Certains experts naturalistes vous diront peut-être que la glycine de Chine n’est pas un arbre mais une plante grimpante.
Pourtant, cette demoiselle langoureuse au parfum entêtant, qui enlace le porche historique de l’hôtel Ragueneau, a beaucoup d’amants et d’admirateurs secrets chez les Bordelais. Chut ! Ne leur dites pas que la belle a déjà plus de 150 ans !
Cette glycine également appelée «l’arbre mauve» participe au charme du centre
historique de Bordeaux et fait partie des repères des habitants. A la frontière entre la ville cachée,
qui se livre au passage de porches historiques, et la ville familière, qui se dévoile depuis l’espace
public, cet arbre mauve fait partie du quotidien et du patrimoine bordelais.
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Son regard clair est aussi pénétrant que sa passion est communicative : Amandine
Polet, qui a proposé cette candidature, pourrait parler pendant des heures de cet
arbre nommé par les riverains « La Pouplie » (dans le patois local, peuplier s’écrivait
« pouplier »). Il faut dire que l’arbre en impose. C’est même une géante : ici on en parle au
féminin, et Amandine parle de ses « mensurations ». Elles sont pour le moins colossales :
une circonférence qui dépasse les 11 mètres et une hauteur qui avoisinent les 40 mètres ! C’est l’un
des peupliers noirs les plus remarquables d’Europe et c’est sans doute l’un des plus gros et grands
arbres qu’il soit possible de voir en France métropolitaine. La jeune femme est indéniablement
liée à l’arbre, elle est née ici et le voit tous les jours depuis sa fenêtre. Elle est intarissable sur son
histoire et ses légendes. Il suffit de voir la manière dont elle l’embrasse du regard et écouter la
façon dont elle en parle pour comprendre le lien qui les unit. Elle veut avant tout attirer l’attention
sur la valeur inestimable de ce patrimoine, qui se dresse tel un phare végétal dans la Champagne
rase, où les arbres n’ont pas vraiment la faveur des hommes.
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La réunion du jury s’est tenue le 13 janvier 2022. Quatre prix ont été décernés : le prix du public, le prix du jury, un prix spécial coup de cœur remis par la marque l’Arbre Vert et un prix d’honneur.
Le jury remercie l'ensemble des candidats qui ont participé à cette édition ! Leur implication, leur investissement et leur mobilisation ont permis de sensibiliser la population à la protection des arbres, et à mettre en lumière ce patrimoine naturel exceptionnel.
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Les actualités
S’agit-il d’un ou de deux arbres accolés ? Il est difficile de répondre... Situé au milieu du quartier des Camélias, à Saint-Denis, ce baobab africain pousse librement, sur un petit promontoire enherbé. Son tronc gris ressemble à un gigantesque pied d’éléphant et il accueille volontiers les oiseaux des villes qui viennent se poser sur ses branches : martins, cardinaux, tourterelles malgaches... Il s’agit très certainement du plus gros baobab de La Réunion. Les baobabs africains auraient été introduits à La Réunion en 1767, soit environ un siècle après les premières installations humaines pérennes sur l’île. Les usages des fruits et des feuilles sont multiples, mais malheureusement peu connus à La Réunion. Les habitants du quartier sont très attachés à cet arbre. Ils pensent qu’il s’agit de l’un des vestiges de l’ancien domaine du château Morange, édifice remarquable de l’île, et que sa présence parle, quelque part, de l’histoire humaine et urbaine dionysienne.
Aux alentours
Le piton de la Fournaise (2 632 m), le volcan emblématique de l’île, est l’un des volcans les plus actifs sur la planète : il est entré en éruption tous les neuf mois en moyenne sur les dix dernières années.
La fréquence des éruptions et l’abondance des coulées de lave façonnent des paysages minéraux d’une beauté unique, sans cesse renouvelés.
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L’originalité du baobab de Trois Mares, un quartier de la commune du Tampon, vient
de sa forme et de la rareté de son essence, exotique à La Réunion, mais non envahissante.
Sa situation n’est pas moins singulière : il est situé sur un rond-point sur un axe
très passant du centre-ville. Il s’agit d’un hommage : celui que la municipalité a rendu
à l’association Baobab de Trois Mares, qui oeuvre pour promouvoir, soutenir et organiser
la création et le développement de toutes les activités de loisirs, d’insertion et d’éducation
pour les jeunes de la commune. Au regard du nom de l’association, le baobab était bien entendu
l’arbre idéal : on est allé chercher dans une commune voisine, dans un alignement planté il y a
peu, un arbre qui avait subi quelques affres (une multitude de coups de sabre dont les cicatrices
sont encore aujourd’hui visibles sur son tronc !). Et on l’a planté au milieu du rond-point, pour
que le plus grand monde puisse l’admirer au quotidien.
