Entre Limagne et Livradois, le pays de Billom s’ordonne harmonieusement
entre cultures et prairies, vallées et collines, un paysage qui rappelle les rondeurs
lumineuses de la Toscane : c’est la « Toscane d’Auvergne ». Le vocable,
dit-on, remonterait à la Renaissance, lorsque la reine Catherine de Médicis
surnomma cette région qui lui rappelait tant sa Toscane natale par ses paysages vallonnés,
la douceur de son climat et son architecture méridionale.
Au coeur de ce pays aux maisons en pisé couleur de moisson coule une petite rivière, le
Madet, qui serpente entre les buttes volcaniques boisées. Aux alentours, de nombreuses
ruines de moulins, des vignes et des jardins en terrasses, des vergers et des châteaux, plus
ou moins marqués par le temps et les hommes, perchés sur des éminences de basalte. Et
puis ce chêne enchâssé dans son rocher de granit creusé d’une cupule. On y imagine volontiers
des rassemblements ancestraux, de paisibles palabres et de secrets conciliabules. Ce
matin, ce sont les membres de l’Association de protection et de la promotion de la vallée du
Madet qui oeuvrent pour « transmettre le témoignage du passé aux générations futures »,
qui s’assoient un instant sous le chêne, comme ils le font régulièrement, à l’abri des feuilles
et des deux troncs, dont l’un porte comme un oeil bienveillant.
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Au coin du feu, les anciens racontent que des êtres étranges veillent, par-delà les âges, à la paix des bocages du Berry. À n’en pas douter, le vieux chêne de Saint-Civran en est un. Marie-Claude, l’historienne de la commune, le sait bien, et s’assied contre lui pour entendre des histoires d’un autre temps. Il était une fois, au pays de George Sand…
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C’est un grand chêne au port harmonieux, avec un tronc large et robuste et un houppier
volumineux. Il trône au milieu d’une vaste prairie, et l’on doit avouer que la mise en
scène est des plus réussies, avec les montagnes calcaires du massif des Bauges en
toile de fond, le ciel immense et bleu et le vert étincelant de l’herbe et des feuillages.
Le chêne du bout du lac est l’arbre emblématique de la réserve naturelle éponyme.
Sa mise en valeur ne doit rien au hasard, et on nous assure, non sans une certaine fierté, qu’il
fait l’objet d’une « gestion paysagère particulière ». Le vocabulaire technique est toujours un
peu austère, il faut l’avouer, mais l’on comprendra plus aisément qu’ici, on est aux petits soins
pour lui. Car malgré sa prestance et son volume déjà imposant, notre chêne n’est encore qu’un
arbre en devenir. Et avec une circonférence qui dépasse déjà les quatre mètres en un peu plus
de deux siècles d’existence, nul doute que notre arbre profite pleinement de toute l’attention
qu’on lui donne. Protégé et même choyé, il est assurément promis à un bel avenir.
Aux alentours
La réserve naturelle du Bout-du-Lac est un espace humide traversé par deux cours d’eau, l’Eau
morte et l’Ire, qui alimentent le lac d’Annecy. Cette zone marécageuse, située au sud du lac,
constitue un milieu de vie d’une grande richesse, habité par des espèces emblématiques comme
le castor d’Europe, réintroduit ici dans les années 1970.
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Le chêne pubescent du Bastit séduit le visiteur par son équilibre, son port harmonieux, son allure. Situé dans le domaine de Bel-Air, un peu en retrait de la ferme et à l’orée du jardin potager, il ouvre la perspective sur la campagne verdoyante et parfumée des causses du Quercy. L’arbre en lui-même n’est pas très vieux, il n’est sans doute pas tout à fait encore plusieurs fois centenaire, mais il procure déjà les sensations que l’on éprouve auprès des vénérables, plus imposants, plus âgés et plus gros : un mélange complexe, subtil et indicible, de bien-être, de sérénité, de sagesse et de quiétude. On apprécie de s’installer à côté de lui, pour profiter des choses simples, de l’air, de la vue, du chant des oiseaux, de l’absence du bruit constant des hommes, du temps qui s’étire, ou plus pragmatiquement des fumets délicieux qui émanent de la cuisine du domaine, non loin, et dont se délecteront bientôt les hôtes de passage. Hôtes auxquels le propriétaire des lieux promet de vivre en harmonie, au moins pour un temps, avec l’environnement. Au pied de son arbre, on peut dire qu’il dit vrai.
