Vous avez été près de 11 500 à voter pour votre arbre préféré du 8 novembre au 20 décembre.
Le chêne bicentenaire du Finistère à remporté le plus de suffrage, retrouvez les votes des 14 arbres nominés
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Le tamaris d’Afrique du lieu dit Losari, à Belgodère, se présente sous la forme d’une cépée de 10 mètres de circonférence au sol qui pointe à une hauteur de 11 mètres. C’est une taille rarement atteinte chez cet arbuste natif des régions côtières de l’ouest de la Méditerranée, qui ne dépasse pas 2 à 3 mètres en général. Mais ce qui impressionne encore davantage, c’est la surface occupée par l’arbre, proche de 600 mètres carrés ! Cette croissance remarquable est probablement liée à l’abondance de l’eau sur le site. Les dimensions et les anciennes photographies disponibles laissent penser que ce tamaris est très certainement centenaire. Il présente une forme tentaculaire, formée de pas moins de 16 charpentières rampantes et tortueuses. Certaines sont entrelacées, quand d’autres s’étendent au-dessus de la rivière Fiume di Regino. Comme bien souvent pour les sujets âgés de cette espèce, le tronc et les charpentières ont tendance à se creuser ; deux sont d’ailleurs brisées, mais toujours vivantes. Un deuxième arbuste sort également de terre via le marcottage d’une des charpentières. Ses feuilles en écailles imbriquées, vertes à gris vertes, et ses fleurs blanches à rose pâle, apportent de la couleur dès la fin de l’hiver. Une merveille naturelle.
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Le tilleul de la danse (« Tanzlide » localement) a été planté en commémoration
des privilèges accordés par l’État autrichien à la ville de Bergheim : c’était
en 1313, ce qui fait de lui le doyen des arbres du Haut-Rhin.
La tradition rapporte que des concours de danse étaient déjà organisés sous
son ombre dès le XIVe siècle. En 1848, le comité de la Révolution a prononcé ses discours
pour la liberté à son pied. Puis, jusqu’en 1902, il fut de toutes les fêtes publiques et de tous
les discours politiques. C’est un arbre éminemment historique. Il a la magnificence de
ceux qui ont traversé le temps, mais aussi les fragilités de son grand âge, surtout depuis
un incendie volontaire en 1917. L’arbre arrive en fin de vie et seule une grosse branche est
encore vivante, étayée par des barres métalliques et colmatée. Diminué certes, mais toujours
volontaire, il procure un ombrage généreux à de fidèles retraités qui l’ont adopté et
s’y retrouvent chaque belle journée. Arbre à palabres un jour, arbre à palabres toujours…
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Je suis l’arbre de la mosquée, je m’appelle Mantaly. J’ai
une superbe vue sur la mosquée et sur l’ancien cimetière
du village, mais je ne suis pas aussi vieux qu’eux. Je n’ai
qu’une trentaine d’années, ce qui fait bien peu face à leurs
cinq siècles. J’abrite avec bienveillance les deux tombes
shiraziennes du sultan et de son épouse, fondateurs du village.
Je garde aussi un oeil sur celle des notables ; cela en fait, une
responsabilité ! Je vois passer beaucoup de monde du village,
jeunes et anciens : j’en entends, des secrets, quand les gens
palabrent à l’ombre de mon feuillage ! J’essaie de leur apporter
calme et sérénité, car les discussions peuvent être animées.
Mais mon « quartier » est respecté par tous, car il est un lieu
historique et de rendez-vous. De plus, les sages, ou foundis
comme on les appelle ici, considèrent ce lieu comme sacré.
Autant vous dire que je vis en paix. Je regarde tranquillement
passer les générations tout en vivant au rythme des appels
du muezzin et des deux saisons d’ici. Le plus frustrant pour
moi, c’est qu’en petit jeune que je suis, je ne suis pas classé
au titre des monuments historiques de France comme l’est la
mosquée. Alors quand j’ai entendu parler de votre concours,
je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? » C’est vrai, je veille sur
la mosquée et sur les anciens qui me soufflent des anecdotes
de la vie d’avant, tout en faisant mon possible pour assurer
bien-être et cohésion à la population. Du coup, je me dis
qu’avec mes qualités, le titre d’arbre de l’année 2014 m’irait
bien ! Imaginez un peu, l’arbre de l’année à côté de la plus
vieille mosquée de France... Avec un titre pareil, moi aussi,
j’aurais ma place dans l’histoire !
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Il est rare que l’on dispose pour un arbre d’une date de plantation fiable. Ce tilleul fait office
d’exception. Planté en 1551, il a 473 ans ! Cela fait de lui le plus vieux tilleul de Bourgogne, et aussi le plus gros, avec une circonférence de 9,2 mètres. On ne sait pas précisément à quoi correspond
cette date de 1551, mais une chose est sûre, c’est que le tilleul de Sagy est plus ancien que
l’ordonnance de Sully (1600-1602). Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, a été le premier ministre surintendant des finances de Henry IV. Après l’Édit de Nantes, qui a mis fin aux guerres de religion ravageant le royaume de France et de Navarre, il a réorganisé le pays en ruine et demandé que l’on plante des ormes et des tilleuls dans les villages. Ces arbres prirent le nom de Sully ou Rosny selon les lieux. Les tilleuls fréquemment plantés près des églises ont été entretenus
au long des siècles. Le tilleul de Sagy, lui, n’est lui pas un « Sully ». Les habitants du village lui ont attribué officiellement le titre d’Arbre de la liberté en 1792, alors qu’il était plutôt de tradition de planter un jeune arbre pour célébrer la nouvelle République. En juin 1909, le tilleul, âgé de 350 ans environ, est classé site naturel en vertu de son caractère remarquable.
