Cet arbre appartient à l’espèce ayant nourri
pendant des centaines d’années les groupes
humains implantés dans la région. La mémoire
collective a fixé sa gratitude en le dénommant
« l’arbre à pain ». De plus, son fruit est aussi
une nourriture adaptée à l’élevage traditionnel
des porcs.
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La rencontre se mérite ! Une heure et demie de montée, et une arrivée sur le plateau de Coyan battu par les vents, où se racontent des histoires
de bergers solitaires et de loups sanguinaires. Mais il en faut beaucoup plus pour décourager émilie et sa troupe de théâtre, qui propose là-haut des pièces où l’arbre est acteur principal. Action !
C’est une sorte de vigie sur le plateau du Coyan qui domine notre commune. Nous organisons des
randonnées vers cet arbre sur lequel ont toujours circulé de nombreuses histoires vraies ou légendaires.
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Un passage sous son arche, une parole à l’arbre, une caresse sur son écorce, une oreille posée sur son tronc : tels sont les rituels institués par la guide nature Lucienne Moisan (à gauche, sur la photo ci-contre, en compagnie de non-voyants). Le site a été aménagé (fil d’Ariane, panneaux en relief et en braille…) pour permettre aux handicapés et mal-voyants de circuler et de rendre visite à cet étonnant chêne pédonculé du bois de Penfoulic, baptisé arbre girafe par les enfants de la commune de Fouesnant. Le chemin qui passe devant est entretenu chaque semaine par des personnes en situation de handicap mental. On peut dire que cet arbre est choyé et adoré de tous ! Et qu’il tord le cou à beaucoup de préjugés !
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« Il a dû faire toutes les guerres pour être aussi fort aujourd’hui… » Qui ? Cet acacia de belle taille, dont la municipalité de Liebsdorf, en la personne de Bernard Schlegel, adjoint au maire, porte la candidature. Et quelles guerres ? Celles qui anéantirent ce village alsacien – tantôt rattaché à l’Allemagne, tantôt à la France – à maintes reprises. Tout proche de la Suisse, Liebsdorf est devenu, lors de la guerre de 1945, le point de passage idéal pour ceux qui fuyaient la Gestapo… Fait étrange, un érable fugitif, lui, s’est caché dans l’acacia : il y a pris racine et la cohabitation est réussie. Signe que les temps ne sont plus à la guerre entre les communautés ? « Il a dû faire toutes les guerres de la vie et l’amour aussi. » Liebsdorf ne signifie-t-il pas le « village de l’amour » ?
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L’if d’Estry a beaucoup d’amis à la mairie, à commencer par monsieur le Maire, Didier Renouf, fier de présenter ce vénérable gardien du temple. Son âge ? Entre 1600 et 1800 ans !
C’est sûrement l’arbre le plus âgé de ce concours, voire d’Europe ! Sur le vert foncé de ses aiguilles tranche le rouge vif de ses arilles. Fidèle à la tradition – à cause de sa toxicité ? –, il trône au beau milieu du cimetière qui entoure la petite église. En témoin de la grande histoire et symbole de résistance : à onze reprises, pendant la Seconde Guerre mondiale, Estry fut perdu
puis repris par les Alliés au cours d’intenses combats. Le village fut presque entièrement détruit. L’if, lui, est resté debout, à côté de l’église en ruines. Mémoire, toujours vivante, d’Estry.
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If-grotte, if-igloo, ou plus prosaïquement cabinet de verdure… c’est selon. Au bout de l’allée
centrale, cet arbre savamment taillé en forme de dôme est le fleuron du Jardin des ifs,
un superbe jardin topiaire à la française datant du XVIIe siècle. L’if-grotte est en fait
constitué de six arbres différents, qui au fil du temps, des marcottages et du travail de plusieurs
générations d’hommes, se sont mêlés et confondus au point de former aujourd’hui
un entrelacs unique de branches. On peut y entrer à une dizaine de personnes. Delphine, la
propriétaire, aime à souligner son rôle d’arbre protecteur : avec sa forme arrondie, il constitue
un abri contre le vent, la tempête et la pluie, le soleil, la foudre… Une cabane pour les enfants,
une grotte magique, un refuge ou encore une cachette pour les amoureux. Elle en est certaine :
pour un couple, l’if, symbole d’immortalité, est le lieu idéal pour se prêter serment. L’if topiaire
aurait-il l’extraordinaire pouvoir de tailler et de façonner les sentiments ?
Aux alentours
Le village de Gerberoy est classé parmi les plus beaux villages de France. Bâti sur une butte calcaire,
il abrite de nombreuses et belles maisons à colombages et trois monuments historiques.
Outre le Jardin des ifs, il abrite les Jardins Henri-le-Sidaner, classés « Jardin remarquable ».
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Les Corses vous l’affirmeront : consommer régulièrement de l’huile d’olive est la meilleure manière de vieillir en bonne santé.
Comment en douter quand on rencontre un ancêtre en si grande forme : 300 m de houppier, une production de 300 kilos d’olives par an, cet olivier millénaire n’est pas près de prendre sa retraite !
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Nous sommes à Filitosa, un haut lieu de la préhistoire, là où des hommes ont
patiemment sculpté et érigé dès le néolithique des statues, des menhirs
et des torre (monuments circulaires). C’est le plus grand centre archéologique
de Corse, qui marque de manière évidente l’apogée de l’art statuaire
et du mégalithisme en Méditerranée. On s’interroge encore aujourd’hui sur la fonction
précise de ses statues, qui représentent souvent des guerriers en arme. Les plus hautes
atteignent ici les trois mètres.
En ce début de matinée, encore délicieusement frais, seul le gobemouche gris se fait
entendre. Le lieu invite au silence. Dans la partie supérieure du site, on remarque cinq
statues-menhirs inscrites dans un demi-cercle et semblant ceinturer un arbre, dont on
n’arrive pas à deviner le tronc à distance. On s’approche alors et on découvre que cet arbre,
un olivier, est enraciné là depuis bien longtemps, sans doute plus de mille ans. Entouré
par près de huit mille ans d’histoire de l’homme sur l’île de Beauté, il peut prétendre lui
aussi à être un formidable et séculaire monument.
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Les familles niçoises le connaissent bien, ce vieux Méditerranéen, avec son écorce
brune toute crevassée et son chevelu racinaire ! Car, pour échapper au vacarme
de la ville tentaculaire, rien de mieux que d’aller respirer l’air pur là-haut,
sur la colline Saint-Philippe, au milieu des oliviers. C’est là que s’échappe, aussi
souvent que possible, la famille Connat. Les garçons de 4 et 6 ans ont toujours
connu l’olivier, né, lui, mille ans auparavant. Ils escaladent joyeusement ses larges
branches accueillantes, jouent au foot tout autour… Se doutent-ils du nombre
d’événements qui se sont déroulés au pied de cette sentinelle de l’histoire ?
Pour leurs parents, son grand âge l’autorise à figurer au concours de l’Arbre
de l’année. Car il symbolise le temps qui passe. Paisiblement.
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