Il est des arbres qui ne suscitent pas l’admiration de prime abord et que rien ne destine aux louanges. Il est des arbres qui ne postulent pas à des records, ni à quelque palmarès que ce soit. Il est des arbres anonymes, il est des arbres qui ne cachent pas la forêt. Ce tilleul est de ceux-là. Mais il a une valeur bien plus importante encore : c’est un arbre de famille. Il est de ceux qui voient passer les générations, il est de ceux qui voient grandir les enfants et vieillir les parents. Il est le garant silencieux des souvenirs, le témoin de la vie, de ses joies et de ses peines. Il est de ceux qui servent de refuge, de ceux qui abritent, de ceux derrière lesquels on peut se cacher. Il est le complice, le frère, l’ami, celui qui protège. Il est de tous les moments de la famille, des moments de fête, des bons moments et de ceux qui le sont un peu moins. Il est de ceux qui donnent, sans rien attendre en retour, son ombrage quand il fait chaud. Il est le gardien dessouvenirs. Tous savent qu’il est là pour eux, garant silencieux de la mémoire de la famille, un repère toujours fidèle, comme un phare.
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Le lac Saint-Félix est une zone humide comprenant le plus grand lac du nord de l’Isère et présentant un large éventail d’habitats naturels : roselières, prairies humides, boisements humides et autres... On y trouve une flore rare, avec plusieurs espèces protégées, comme la ludwigie des marais, la germandrée des marais ou encore la grande naïade.
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On a sans doute tendance à l’oublier, à vouloir corseter le thuya dans d’immondes haies taillées au cordeau, mais ce résineux, certes ornemental, est avant tout… un arbre ! Un arbre qui peut devenir un bel arbre (et même un très bel arbre) si on lui laisse de l’espace et du temps. Dans le parc des Ondines, à Changé, il y a un thuya auquel on a donné de l’espace, du temps et de l’attention. Il en profite très bien. Il est même devenu, au fil des siècles, une véritable forêt à lui tout seul. À force d’ériger de nouveaux troncs et de marcotter avec vigueur, il recouvre aujourd’hui une surface de plus de 400 mètres carrés ! Une sorte d’hydre végétale, le mal et la malice en moins, comme en témoigne l’affection que les enfants qui viennent jouer nombreux dans le parc lui portent. Il suffit de regarder l’écorce des différents troncs patinée par les petites mains : le doute n’est pas permis.
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Le sentier pédagogique de la vallée de la Morinière permet de marcher dans une nature ordinaire préservée. D’une longueur de deux kilomètres, il est rythmé par des panneaux pédagogiques à thème (la mare, le bocage, le ruisseau, les oiseaux…). Deux autres cheminements similaires sont aménagés sur la commune.
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Le concours de L’Arbre de l’année n’est pas un concours de miss ou de mister, mais au petit jeu de l’esthétique pure, il faut bien l’admettre, le chêne de Tombebœuf pourrait faire des ravages. Il a la silhouette parfaite et harmonieuse de l’arbre qui a grandi sans manquer d’eau, ni de soleil, ni d’espace, au beau milieu d’une prairie verte, avec la compagnie des vaches. Symétrique, doté d’un port majestueux, équilibré… Ces mots reviennent souvent dans la bouche de ses admirateurs. Ce chêne possède la forme idéale, celle de l’arbre que les enfants dessinent d’instinct. Si les vaches l’ont longtemps sculpté en mangeant les tiges et les feuilles accessibles, lui donnant au fil du temps l’aspect particulier d’un champignon, il dépose à présent ses branches au sol, sûr de sa force et de sa beauté. Roger Monchany, son propriétaire, né dans la ferme toute proche et qui a toujours vécu auprès du grand arbre, tire désormais un fil en périphérie pour le préserver des sabots et de la dent du bétail. Tout en bienveillance.
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Le lac de l’Escourou offre d’excellentes conditions d’observation des oiseaux en automne, lors de la migration. Les niveaux d’eau étant alors très bas. On pourra donc y observer nombre de limicoles (bécasseaux, chevaliers, barges, gravelots…), avec parfois quelques espèces rares, comme le bécasseau rousset et le chevalier stagnatile.