Aux alentours
Le causse de Gramat, constitué de plateaux calcaires jurassiques, est un relief typiquement karstique. C’est le causse le plus important des causses du Quercy. Une des grandes richesses de ce territoire réside dans le petit patrimoine emblématique de constructions en pierres sèches : granges, caselles, murets, puits, lavoirs, croix… Plusieurs petites vallées secrètes,
comme la vallée de l’Alzou, y sont à découvrir.
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Au sortir du confinement, en ce printemps particulier de 2020, de belles journées
ensoleillées illuminent le parc du lycée agricole Pierre-Paul-Riquet de Castelnaudary.
Sylvie Fauroux et ses élèves décident alors de faire les cours dehors, au pied d’un
grand chêne pubescent aux larges branches sinueuses, non loin de la carrière à
chevaux. L’arbre, lui, n’avait pas bougé, toujours aussi majestueux. C’est comme
s’il attendait la présence des hommes, la venue des enfants, témoigne Sylvie. En foulant l’herbe
tendre et la rosée matinale pour s’installer sous cet abri naturel, les élèves se sont reconnectés
à l’environnement qui était le leur avant l’apparition du virus et ont repris leur vie. Les élèves
ont été invités à inventer leur propre légende du chêne pubescent. Le point commun de ces
histoires : le vieux chêne apparaît comme le protecteur des êtres vivants du lycée – chevaux,
brebis, écureuils, grenouilles, canards, insectes, fleurs et humains. Il est le gardien du temple,
en quelque sorte. Il faut dire que le grand chêne a vu passer un grand nombre d’élèves et qu’il est
le témoin et le gardien de nombreux secrets depuis plus de deux cents ans. Combien de baisers
échangés en catimini par les adolescents a-t-il abrités ? Au moins un, avance la professeure, qui
confie avoir rencontré son mari ici même il y a presque trente ans…
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Au sortir du confinement, en ce printemps particulier de 2020, de belles journées
ensoleillées illuminent le parc du lycée agricole Pierre-Paul-Riquet de Castelnaudary.
Sylvie Fauroux et ses élèves décident alors de faire les cours dehors, au pied d’un
grand chêne pubescent aux larges branches sinueuses, non loin de la carrière à
chevaux. L’arbre, lui, n’avait pas bougé, toujours aussi majestueux. C’est comme
s’il attendait la présence des hommes, la venue des enfants, témoigne Sylvie. En foulant l’herbe
tendre et la rosée matinale pour s’installer sous cet abri naturel, les élèves se sont reconnectés
à l’environnement qui était le leur avant l’apparition du virus et ont repris leur vie. Les élèves
ont été invités à inventer leur propre légende du chêne pubescent. Le point commun de ces
histoires : le vieux chêne apparaît comme le protecteur des êtres vivants du lycée – chevaux,
brebis, écureuils, grenouilles, canards, insectes, fleurs et humains. Il est le gardien du temple,
en quelque sorte. Il faut dire que le grand chêne a vu passer un grand nombre d’élèves et qu’il est
le témoin et le gardien de nombreux secrets depuis plus de deux cents ans. Combien de baisers
échangés en catimini par les adolescents a-t-il abrités ? Au moins un, avance la professeure, qui
confie avoir rencontré son mari ici même il y a presque trente ans…
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Il est des arbres qui marquent des vies, qui jalonnent les existences. Joël Durand se souvient
parfaitement des heures passées à jouer avec ses copains au pied du chêne du Plessis
Landry, des innombrables allées et venues entre son village de la Richard et le bourg de
La Mothe-Achard à emprunter le chemin qui passe au pied du grand arbre. L’arbre était
le repère, le point de rendez-vous, tout le monde le connaissait et l’appelait « l’arbre » sans
autre développement. Joël aime les arbres et celui-ci, qui l’accompagne depuis son enfance, il le
trouve beau, tout simplement. Il aime l’idée qu’il fasse le lien entre les générations : alors que nous
terminons la séance de prise de vues, une jeune fille rentrant du lycée emprunte le chemin, que
tant d’autres ont parcouru avant elle. Il aime aussi penser l’arbre comme un bien commun, et
pas seulement celui de son propriétaire actuel (qui voit d’ailleurs cette candidature d’un très bon
oeil). Une vie d’arbre est faite de plusieurs vies d’hommes, et celui-ci, plusieurs fois centenaire, ne
saurait mentir. Notre homme, lui, partage la vie de nombreux arbres : on apprend par son épouse
Valérie qu’il se fait offrir un arbre comme unique cadeau pour chacun de ses anniversaires.
