Les voyages forgent le caractère. Avec son ami au tronc creux, Gaston a dû en faire beaucoup pour avoir le cran de cette candidature !
Douze ans et, déjà, il parle de « son » frêne à l’école, aux journalistes, et emmène sa soeur Judith quand il s’agit de poser sur les photos.
Cette exposition nationale est encore une étape. En route pour de nouvelles aventures !
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Le vertige, connais pas ! N’allez pas me parler de sorcellerie et autres légendes qui effraient les hommes et détournent leurs pas quand ils me croisent à la tombée de la nuit. On dit même que j’abriterais le malin dans mes branches ! à 200 ans, je n’ai plus l’âge d’y croire.
Moi, du haut de mes 40 mètres, j’ai la tête dans les nuages et la nuit, je touche les étoiles !
(Photos Jean-Marc Lecerf)
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Tel le phénix, cet arbre a le pouvoir de renaître de ses cendres. Dans la nuit du 7 au 8 mai 1902, une pluie torrentielle tombe sur la montagne Pelée. Le volcan s’est réveillé ! L’éruption
qui s’ensuit détruit entièrement Saint-Pierre. Planté au bord de la route au-dessus de la commune, le fromager est, lui aussi, consumé par la nuée ardente. Ne reste que son tronc
calciné… Mais les vieux sorciers antillais, qu’on appelle les quimboiseurs, vous le confirmeront : l’arbre est doté d’étonnants pouvoirs. Cinquante ans après la catastrophe, des bourgeons
apparaissent sur le tronc brûlé. Aujourd’hui, de grosses branches perpendiculaires surplombent à nouveau la route. En créole, le mot « quimbois » signifie « Tiens bois ». C’est pas sorcier !
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L’association Arbres et Paysages d’Autan est une
association loi 1901 à vocation environnementale, créée
en 1995 sous l’impulsion d’agriculteurs du Lauragais.
Elle travaille à promouvoir le rôle de l’arbre de pays et des
haies champêtres dans la sauvegarde et la restauration
du paysage rural pour le mieux vivre de tous en Haute-
Garonne. Ses missions sont la sensibilisation, l’information
et la formation sur l’arbre et le paysage, ainsi que
l’accompagnement technique de plantations de haies
champêtres. Au sein de cette association, les adhérents ont
créé il y a deux ans une commission qui a pour objectif
le recensement des arbres remarquables de la Haute-
Garonne.
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C’est une petite route qui serpente dans la garrigue, à travers romarins, cistes et myrtes,
avec çà et là quelques petites falaises et aplombs calcaires. Au bout, au milieu des
vignes, au lieu-dit La Belle Auriole, trône le vieux genévrier, semblable à une sorte
de brocoli géant. Il a donné son nom au domaine viticole de la famille Dardenne, et
la vigne, reconnaissante, le lui rend bien : on dit ici qu’elle protège des incendies. Le
feu et le genévrier cade, c’est une vieille histoire. Le bois de cade était jadis fréquemment brûlé
dans les villes pour lutter contre les épidémies. On raconte même qu’Hippocrate a combattu la
peste à Athènes grâce à ses fumigations. Jusqu’au XIXe siècle, les baies étaient brûlées dans les
hôpitaux français pour assainir l’air ambiant. Que notre patriarche soit passé au travers des
flammes, c’est une heureuse issue. Aujourd’hui, on apprécie volontiers son ombre et l’on en prend
véritablement la mesure qu’une fois installé à la base de son (double) tronc ridé, qui accuserait,
les avis divergent, un ou deux millénaires…
Aux alentours
L’étang de Leucate est un bel exemple de lagune méditerranéenne. Il se caractérise par une faible
profondeur (3,5 mètres au maximum) et une eau saumâtre. Il est exploité depuis longtemps pour
la pêche et la conchyliculture. Il abrite hippocampes et flamants roses.
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Sur le sentier des Thurifères (de thurifera : «porte encens»), après une demi-heure de grimpette sur les flancs d’une superbe vallée alpine, vous ne pourrez manquer l’Éléphante.
Elle s’y accroche depuis si longtemps ! Tout en circonvolutions au milieu desquelles on devine sa trompe grise, allongée sur le sol caillouteux. Elle a planté là ses racines tourmentées
voici quatorze siècles ! Engendrant de nombreux petits genévriers alentour. Car cette vieille dame, au feuillage persistant et odorant, plus large que haute, est bien un genévrier thurifère
femelle, une rareté en France. Au vu de sa « descendance », les habitants de Saint-Crépin l’appellent aussi « la Mère ». Au Moyen Âge, les matrones ne s’habillaient-elles pas toujours en vert ?
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Un arbre magnifique dans un jardin magnifique: il est des situations moins avantageuses.
