Je suis l’arbre de la mosquée, je m’appelle Mantaly. J’ai
une superbe vue sur la mosquée et sur l’ancien cimetière
du village, mais je ne suis pas aussi vieux qu’eux. Je n’ai
qu’une trentaine d’années, ce qui fait bien peu face à leurs
cinq siècles. J’abrite avec bienveillance les deux tombes
shiraziennes du sultan et de son épouse, fondateurs du village.
Je garde aussi un oeil sur celle des notables ; cela en fait, une
responsabilité ! Je vois passer beaucoup de monde du village,
jeunes et anciens : j’en entends, des secrets, quand les gens
palabrent à l’ombre de mon feuillage ! J’essaie de leur apporter
calme et sérénité, car les discussions peuvent être animées.
Mais mon « quartier » est respecté par tous, car il est un lieu
historique et de rendez-vous. De plus, les sages, ou foundis
comme on les appelle ici, considèrent ce lieu comme sacré.
Autant vous dire que je vis en paix. Je regarde tranquillement
passer les générations tout en vivant au rythme des appels
du muezzin et des deux saisons d’ici. Le plus frustrant pour
moi, c’est qu’en petit jeune que je suis, je ne suis pas classé
au titre des monuments historiques de France comme l’est la
mosquée. Alors quand j’ai entendu parler de votre concours,
je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? » C’est vrai, je veille sur
la mosquée et sur les anciens qui me soufflent des anecdotes
de la vie d’avant, tout en faisant mon possible pour assurer
bien-être et cohésion à la population. Du coup, je me dis
qu’avec mes qualités, le titre d’arbre de l’année 2014 m’irait
bien ! Imaginez un peu, l’arbre de l’année à côté de la plus
vieille mosquée de France... Avec un titre pareil, moi aussi,
j’aurais ma place dans l’histoire !
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J’avais environ une centaine d’années en 1914 quand la Grande Guerre a commencé. Les obus et la mitraille ont eu raison de ma ramure, me laissant quasiment moribond. Mais la vie a été plus forte ; je suis reparti de mes racines pour devenir le hêtre à nouveau centenaire que voici.
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Arbre élu « arbre d’exception en Haut Limousin » par les
visiteurs de l’exposition estivale 2013 éponyme, proposée par
l’Office de tourisme intercommunal du Haut Limousin, en
partenariat avec l’association A.R.B.R.E.S.
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Ce chêne est un arbre remarquable du massif de la Clape. Isolé dans
un canyon aride et abrité, il est un excellent refuge en toutes saisons.
Je m’y ressource régulièrement.
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Il daterait des grandes découvertes et fait partie d’un parc
dessiné et retravaillé au XIXe siècle par Barillet-Deschamps
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C’est assurément l’un des doyens de notre pays. La légende voudrait qu’il ait été planté en 911, date de la fondation du duché de Normandie, mais les scientifiques pensent qu’il pourrait être plus âgé encore d’au moins un siècle. Il est donc au bas mot millénaire. Deux petites chapelles superposées y ont été aménagées, la plus ancienne datant de 1696. Il en a connu des vicissitudes. Forcément quand on traverse les siècles, on est exposé aux fureurs de la météo et à celles des hommes : plusieurs fois foudroyé, plusieurs fois menacé d’être abattu… Mais il est toujours là. D’ailleurs, il a soufflé très fort la nuit précédant la réalisation des images : la tempête Aurore a parcouru la Normandie et occasionné de très nombreux dégâts partout dans la région. Le chêne n’a pas bronché. « Il en a vu d’autres ! » me dit un voisin, alors que je déploie mon trépied au petit matin. Les habitants, des érudits, des passionnés des arbres, des personnalités… beaucoup lui ont consacré du temps et de l’amour.
Il est aujourd’hui consolidé par une structure métallique. Avec ses chapelles, son escalier en colimaçon, ses différentes pancartes, ses câbles et protections diverses et variées, il présente une silhouette un peu étrange, mi-arbre, mi-construction. On pourrait le croire sorti tout droit de l’imagination fertile d’un auteur de fantasy. En protégeant ce très vieil arbre, on préserve aussi sa valeur culturelle et historique. Les 30 000 personnes qui viennent le visiter chaque année ne s’y trompent pas. C’est un véritable monument.
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Ce magnifique chêne est situé sur la commune de
Chevingy (Jura), mais dans la forêt de la Crochère
à Auxonne (Côte-d’Or). Il se trouve sur les tracés d’un
parcours de santé et d’un chemin de randonnée.
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Cet arbre appartient à l’espèce ayant nourri
pendant des centaines d’années les groupes
humains implantés dans la région. La mémoire
collective a fixé sa gratitude en le dénommant
« l’arbre à pain ». De plus, son fruit est aussi
une nourriture adaptée à l’élevage traditionnel
des porcs.
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Un forestier qui aimait « ses » arbres.
En 1948, la parcelle est soumise à la vente des bois et ce chêne est
voué à l’abattage. En inspectant le chantier de martelage, le forestier
Émile Lemaire – mon père –, s’aperçut que cet arbre remarquable était
destiné à mourir. Il alerta l’inspecteur des Eaux et Forêts, lui demandant
d’intervenir afin de préserver ce chêne. Il fut ainsi démarqué, au grand
regret de l’exploitant forestier acquéreur de la coupe lors de la vente.
L’administration décida de le classer et de lui donner le nom de son
sauveur. Ce chêne porte donc une ceinture rouge avec les initiales
de son bienfaiteur : L.E.
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Nous avons acheté cette propriété de 38 000 m2 en 2000.
Nous avions remarqué que la plupart des beaux arbres de
bordure étaient derrière la clôture. Nous avons fait effectuer
un bornage, et – oh, surprise ! –, ils sont rentrés dans
notre giron, car la clôture avait autrefois été posée de façon
fantaisiste. Cela nous a fortement intéressés, car nous
avons créé sur la propriété le « refuge le Coupoy », réserve
de biodiversité, sous le patronage de la LPO et de la Société
d’étude et de protection des mammifères.
El Diablo ne semble pas connu dans la région, car il est
situé en fond de propriété, elle-même encadrée par des
terrains incultes réservés aux chasseurs. Seuls les membres
des associations auxquelles nous adhérons le connaissent.
Nous avons nous-mêmes découvert avec surprise cette
silhouette, grâce à un éclairage particulier dû à un temps
couvert. Des liens particuliers unissent tous les arbres de
la propriété à mon mari, qui va souvent leur parler, les
encourager, voire les caresser... – je suis jalouse ! Nous
faisons visiter gracieusement le site et le jardin bio à tout
visiteur qui en formule la demande.
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