Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le chêne sauvegardé

Dans les années 1970, le tracé prévu de l’autoroute A 26 suscite l’émoi des habitants du petit village de Zutkerque : il passe exactement sur le gros chêne situé à l’extrémité du bois de la Drueze et cet arbre est depuis toujours le lieu de rassemblement de tous les enfants du village. La mobilisation s’organise et aboutit à une légère déviation du tracé : le chêne est rendu à sa commune dans les délaissés de l’autoroute. L’arbre est préservé, mais désormais séparé de son village par un ruban de bruit et de fureur qui le frôle à quelques dizaines de mètres . Les enfants ne viendront plus. Éliane Clément et Jean-Marie Fabre, qui m’accompagnent et représentent la municipalité, espèrent bien lui redonner un peu d’attention. En créant des événements ou en traçant des sentiers de randonnée non loin de lui, ils veulent lui rendre la place et la notoriété qu’il mérite. Le goudron contre l’arbre, c’est une sorte de fable moderne tragique. Le plus fort à la longue sera-t-il forcément celui que l’on croit ? Aux alentours La réserve naturelle nationale du Platier d’Oye est sans conteste l’un des joyaux ornithologiques du département du Pas-de-Calais, avec 230 espèces d’oiseaux observées, dont 85 d’intérêt patrimonial. En toute saison, limicoles, laridés et anatidés notamment y sont présents en grand nombre.

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Un chêne très couru

Géographiquement, le chêne pubescent est situé à l’entrée du village de Grambois. Mais sentimentalement, il est au cœur de la vie des habitants de ce village ensoleillé du Luberon. Connu et respecté depuis des générations, il est nommé « le seigneur du village ». C’est dire. Au milieu du XXe siècle, les habitants utilisaient les bancaus (« les banquettes ») en amont de l’arbre pour jouer aux boules. Puis dans les années 1950-1960, le terrain a été aménagé et utilisé pour la pétanque. Entre deux parties, on vient se délecter de son ombre. Les villageois s’y retrouvent aussi pour toutes les fêtes de village et les grands événements, tandis que les enfants des écoles chantent des chansons sous son feuillage en fin d’année. On nous dit aussi que la Comédie-Française y a donné des représentations. Il y a également les élèves apprentis arboristes du centre forestier de La Bastide-des-Jourdans, une commune voisine, qui viennent étudier la biologie de l’arbre. Un arbre heureux qui ne manque pas de compagnie ! Aux alentours Le Mourre Nègre est le point culminant du massif du Luberon. Il s’élève à 1 125 mètres d’altitude. Son sommet arrondi, qui offre un superbe panorama, est formé d’espaces ouverts façonnés au fil des siècles par le pastoralisme. On y observe des pelouses steppiques, sous influence à la fois méditerranéenne et montagnarde, qui sont d’un grand intérêt écologique.

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Le zépinar

Ge Prosopis juliflora, dit « pié zépinar », est originaire d’Amérique du Sud. Il mesure 15 mètres de hauteur et 1,5 mètre de circonférence, ce qui est exceptionnel pour cette espèce, qui est plus un arbuste au sens botanique que véritablement un arbre. Cette essence a été introduite à La Réunion au début du XXe siècle pour le reboisement des sols pauvres et l’alimentation du bétail. Afin d’améliorer le cadre de vie des habitants et de faire baisser la température, la commune du Port a développé depuis les années 1970 une politique de végétalisation de son territoire. La zone désolée où était situé l’arbre s’est transformée au fil des années en une cité verte, grâce à une pépinière, un parc boisé, un cimetière paysager et à des milliers d’arbres plantés par les habitants. Le Port peut aujourd’hui se targuer d’avoir le centre-ville le plus vert de toute La Réunion : la cité dispose de plus de 1 600 000 mètres carrés d’espaces verts, soit plus de 40 mètres carrés en moyenne d’espaces verts urbains par habitant. Le pié zépinar n’est plus seul ! Aux alentours La réserve naturelle de la Roche Écrite a été créée en 1999 afin de sauvegarder une flore unique au monde, mais aussi, et surtout, de protéger les derniers couples de tuit-tuit, un passereau endémique qui risque l’extinction – sa population ne compte plus que 25 à 30 couples, tous localisés dans la réserve.

