Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le vieux chêne des Grandes Bruyères

Alors qu’ils s’activent depuis plusieurs mois déjà à débroussailler une grande prairie abandonnée, les propriétaires de ce qui va devenir l’Arboretum des Grandes Bruyères découvrent ce chêne âgé probablement de plus de 200 ans. On imagine leur émotion face à cet arbre harmonieux, dont le port bien étalé indique qu’il n’a pas manqué de lumière. Cela devient alors une évidence : l’arbre va devenir la pierre angulaire de l’arboretum qui va se déployer tout autour, petit à petit, plantation après plantation, au fil des ans. Aujourd’hui, le chêne trône au milieu d’un ensemble de plus de 7 500 arbres et arbustes, conservés sans l’utilisation d’aucun traitement chimique, ni engrais ni herbicide, parmi lesquels figurent plusieurs collections nationales : magnolias, cornouillers américains et chinois, chênes d’Amérique du Nord (tempérée) et conifères. Sans oublier une collection d’éricacées, des bruyères d’hiver, des bruyères arborescentes et des bruyères locales, collection qui vaut à l’arboretum son nom de « Grandes Bruyères ». Le parc-arboretum est aussi la première Réserve naturelle volontaire créée en France : tout est en place pour que le chêne grandisse et vieillisse sereinement.

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Le zamana de l’habitation Bellevue

Même pas un siècle ! C’est le temps qu’il a fallu au zamana de l’habitation Bellevue, en Martinique, pour arborer des dimensions impressionnantes : une circonférence de cinq mètres, huit branches principales longues de 20 à 30 mètres, et un recouvrement de près de 2 000 mètres carrés ! à tel point que, quand l’heure d’un petit lifting fut venue, il a fallu quatre à cinq jours de travail pour en venir à bout. Tout en venant grossir la folle litanie des chiffres : 20 à 25 mètres cubes de branches mortes ou fragiles ont été retirés de l’arbre… Cet arbre est un véritable écosystème à lui seul, il héberge une formidable biodiversité. En ce qui concerne les insectes, on y observe de nombreuses colonies de fourmis, appartenant à plusieurs espèces, des blattes, des scolopendres géantes, des mygales arboricoles ou encore des termites... Pour les autres animaux, on peut y observer le manikou (qui est le nom local de l’opossum commun), des lézards, des chauves-souris, divers oiseaux qui y font leurs nids, des perroquets, des perruches… et puis une multitude d’épiphytes, des orchidées, des fougères, des broméliacées…

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Le zamana du parc de l’Habitation Céron

Le zamana, ou arbre à pluie, a été largement introduit en Asie du Sud-Est et dans certaines îles du Pacifique. En Martinique, il servait autrefois à abriter les plantations de caféiers et de cacaoyers, grâce à son port très large et sa forme comparable à celle d’un parasol. En cas de pluie, ses folioles se replient sur elles-mêmes et permettent aux gouttes d’atteindre le sol. Quand le soleil revient, les folioles se déploient à nouveau : sous l’arbre, le sol reste ainsi frais et humide. Le zamana du parc de l’Habitation Céron (une ancienne exploitation sucrière créée au XVIIe siècle), est répertorié comme étant l’un des plus gros arbres visibles des petites Antilles : 10 personnes main dans la main sont nécessaires pour faire le tour de son énorme tronc. Son magnifique houppier, faits d’énormes branches moussues recouvertes d’épiphytes, couvre à l’aplomb une surface de plus de 5 000 m2. Un arbre protecteur qui bénéficie lui-même d’une véritable douceur et indulgence de la part des éléments : il a survécu à tous les cyclones ainsi qu’à l’éruption volcanique mortelle de la montagne Pelée en 1902.

