine remarquable dont la commune a hérité.
Évidemment, les propriétaires actuels du château des Monts,
M. et Mme Duchemin, valident cette démarche tant ils sont attachés
à ce patrimoine. Ce séquoia fut planté en 1887. Âgée de 8 ans à
l’époque, Antoinette Foy devint ensuite conseillère municipale de
Barbeville. La générosité de ces châtelains à l’égard de la commune
a marqué toute cette période.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands occupent le
château et utilisent le séquoia comme mirador. Pour escalader
l’arbre, ils fixent des barres métalliques en forme d’échelle ; de làhaut,
ils peuvent voir la côte (environ 8 km, secteur Arromanches).
En outre, ils installent une mitrailleuse lourde dans le cèdre du
Liban planté en vis-à-vis, à laquelle ils accèdent par une échelle
longtemps restée dans l’arbre. Celle-ci, clin d’oeil de l’histoire, est
tombée le 6 juin 2008.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Patrimoine des Monts de la Madeleine. Depuis
longtemps, l’allée est fréquentée par de
nombreux visiteurs. Elle fait partie des vestiges
d’activités agricoles liées aux communautés
paysannes de la montagne bourbonnaise. Le
geste du plessage, aujourd’hui perdu, représente
un savoir-faire ancestral que le syndicat mixte
des Monts de la Madeleine essaie de faire revivre
à travers des stages d’initiation et de formation
pour les habitants et les professionnels.
Rattaché à
La carte des arbres de France
L’été, son ombre est très agréable pour les
résidents qui aiment prendre l’air. Il nous
abrite de la chaleur et du soleil et permet
des activités festives : kermesse, pétanque,
goûter, loto, etc. Il est l’emblème du journal
de l’EHPAD, qui s’intitule À l’ombre du
cèdre. C’est l’emblème du Liban, mais aussi
celui de la forêt domaniale d’Antonne et de
la maison de retraite voisine. Âgé de plus
de 300 ans, il en est d’ailleurs le véritable
doyen.
Rattaché à
La carte des arbres de France
C’est un peu notre ancêtre », vous diront les habitants de
la vallée de Bruche. Et pour cause, cet arbre a plus de deux
siècles ! Planté par la communauté protestante des anabaptistes
en 1793, il symbolise le rattachement de leur territoire, la
principauté de Salm, à l’État français. Cette communauté
pacifique refusait le service militaire. Un accord fut trouvé – le
premier service civique – et le gros chêne fut planté.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Le zamana, ou arbre à pluie, a été largement introduit en Asie du Sud-Est et
dans certaines îles du Pacifique. En Martinique, il servait autrefois à abriter les
plantations de caféiers et de cacaoyers, grâce à son port très large et sa forme
comparable à celle d’un parasol. En cas de pluie, ses folioles se replient sur
elles-mêmes et permettent aux gouttes d’atteindre le sol. Quand le soleil revient, les folioles
se déploient à nouveau : sous l’arbre, le sol reste ainsi frais et humide. Le zamana du parc de
l’Habitation Céron (une ancienne exploitation sucrière créée au XVIIe siècle), est répertorié
comme étant l’un des plus gros arbres visibles des petites Antilles : 10 personnes main dans
la main sont nécessaires pour faire le tour de son énorme tronc. Son magnifique houppier,
faits d’énormes branches moussues recouvertes d’épiphytes, couvre à l’aplomb une surface
de plus de 5 000 m2. Un arbre protecteur qui bénéficie lui-même d’une véritable douceur
et indulgence de la part des éléments : il a survécu à tous les cyclones ainsi qu’à l’éruption
volcanique mortelle de la montagne Pelée en 1902.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Forme buissonnante et silhouette en échasse, positionné seul en front de la
façade littorale, entre terre et mer, à proximité de l’embouchure de la Rivière
Salée qui sépare les deux principales îles de Guadeloupe, Grande-Terre et
Basse-Terre, on reconnaît le palétuvier rouge de Jarry au premier coup d’oeil.
Il nous rappelle qu’avec près de 8 000 ha de mangroves, l’écosystème le plus productif
en biomasse à travers le monde, la Guadeloupe abrite la plus grande forêt humide des
Petites Antilles. Ni plus ni moins.
Et la mangrove est ici au coeur de la vie des hommes et de leurs croyances. En Guadeloupe, le
bois des palétuviers était utilisé pour produire du bois de chauffe, ses feuilles vertes étaient
préconisées pour les femmes après l’accouchement et l’extrémité des tiges, qui n’ont pas, elles,
de contact avec l’eau de mer, s’employait contre les maux dentaires. La mangrove, cette forêt
à l’allure inquiétante, a servi de refuge aux « Neg’Marrons », les esclaves qui ont lutté pour
leur liberté en fuyant la propriété de leur maître. S’échapper dans cet espace inhospitalier
leur permettait de perdre les chiens lancés à leur poursuite. Pour se protéger des piqûres
d’insectes, les « Neg’Marrons » s’enduisaient de la vase de la mangrove donnant naissance
dans l’imaginaire à d’effrayants zombies, les fameux « soukounians ».
Rattaché à
La carte des arbres de France