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Le vieux chêne aux deux chapelles

C’est l’un des doyens de notre pays. La légende voudrait qu’il ait été planté en 911, date de la fondation du duché de Normandie, mais les scientifiques pensent qu’il pourrait être plus âgé encore d’au moins un siècle. Il est donc au bas mot millénaire ! Deux petites chapelles superposées y ont été aménagées, la plus ancienne date de 1696. Il en a connu des vicissitudes ! Forcément, quand on traverse les siècles, on est exposé aux fureurs de la météo et à celle des hommes : plusieurs fois foudroyé, plusieurs fois menacé d’être coupé… Mais il est toujours là. Les habitants, des érudits, des amoureux des arbres, des personnalités… beaucoup lui ont consacré du temps et de l’amour. Il est aujourd’hui, consolidé par une structure métallique. Avec ses chapelles, son escalier en colimaçon, ses diverses pancartes, ses câbles et ses protections variées, il présente une silhouette étrange, mi-arbre, mi-robot. On préserve ce très vieil arbre, mémoire du temps qui passe, pour sa valeur culturelle et historique. Et ses 30 000 visiteurs annuels ne s’y trompent pas. Aux alentours Les vallées et les boisements de la Sainte-Gertrude et de la Rançon se composent de milieux naturels variés qui confèrent à la zone un grand intérêt écologique : forêts, prairies sèches et humides, marais, rivières et pelouses calcicoles. Ces dernières abritent de nombreuses espèces d’orchidées.

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Le chêne-liège

Le plateau de Cauria, sur la commune de Sartène, abrite l’un des sites archéologiques les plus importants de Corse : ici ont été répertoriés pas moins de 170 monolithes, disséminés à travers le maquis et les pâturages bordés de chênes-lièges. Entre dolmens et menhirs, l’un de ces arbres attire plus spécialement l’attention des visiteurs. Cela a été le cas pour Judith Lécuyer, qui, venue parcourir le site en famille, a été immédiatement séduite par son port et son harmonie, au point de le proposer au concours. En observatrice très avisée, elle a pu noter que « le rapport entre la largeur et la hauteur de l’arbre est égal à 18/11, c’est-à-dire au nombre d’or, soit environ 1,6 – un nombre généralement associé à l’harmonie et à la beauté ». Tout s’explique, donc ! Aux alentours Dans le site archéologique, on découvre l’alignement de I Stantari, qui compte 11 menhirs, dont les plus célèbres statues-menhirs de Corse, (des hommes en armes, avec leur grande épée en relief) ; l’alignement de Renaghju, qui compte une quarantaine de menhirs ; et le dolmen de Funtanaccia, le plus emblématique des dolmens corses.

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Les liquidambars du Château de la Dauphine

Dans le parc du Château de la Dauphine (en hommage à Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France et mère de Louis XVI), deux magnifiques liquidambars d’Orient coulent des jours heureux. Ils se dressent, majestueux, à côté d’une belle allée de pins parasols, d’un petit bassin entouré de cyprès chauves, de quelques charmes et de chênes. Dans ce parc ceinturé de vignes, des alouettes lulu lancent leurs chants flûtés, des étourneaux sont à la fête à la cime des grands arbres, un roitelet vient se faufiler dans les branches basses, un pic épeiche crie toute sa joie… Magie d’une matin d’automne. Non loin, on aperçoit la Dordogne, placide et limoneuse. Il se dit ici que ce pourrait être des graines apportées en guise de cadeau depuis Versailles (au XVIIIe siècle, les vins de Fronsac étaient les plus chers du royaume et les favoris de la cour) qui ont engendré ces beaux sujets. Ces arbres seraient les liquidambars d’Orient les plus vieux et les plus gros de France, voire d’Europe. Ici, on est aux petits soins pour ces spécimens et leur environnement. Stéphanie Barousse, la directrice du domaine, précise que depuis 2009 les 53 hectares du domaine sont conduits en biodynamie. L’attention portée au vivant semble donc être ici de tous les instants.