Le ginkgo du jardin botanique de Tours a été planté en 1843. Particularité unique
en France : c’est un sujet mâle sur lequel une branche femelle a été greffée en 1910. Il
affiche aujourd’hui une confortable circonférence de plus de sept mètres et présente
une étonnante forme tentaculaire, qui laisse deviner quelques accidents de jeunesse
– dont il s’est bien remis au fil des années et de l’attention des jardiniers. Betsabée Haas, adjointe
au maire de Tours et écologiste de conviction, a proposé cette candidature. Ce qu’elle aime
tout particulièrement chez cet arbre, c’est qu’il est un symbole de résilience. Le ginkgo est le
dernier représentant d’une famille botanique apparue il y a 300 millions d’années. Il est connu
pour sa longévité et sa résistance aux virus et agents mutagènes. Après l’explosion de la bombe
d’Hiroshima, au Japon, en 1945, un ginkgo renaquit de ses cendres, là où toute forme de vie avait
été anéantie – cette résilience parle d’autant plus à Betsabée que son mari est japonais. Chanteuse
soprano, cette femme aurait un timbre lumineux de beauté. Alors que notre ginkgo commence
doucement à revêtir sa parure dorée d’automne, on se dit que ces deux-là se sont bien trouvés.
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Le ginkgo du parc Lamugnière est comme tous les autres arbres du parc : un survivant.
En effet, laissé à l’abandon pendant plus de quarante ans, ce n’est qu’au
prix de plusieurs mois d’efforts de remise en état, que le parc, nouvellement
acquis par la commune d’Arc-lès-Gray, a pu retrouver ses lustres d’antan, avec
sa serre chaude, sa serre froide, son orangerie, ses bassins et ses arbres : ginkgo donc, mais
aussi hêtre pleureur, cèdre de l’Atlas, sapin d’Andalousie, acajou de Chine, tilleul… Le ginkgo,
que l’on connaît aussi sous le nom d’« arbre aux quarante écus », appartient à la plus ancienne
famille d’arbre connue, apparue il y a presque 300 millions d’années.
Originaires de Chine, les premiers spécimens ont été rapportés en France à la fin du
XVIIIe siècle. Les plus vieux exemplaires français ont donc environ 200 ans, mais il existe
au Japon un arbre dont l’âge est de 1 250 ans. Le ginkgo du parc Lamugnière n’atteint pas ces
âges canoniques, mais qu’il garde espoir. On dit en effet que le ginkgo, qui n’a pas de prédateurs
naturels, ni de parasites ou de maladies, est immortel. Et l’on se souvient qu’il fut l’une
des rares espèces à avoir survécu à l’explosion de la bombe atomique en 1945 à Hiroshima.
Un survivant, on vous dit !
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Dans la forêt pentue d’Argiusta-Moriccio, dans le sud de l’île de Beauté vit un grand
chêne multicentenaire à une altitude de 1 000 mètres : il s’agit du chêne vert de
Matachjina (U Liccionu di Matachjina). Ses dimensions sont particulièrement
imposantes. Il porte une cavité dans laquelle un homme peut se tenir debout. Dans
la deuxième moitié du XIXe siècle, Matachjina, de son vrai nom Marie-Madeleine
Caitucoli, une jeune veuve, aimait passer ses journées dans la nature (son surnom viendrait de
machja, qui veut dire « maquis »). Elle possédait quelques cochons en montagne sur la commune.
Quand une truie devait mettre bas, sans doute par commodité et par manque de moyens, elle
l’enfermait dans ce majestueux chêne. Elle murait l’entrée avec des pierres afin que la truie ne
puisse pas sortir et pour qu’elle soit protégée des prédateurs. Après la mise bas, la truie pouvait
sortir pour s’alimenter et boire en passant au-dessus d’une racine située sur le côté du chêne, qui
était assez grosse et haute pour empêcher les porcelets de s’en aller. Au bout d’une quinzaine de
jours, le muret était défait afin de libérer les porcelets, dès lors assez grands pour s’alimenter
seuls. Cette histoire a ainsi donné son nom à l’arbre : U Liccionu di Matachjina (« grand chêne
vert de Matachjina »). Beaucoup plus récemment, dans les années 1980, le chêne a été utilisé de
la même manière, à la seule différence qu’il n’y avait pas de construction de muret, mais un petit
enclos en grillage. Le destin de cet arbre est véritablement insolite !
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C’est un peu notre ancêtre », vous diront les habitants de
la vallée de Bruche. Et pour cause, cet arbre a plus de deux
siècles ! Planté par la communauté protestante des anabaptistes
en 1793, il symbolise le rattachement de leur territoire, la
principauté de Salm, à l’État français. Cette communauté
pacifique refusait le service militaire. Un accord fut trouvé – le
premier service civique – et le gros chêne fut planté.
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