Il est rare que l’on dispose pour un arbre d’une date de plantation fiable. Ce tilleul fait office
d’exception. Planté en 1551, il a 473 ans ! Cela fait de lui le plus vieux tilleul de Bourgogne, et aussi le plus gros, avec une circonférence de 9,2 mètres. On ne sait pas précisément à quoi correspond
cette date de 1551, mais une chose est sûre, c’est que le tilleul de Sagy est plus ancien que
l’ordonnance de Sully (1600-1602). Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, a été le premier ministre surintendant des finances de Henry IV. Après l’Édit de Nantes, qui a mis fin aux guerres de religion ravageant le royaume de France et de Navarre, il a réorganisé le pays en ruine et demandé que l’on plante des ormes et des tilleuls dans les villages. Ces arbres prirent le nom de Sully ou Rosny selon les lieux. Les tilleuls fréquemment plantés près des églises ont été entretenus
au long des siècles. Le tilleul de Sagy, lui, n’est lui pas un « Sully ». Les habitants du village lui ont attribué officiellement le titre d’Arbre de la liberté en 1792, alors qu’il était plutôt de tradition de planter un jeune arbre pour célébrer la nouvelle République. En juin 1909, le tilleul, âgé de 350 ans environ, est classé site naturel en vertu de son caractère remarquable.
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Sur son tertre de calcaire, situé sur le fil d’une crête qui sépare deux vallées, le tilleul de Servoin, que l’on connaît aussi sous le nom de « tilleul de Cormaranche-en-Bugey », domine le paysage. L’automne est à son paroxysme, mais il a déjà perdu ses feuilles. Cela permet toutefois de bien détailler son architecture : son tronc est trapu et solide, recouvert de mousse par endroits, et il étire de longues branches vers le ciel, tel un candélabre. La nuit, ces grands bras ligneux semblent pouvoir attraper les étoiles. La présence de nombreux tilleuls séculaires dans l’Ain, et principalement dans le Bugey, s’explique par l’Histoire. Ils commémorent le rattachement définitif des anciennes provinces savoyardes du Bugey, mais aussi de la Bresse et du pays de Gex, à la France par le traité de Lyon du 16 janvier 1601. Le tilleul de Servoin fait partie de ces arbres plantés cette année-là. Ils avaient une fonction communautaire dans les villages. Quand ils étaient plantés près de l’église, ils servaient de lieu de rassemblement de la population pour des fêtes religieuses, par exemple. À l’origine, cet arbre était accompagné de deux autres tilleuls, qui ont disparu. Lui a survécu, non sans avoir essuyé les vicissitudes du temps, comme en témoignent des cicatrices et un tronc amputé, qui signent le passage de la foudre il y a une cinquantaine d’années. Mais il garde une indéniable magnificence, surveillé et chouchouté de près par la commune et le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes, qui viennent de réhabiliter un sentier de découverte de l’espace naturel sensible du marais de Vaux, situé en dessous, sentier qui passe justement au pied du grand arbre.
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Géographiquement, le chêne pubescent est situé à l’entrée du village de Grambois. Mais sentimentalement, il est au cœur de la vie des habitants de ce village ensoleillé du Luberon. Connu et respecté depuis des générations, il est nommé « le seigneur du village ». C’est dire. Au milieu du XXe siècle, les habitants utilisaient les bancaus (« les banquettes ») en amont de l’arbre pour jouer aux boules. Puis dans les années 1950-1960, le terrain a été aménagé et utilisé pour la pétanque. Entre deux parties, on vient se délecter de son ombre. Les villageois s’y retrouvent aussi pour toutes les fêtes de village et les grands événements, tandis que les enfants des écoles chantent des chansons sous son feuillage en fin d’année. On nous dit aussi que la Comédie-Française y a donné des représentations. Il y a également les élèves apprentis arboristes du centre forestier de La Bastide-des-Jourdans, une commune voisine, qui viennent étudier la biologie de l’arbre. Un arbre heureux qui ne manque pas de compagnie !
Aux alentours
Le Mourre Nègre est le point culminant du massif du Luberon. Il s’élève à 1 125 mètres d’altitude. Son sommet arrondi, qui offre un superbe panorama, est formé d’espaces ouverts façonnés au fil des siècles par le pastoralisme. On y observe des pelouses steppiques, sous influence à la fois méditerranéenne et montagnarde, qui sont d’un grand intérêt écologique.
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Gérald Ariano, journaliste passionné et engagé parrain du concours Arbre de l'année !
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On arrive à ce robuste chêne par une petite route qui chemine à travers la campagne bretonne. Il apparaît à l’orée d’un hameau, campé dans un virage, solidement ancré dans le sol, avec son tronc noueux de 7,5 mètres de circonférence. La silhouette est trapue, une certaine puissance transpire de cet arbre tandis que le soleil couchant en dessine parfaitement la silhouette. Les dimensions de cet ancien arbre d’émonde, le culte dont il fait l’objet et son grand âge rendent ce chêne remarquable. La présence d’une source en contrebas et celle d’une Vierge à l’intérieur du tronc témoignent probablement d’une sacralité liée à l’arbre et à l’eau. Une apparition de la Vierge serait-elle alors à l’origine d’une croyance autour de ce chêne ? C’est probable, mais cela reste une hypothèse sur laquelle l’histoire locale ne donne pas d’informations. Le mystère demeure.
Aux alentours
Le patrimoine en chênes séculaires de la Bretagne, et des Côtes-d’Armor en particulier, est important. Non loin de ce chêne, il est possible d’en admirer d’autres, tout aussi remarquables : le chêne de La Ville Bayeux à Hénanbihen, celui de Notre-Dame-du-Chêne à Dolo, le chêne de l’An Mil à Sévignac, celui de Saint-Jacut-du-Méné…
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Annonce des arbres nominés & Ouverture des votes !
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Pour cette édition 2024, 120 arbres ont été présentés au concours Arbre de l’Année.
14 d'entre-eux ont été sélectionnés et photographiés pour porter les couleurs de leurs régions.