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C’est une histoire qui pourrait paraître classique : celle d’un arbre qui contribue grandement à l’achat d’une maison. Le poirier de Paulmy fait partie de ces arbres sans grandiloquence, de ces arbres qui ne font pas de bruit, paisiblement blottis dans un jardin. Ces arbres tissent un fil entre les différentes familles – qu’elles se connaissent ou non, qu’elles soient liées ou non – qui ont habité la même maison. Ces arbres sont des sentinelles, des présences ligneuses muettes, mais importantes. Jean-Noël Chaize, le propriétaire actuel, l’avoue bien volontiers, le poirier a fortement participé à le convaincre lors de l’achat de la maison. Il insiste sur l’importance de planter et de conserver les arbres, car, il le regrette, « de nos jours, nous n’avons plus la patience d’attendre et nous ne pensons pas assez aux générations futures : ne plantons pas pour nous, mais pour nos successeurs, de notre famille ou non ». Le poirier, avec ses branches tortueuses et entrelacées, est, de son aveu même, très fleuri au printemps et donne de nombreux fruits. Il sait sans doute combien on l’aime ici.
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La forêt domaniale de Loches (3 600 hectares) est composée essentiellement de chênes rouvres. Son relief est peu marqué, mais elle présente tout de même plusieurs vallons qui contribuent à sa biodiversité. Elle abrite ainsi de nombreuses espèces protégées, notamment chez les insectes, avec la rosalie des Alpes, le grand capricorne et le pique-prune.
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À la fin du XVIe siècle, pour célébrer la paix retrouvée dans le royaume de France et de Navarre, le duc de Sully, surintendant des finances du roi Henri IV, demanda que l’on plante des arbres le long des routes royales, des voies de navigation, ou auprès des églises. C’est ainsi que naquit le tilleul de Douvaine, qui aurait donc aujourd’hui environ 400 ans. Au début du XXe siècle, sous l’effet de la foudre, le tronc du tilleul de Douvaine se sépara en trois parties. Loin de dépérir, l’arbre a continué à pousser dans toutes les directions, en bouquets, comme un feu d’artifice, comme une forêt miniature. Cette curiosité naturelle valait bien un classement : ce fut chose faite en décembre 1925, par décret, lorsque le tilleul de Douvaine devint le sixième arbre remarquable et le cinquième tilleul protégé du département de la Haute-Savoie.
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Les marais de Chilly et de Marival forment un ensemble marécageux remarquable pour le département de Haute-Savoie. Le site présente de nombreuses prairies humides renfermant une diversité écologique exceptionnelle, avec plusieurs plantes remarquables, comme l’œnanthe fistuleuse, la petite scutellaire ou encore la laîche de Buxbaum.
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La particularité de cet arbre saute aux yeux quand on tombe littéralement sur lui, à la croisée de plusieurs petits chemins forestiers : outre son port élancé d’arbre de forêt qui est allé chercher haut la lumière, c’est la présence de six troncs qui surprend. Il se dit pourtant que ce chêne rouvre est né d’un unique gland. Selon la légende, ce serait même François Ier qui l’aurait laissé échapper de sa main lors d’une promenade. Si nos calculs sont bons, cela signifie que ce bel arbre peut afficher au bas mot 500 ans… C’est très largement probable. Car l’histoire locale nous apprend que Jacques de Lescornay, avocat du roi, y fait allusion dans ses Mémoires de la ville de Dourdan, en 1624. Elle nous apprend aussi que la petite cuvette qui s’est formée à la base des six troncs se remplit d’une eau réputée bénite, qui a attiré pendant des années des milliers de pèlerins en procession. Aujourd’hui, avec les périodes caniculaires que nous connaissons régulièrement, il n’y a pas d’eau. Mais l’arbre conserve une indéniable prestance.
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La chaleur est caniculaire. Laëtitia Bernard et son compagnon, du parc naturel régional de la Forêt d’Orient, me guident dans un bosquet entre deux pâtures, où les charolaises se sont repliées à la recherche d’un peu de fraîcheur. Les feuilles craquent sous nos pas, tout est sec, à part nos fronts qui dégoulinent. Nous arrivons près d’un chêne un peu caché, qui semble lui aussi souffrir. Une grosse charpentière cassée gît sur un vigoureux lit de ronces, nous empêchant d’approcher. Il faut l’aide d’une machette pour dégager un peu les lieux. L’arbre prend alors une dimension nouvelle : sans doute plus de six mètres de circonférence, probablement plus de deux ou trois siècles d’âge… Il a connu préalablement des jours meilleurs, comme en témoigne une ancienne barrière de bois, dissimulée sous les épines, qui évitait qu’on vienne piétiner son pourtour… Un beau chantier s’annonce, car il convient de lui redonner un peu de faste. C’est l’espoir du parc naturel, qui a entrepris la remise à jour de l’inventaire des arbres remarquables sur son territoire.