Aux alentours
Le piton de la Fournaise, volcan emblématique de La Réunion, est l’un des volcans les plus actifs
au monde : il entre en éruption tous les neuf mois en moyenne ! La fréquence des éruptions et
l’abondance des coulées de lave façonnent des paysages minéraux d’une beauté unique, sans
cesse renouvelés.
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L’arbre caoutchouc fait partie du groupe des banians, ces arbres à croissance rapide qui peuvent atteindre des dimensions très importantes (plusieurs hectares), originaires d’Asie, mais qui ont été largement introduits dans la plupart des régions tropicales du monde, comme c’est le cas en Guyane. Toutes les parties de l’arbre produisent un latex blanc laiteux. Ce latex a été utilisé pour fabriquer du caoutchouc. Mais sa faible qualité, inférieure au caoutchouc produit par le latex de l’hévéa, n’a pas permis une véritable exploitation économique. Cet arbre se situe dans la cour de l’école Guimanmin à Matoury, en Guyane. De l’aveu même des élèves, il apporte beaucoup d’ombre dans une partie de la cour, une ombre toujours bienvenue, et son caractère majestueux donne un cachet supplémentaire à leur« jolie école ». Il aurait été planté dans la cour par un enfant, justement, il y a environ vingt-cinq ans. Les élèves peuvent être fiers du résultat.
Aux alentours
La réserve naturelle nationale des Marais de Kaw-Roura, est avec près de 95 000 hectares, l’une des plus grandes réserves de France. C’est aussi la plus vaste zone humide de France. Elle est uniquement accessible par voie fluviale. Elle abrite des écosystèmes de mangrove, de savane inondable et de forêt tropicale humide, où se plaisent les caïmans, l’ibis rouge, l’hoazin huppé, le lamantin,
la loutre géante, le jaguar, la tortue matamata , le singe hurleur… Un fabuleux bestiaire !
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Il ne faut pas longtemps en cette journée ensoleillée de juillet pour s’en rendre compte : les catalpas sont largement utilisés, ici dans les Landes, à des fins d’ornement. Il faut dire qu’avec leurs grandes feuilles et les superbes fleurs blanches, tachetées d’orange et de pourpre, ces arbres ne manquent pas d’arguments quand il s’agit d’embellir un parc ou encore un jardin. Celui-ci, situé au cœur d’une belle propriété familiale, présente un aspect tortueux et une forme originale, puisqu’il court au sol. Du plus loin que l’on puisse remonter dans les souvenirs, il serait âgé au bas mot d’une centaine d’années et il aurait été rapporté, jeune plant, d’un voyage en Asie. Dans les années 1960, il a été touché par la foudre. L’arbre, nettement diminué, s’est couché au sol. Mais il a peu à peu repris de sa superbe, en marcottant, et s’est redressé progressivement pour de nouveau déployer ses branches vers le ciel. Qui aujourd’hui est d’un bleu profond. Un bel exemple de résilience.
Aux alentours
Le marais d’Orx est une réserve naturelle, composée d’une mosaïque de milieux (plans d’eau, Le marais d’Orx est une réserve naturelle composée d’une mosaïque de milieux (plans d’eau, saulaies, roselières, prairies, jonçaies…). Située sur l’un des principaux axes migratoires européens, la réserve est un haut lieu ornithologique. C’est ainsi un site
d’importance pour l’hivernage des anatidés (et en particulier de l’oie cendrée).
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Cabossé, il l’est indéniablement. Il porte les stigmates de ceux qui ont vécu. La cime
a été tronquée en décembre 2018 par une minitornade. Il y a eu aussi des branches
cassées par des tempêtes, des grimpeurs maladroits, le gel, la sécheresse... Mais il
a la peau dure, le cèdre bleu de l’Atlas du centre hospitalier Théophile-Roussel de
Montesson ! Il trône au milieu d’un parc de plus de 30 hectares, sur une aire de jeux.
Des mômes, il en a vu défiler au cours des décennies : des rebelles, des timides, des sportifs,
des rêveurs... Il pourrait raconter les émois, les secrets, les colères, les chagrins, les rêves et
les espoirs des générations d’enfants qu’il a côtoyées. Ce lieu a d’abord été une colonie agricole
et horticole pénitentiaire, inaugurée en 1895. Il est devenu un établissement public de santé
mentale pour enfants, adolescents et adultes, à partir de 1974. Cabossé, mais toujours vivant,
lui, le confident silencieux et bienveillant des tourments. Didier Sigler, directeur honoraire des
soins, qui a présenté la candidature, l’assure : le cèdre a contribué à recoller les morceaux de
nombreuses vies fragmentées.
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