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Sur son tertre de calcaire, situé sur le fil d’une crête qui sépare deux vallées, le tilleul de Servoin, que l’on connaît aussi sous le nom de « tilleul de Cormaranche-en-Bugey », domine le paysage. L’automne est à son paroxysme, mais il a déjà perdu ses feuilles. Cela permet toutefois de bien détailler son architecture : son tronc est trapu et solide, recouvert de mousse par endroits, et il étire de longues branches vers le ciel, tel un candélabre. La nuit, ces grands bras ligneux semblent pouvoir attraper les étoiles. La présence de nombreux tilleuls séculaires dans l’Ain, et principalement dans le Bugey, s’explique par l’Histoire. Ils commémorent le rattachement définitif des anciennes provinces savoyardes du Bugey, mais aussi de la Bresse et du pays de Gex, à la France par le traité de Lyon du 16 janvier 1601. Le tilleul de Servoin fait partie de ces arbres plantés cette année-là. Ils avaient une fonction communautaire dans les villages. Quand ils étaient plantés près de l’église, ils servaient de lieu de rassemblement de la population pour des fêtes religieuses, par exemple. À l’origine, cet arbre était accompagné de deux autres tilleuls, qui ont disparu. Lui a survécu, non sans avoir essuyé les vicissitudes du temps, comme en témoignent des cicatrices et un tronc amputé, qui signent le passage de la foudre il y a une cinquantaine d’années. Mais il garde une indéniable magnificence, surveillé et chouchouté de près par la commune et le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes, qui viennent de réhabiliter un sentier de découverte de l’espace naturel sensible du marais de Vaux, situé en dessous, sentier qui passe justement au pied du grand arbre.
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Alors qu’il cherche des terrains proches de chez lui pour étendre ses champs – il cultive de l’arnica –dans les Combrailles (Puy-de-Dôme), Sylvain Pouvaret tombe sur une parcelle qui abrite un véritable trésor : un tilleul gigantesque. Lui, le naturaliste averti, n’en croit pas ses yeux. L’arbre a l’allure d’une trogne parfaite, avec un tronc creux, court et massif, des charpentières imposantes et puissantes, surmontées d’une cinquantaine de branches dressées qui filent vers le ciel. Il prend rapidement contact avec le propriétaire, un agriculteur, qui lui raconte que lui aussi est tombé sous
le charme du tilleul de la Combe droit. Il y a une trentaine d’années, il s’est empressé d’acheter la parcelle, sans négocier, pour protéger le géant d’une tronçonneuse trop affûtée. Il voit d’un très bon œil que le jeune paysan ait exactement la même aspiration et la vente est rapidement conclue : le tilleul reprend une dose d’éternité. Le site va désormais faire l’objet d’une Ore (Obligation réelle
environnementale) et est en convention avec le conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne. On ne sait pas grand-chose de l’arbre, mais Sylvain Pouvaret avance l’hypothèse séduisante qu’il aurait été planté à l’occasion d’un mariage. En effet, sur la carte de Cassini, le lieudit aujourd’hui appelé La Villatte se nommait La Velate (ce qui signifie « La Voilée »). Rappelons que le tilleul est le symbole de
l’amour et de la fidélité. Coïncidence ?
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Géographiquement, le chêne pubescent est situé à l’entrée du village de Grambois. Mais sentimentalement, il est au cœur de la vie des habitants de ce village ensoleillé du Luberon. Connu et respecté depuis des générations, il est nommé « le seigneur du village ». C’est dire. Au milieu du XXe siècle, les habitants utilisaient les bancaus (« les banquettes ») en amont de l’arbre pour jouer aux boules. Puis dans les années 1950-1960, le terrain a été aménagé et utilisé pour la pétanque. Entre deux parties, on vient se délecter de son ombre. Les villageois s’y retrouvent aussi pour toutes les fêtes de village et les grands événements, tandis que les enfants des écoles chantent des chansons sous son feuillage en fin d’année. On nous dit aussi que la Comédie-Française y a donné des représentations. Il y a également les élèves apprentis arboristes du centre forestier de La Bastide-des-Jourdans, une commune voisine, qui viennent étudier la biologie de l’arbre. Un arbre heureux qui ne manque pas de compagnie !
Aux alentours
Le Mourre Nègre est le point culminant du massif du Luberon. Il s’élève à 1 125 mètres d’altitude. Son sommet arrondi, qui offre un superbe panorama, est formé d’espaces ouverts façonnés au fil des siècles par le pastoralisme. On y observe des pelouses steppiques, sous influence à la fois méditerranéenne et montagnarde, qui sont d’un grand intérêt écologique.
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