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Les lacs de la forêt d’Orient forment un vaste ensemble de 5 000 hectares d’étendues d’eau et constituent un complexe d’un intérêt ornithologique remarquable. Le plus grand, le lac d’Orient, avec ses 2 300 hectares, abrite une réserve naturelle munie d’un observatoire : vous aurez peut-être le privilège d’y observer le pygargue à queue blanche.
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Ils sont huit. Huit platanes centenaires qui composent ce que l’on devine être une ancienne allée. Le plus gros, dont l’âge est estimé à 350 ans, en impose par sa force et son port gracieux. Il est pratiquement situé au centre. Il magnétise le regard et l’on jurerait que les différentes perspectives n’ont été envisagées que pour lui rendre hommage. À quelques mètres, un étang dans lequel il doit plonger profondément ses racines. Des martins-pêcheurs s’y livrent à des courses effrénées, tandis que des bernaches vadrouillent le long des berges. Le tout compose un paysage romantique. « Il y a eu plusieurs mariages ici », me confient les propriétaires. Originaires du nord de la France, ils n’ont pu résister à l’attrait de cette enclave boisée et reposante, entourée d’un paysage marqué par la vigne. Cette zone fut pendant longtemps un parc ouvert à tous, le parc Favier.
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La rivière Yonne, toute proche, est une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), qui revêt une importance régionale pour ses habitats alluviaux (forêts, prairies, plans et cours d’eau), ses milieux secs (rochers, pelouses, bois de pente)et les espèces de faune et flore qui en dépendent.
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On arrive à ce robuste chêne par une petite route qui chemine à travers la campagne bretonne. Il apparaît à l’orée d’un hameau, campé dans un virage, solidement ancré dans le sol, avec son tronc noueux de 7,5 mètres de circonférence. La silhouette est trapue, une certaine puissance transpire de cet arbre tandis que le soleil couchant en dessine parfaitement la silhouette. Les dimensions de cet ancien arbre d’émonde, le culte dont il fait l’objet et son grand âge rendent ce chêne remarquable. La présence d’une source en contrebas et celle d’une Vierge à l’intérieur du tronc témoignent probablement d’une sacralité liée à l’arbre et à l’eau. Une apparition de la Vierge serait-elle alors à l’origine d’une croyance autour de ce chêne ? C’est probable, mais cela reste une hypothèse sur laquelle l’histoire locale ne donne pas d’informations. Le mystère demeure.
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Le patrimoine en chênes séculaires de la Bretagne, et des Côtes-d’Armor en particulier, est important. Non loin de ce chêne, il est possible d’en admirer d’autres, tout aussi remarquables : le chêne de La Ville Bayeux à Hénanbihen, celui de Notre-Dame-du-Chêne à Dolo, le chêne de l’An Mil à Sévignac, celui de Saint-Jacut-du-Méné…
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Dans les années 1970, le tracé prévu de l’autoroute A 26 suscite l’émoi des habitants du petit village de Zutkerque : il passe exactement sur le gros chêne situé à l’extrémité du bois de la Drueze et cet arbre est depuis toujours le lieu de rassemblement de tous les enfants du village. La mobilisation s’organise et aboutit à une légère déviation du tracé : le chêne est rendu à sa commune dans les délaissés de l’autoroute. L’arbre est préservé, mais désormais séparé de son village par un ruban de bruit et de fureur qui le frôle à quelques dizaines de mètres . Les enfants ne viendront plus. Éliane Clément et Jean-Marie Fabre, qui m’accompagnent et représentent la municipalité, espèrent bien lui redonner un peu d’attention. En créant des événements ou en traçant des sentiers de randonnée non loin de lui, ils veulent lui rendre la place et la notoriété qu’il mérite. Le goudron contre l’arbre, c’est une sorte de fable moderne tragique. Le plus fort à la longue sera-t-il forcément celui que l’on croit ?
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La réserve naturelle nationale du Platier d’Oye est sans conteste l’un des joyaux ornithologiques du département du Pas-de-Calais, avec 230 espèces d’oiseaux observées, dont 85 d’intérêt patrimonial. En toute saison, limicoles, laridés et anatidés notamment y sont présents en grand nombre.
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