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Au sommet d’une falaise de schiste surplombant une rivière, une lande de bruyères
et d’ajoncs déploie des inflorescences pourpres et jaunes. à proximité, un dédale
mordoré de fougères-aigles conduit au jardin du Roc’h, dans les effluves subtils et
délicieux de la pierre et de la mousse chauffées par le soleil. Des bananiers et des
palmiers, des bonsaïs, des cactus, une petite mare et ses plantes aquatiques, des
fleurs de toutes sortes… C’est un jardin extraordinaire, qui se niche ici comme un secret bien
gardé. Et, au milieu, une petite pâture se déploie autour d’un arbre séculaire, un chêne ramassé
et boursouflé, plusieurs fois centenaire, devenu compagnon de fortune pour les deux moutons, un
noir (Scorff, du nom de la rivière) et un blanc (La Blanche), qui, en cette chaude journée, viennent
y trouver une ombre salvatrice. Son tronc est totalement creux et, sous un certain angle, une
amusante tête de personnage de dessin animé y apparaît, nous montrent Ronan, le propriétaire,
et sa fille Janelle. On a beau être le seigneur du jardin, ça ne justifie pas de se prendre au sérieux.
Aux alentours
La presqu’île de Quiberon, les célèbres alignements de Carnac, Belle-Île-en-Mer, avec les aiguilles
de Port-Coton et la pointe des Poulains… Les sites d’intérêt ne manquent pas en Bretagne sud,
à quelques encablures du chêne du Roc’h.
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Nous avons acheté cette propriété de 38 000 m2 en 2000.
Nous avions remarqué que la plupart des beaux arbres de
bordure étaient derrière la clôture. Nous avons fait effectuer
un bornage, et – oh, surprise ! –, ils sont rentrés dans
notre giron, car la clôture avait autrefois été posée de façon
fantaisiste. Cela nous a fortement intéressés, car nous
avons créé sur la propriété le « refuge le Coupoy », réserve
de biodiversité, sous le patronage de la LPO et de la Société
d’étude et de protection des mammifères.
El Diablo ne semble pas connu dans la région, car il est
situé en fond de propriété, elle-même encadrée par des
terrains incultes réservés aux chasseurs. Seuls les membres
des associations auxquelles nous adhérons le connaissent.
Nous avons nous-mêmes découvert avec surprise cette
silhouette, grâce à un éclairage particulier dû à un temps
couvert. Des liens particuliers unissent tous les arbres de
la propriété à mon mari, qui va souvent leur parler, les
encourager, voire les caresser... – je suis jalouse ! Nous
faisons visiter gracieusement le site et le jardin bio à tout
visiteur qui en formule la demande.
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Le concours de L’Arbre de l’année n’est pas un concours de miss ou de mister, mais au petit jeu de l’esthétique pure, il faut bien l’admettre, le chêne de Tombebœuf pourrait faire des ravages. Il a la silhouette parfaite et harmonieuse de l’arbre qui a grandi sans manquer d’eau, ni de soleil, ni d’espace, au beau milieu d’une prairie verte, avec la compagnie des vaches. Symétrique, doté d’un port majestueux, équilibré… Ces mots reviennent souvent dans la bouche de ses admirateurs. Ce chêne possède la forme idéale, celle de l’arbre que les enfants dessinent d’instinct. Si les vaches l’ont longtemps sculpté en mangeant les tiges et les feuilles accessibles, lui donnant au fil du temps l’aspect particulier d’un champignon, il dépose à présent ses branches au sol, sûr de sa force et de sa beauté. Roger Monchany, son propriétaire, né dans la ferme toute proche et qui a toujours vécu auprès du grand arbre, tire désormais un fil en périphérie pour le préserver des sabots et de la dent du bétail. Tout en bienveillance.
Aux alentours
Le lac de l’Escourou offre d’excellentes conditions d’observation des oiseaux en automne, lors de la migration. Les niveaux d’eau étant alors très bas. On pourra donc y observer nombre de limicoles (bécasseaux, chevaliers, barges, gravelots…), avec parfois quelques espèces rares, comme le bécasseau rousset et le chevalier stagnatile.
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