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Les liquidambars du Château de la Dauphine

Dans le parc du Château de la Dauphine (en hommage à Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France et mère de Louis XVI), deux magnifiques liquidambars d’Orient coulent des jours heureux. Ils se dressent, majestueux, à côté d’une belle allée de pins parasols, d’un petit bassin entouré de cyprès chauves, de quelques charmes et de chênes. Dans ce parc ceinturé de vignes, des alouettes lulu lancent leurs chants flûtés, des étourneaux sont à la fête à la cime des grands arbres, un roitelet vient se faufiler dans les branches basses, un pic épeiche crie toute sa joie… Magie d’une matin d’automne. Non loin, on aperçoit la Dordogne, placide et limoneuse. Il se dit ici que ce pourrait être des graines apportées en guise de cadeau depuis Versailles (au XVIIIe siècle, les vins de Fronsac étaient les plus chers du royaume et les favoris de la cour) qui ont engendré ces beaux sujets. Ces arbres seraient les liquidambars d’Orient les plus vieux et les plus gros de France, voire d’Europe. Ici, on est aux petits soins pour ces spécimens et leur environnement. Stéphanie Barousse, la directrice du domaine, précise que depuis 2009 les 53 hectares du domaine sont conduits en biodynamie. L’attention portée au vivant semble donc être ici de tous les instants.

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Le platane de l’hôtel de Ville

L’histoire n’est pas rare : un collectif de citoyens se forme au Havre pour protester contre la coupe planifiée d’une rangée d’arbres lors d’un énième projet d’aménagement urbain qui veut faire fi de l’existant au profit d’une nouveauté entièrement vouée au minéral. C’est ainsi que Stéphanie Rohart en vient à s’intéresser de très près au sort des arbres de sa ville. Le Havre a payé un lourd tribut à la folie guerrière et destructrice des hommes, et les arbres séculaires n’y sont pas légion. Un après-midi d’été caniculaire, alors qu’elle profite avec son fils de l’ombre et de la quiétude d’un beau platane du parc de l’Hôtel de Ville, une évidence se fait jour : cet arbre au port harmonieux, dont on peut imaginer qu’il dépasse la centaine d’années, ferait un excellent symbole des bienfaits apportés par les arbres en ville. Dans l’agitation et le vacarme urbains, on se dit que c’est sans doute lui faire porter un costume un peu trop grand... Mais on se réjouit que ce platane ait trouvé en Stéphanie une alliée attentionnée et bienveillante.

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Le ginkgo du jardin botanique

Un arbre magnifique dans un jardin magnifique: il est des situations moins avantageuses. Le ginkgo du jardin botanique de Tours a été planté en 1843. Particularité unique en France : c’est un sujet mâle sur lequel une branche femelle a été greffée en 1910. Il affiche aujourd’hui une confortable circonférence de plus de sept mètres et présente une étonnante forme tentaculaire, qui laisse deviner quelques accidents de jeunesse – dont il s’est bien remis au fil des années et de l’attention des jardiniers. Betsabée Haas, adjointe au maire de Tours et écologiste de conviction, a proposé cette candidature. Ce qu’elle aime tout particulièrement chez cet arbre, c’est qu’il est un symbole de résilience. Le ginkgo est le dernier représentant d’une famille botanique apparue il y a 300 millions d’années. Il est connu pour sa longévité et sa résistance aux virus et agents mutagènes. Après l’explosion de la bombe d’Hiroshima, au Japon, en 1945, un ginkgo renaquit de ses cendres, là où toute forme de vie avait été anéantie – cette résilience parle d’autant plus à Betsabée que son mari est japonais. Chanteuse soprano, cette femme aurait un timbre lumineux de beauté. Alors que notre ginkgo commence doucement à revêtir sa parure dorée d’automne, on se dit que ces deux-là se sont bien trouvés.

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Le cèdre bleu du centre hospitalier

Cabossé, il l’est indéniablement. Il porte les stigmates de ceux qui ont vécu. La cime a été tronquée en décembre 2018 par une minitornade. Il y a eu aussi des branches cassées par des tempêtes, des grimpeurs maladroits, le gel, la sécheresse... Mais il a la peau dure, le cèdre bleu de l’Atlas du centre hospitalier Théophile-Roussel de Montesson ! Il trône au milieu d’un parc de plus de 30 hectares, sur une aire de jeux. Des mômes, il en a vu défiler au cours des décennies : des rebelles, des timides, des sportifs, des rêveurs... Il pourrait raconter les émois, les secrets, les colères, les chagrins, les rêves et les espoirs des générations d’enfants qu’il a côtoyées. Ce lieu a d’abord été une colonie agricole et horticole pénitentiaire, inaugurée en 1895. Il est devenu un établissement public de santé mentale pour enfants, adolescents et adultes, à partir de 1974. Cabossé, mais toujours vivant, lui, le confident silencieux et bienveillant des tourments. Didier Sigler, directeur honoraire des soins, qui a présenté la candidature, l’assure : le cèdre a contribué à recoller les morceaux de nombreuses vies fragmentées.

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