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Le zépinar

Ge Prosopis juliflora, dit « pié zépinar », est originaire d’Amérique du Sud. Il mesure 15 mètres de hauteur et 1,5 mètre de circonférence, ce qui est exceptionnel pour cette espèce, qui est plus un arbuste au sens botanique que véritablement un arbre. Cette essence a été introduite à La Réunion au début du XXe siècle pour le reboisement des sols pauvres et l’alimentation du bétail. Afin d’améliorer le cadre de vie des habitants et de faire baisser la température, la commune du Port a développé depuis les années 1970 une politique de végétalisation de son territoire. La zone désolée où était situé l’arbre s’est transformée au fil des années en une cité verte, grâce à une pépinière, un parc boisé, un cimetière paysager et à des milliers d’arbres plantés par les habitants. Le Port peut aujourd’hui se targuer d’avoir le centre-ville le plus vert de toute La Réunion : la cité dispose de plus de 1 600 000 mètres carrés d’espaces verts, soit plus de 40 mètres carrés en moyenne d’espaces verts urbains par habitant. Le pié zépinar n’est plus seul ! Aux alentours La réserve naturelle de la Roche Écrite a été créée en 1999 afin de sauvegarder une flore unique au monde, mais aussi, et surtout, de protéger les derniers couples de tuit-tuit, un passereau endémique qui risque l’extinction – sa population ne compte plus que 25 à 30 couples, tous localisés dans la réserve.

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Lecture : L'Arbre dans tous ses états

Retrouvez certains arbres du concours dans le livre de Georges Feterman "L'arbre dans tous ses états" .

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Les arbres amoureux

Thibault de Lisle se souvient très bien de la première fois qu’il a vu ces deux arbres accolés, tronc à tronc, au beau milieu de la forêt. C’était il y a presque quarantecinq ans, ils ne mesuraient alors que quelques mètres de haut. Depuis, il n’a jamais manqué de venir et revenir voir ces amants sylvestres, si bien qu’au fil des années, ces arbres, situés à quelques encablures de la maison, sont devenus l’objectif central des balades familiales. Le couple pourrait paraître saugrenu : l’un feuillu, l’autre résineux, l’un chêne, l’autre sapin pectiné, l’un roi historique de nos forêts, l’autre symbole de leur exploitation. Malgré leurs différences, ils ont mêlé leurs racines, rapproché leurs troncs, qui s’effleurent plus qu’ils ne se touchent, et confondu leurs cimes. Aujourd’hui on pourrait presque croire qu’ils ne forment plus qu’un seul arbre qui monte droit vers la lumière d’une croissance rapide, mais sereine, se donnant mutuellement de la force et de la volonté. La définition même d’un couple. Alors on se presse au pied de ces arbres pour ressentir au mieux cette énergie amoureuse : l’an passé, dans la famille, on y a même célébré un mariage. Tandis que nous approchons des arbres, le jour de la prise de vues, c’est le déluge : les amoureux blottis l’un contre l’autre ne semblent pas vraiment avoir envie qu’on vienne troubler, pour un temps, leur douce intimité. On ne peut qu’admirer la puissance des sentiments.

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Les hêtres tortueux de la Bletterie

Patrimoine des Monts de la Madeleine. Depuis longtemps, l’allée est fréquentée par de nombreux visiteurs. Elle fait partie des vestiges d’activités agricoles liées aux communautés paysannes de la montagne bourbonnaise. Le geste du plessage, aujourd’hui perdu, représente un savoir-faire ancestral que le syndicat mixte des Monts de la Madeleine essaie de faire revivre à travers des stages d’initiation et de formation pour les habitants et les professionnels.

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Les liquidambars du Château de la Dauphine

Dans le parc du Château de la Dauphine (en hommage à Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France et mère de Louis XVI), deux magnifiques liquidambars d’Orient coulent des jours heureux. Ils se dressent, majestueux, à côté d’une belle allée de pins parasols, d’un petit bassin entouré de cyprès chauves, de quelques charmes et de chênes. Dans ce parc ceinturé de vignes, des alouettes lulu lancent leurs chants flûtés, des étourneaux sont à la fête à la cime des grands arbres, un roitelet vient se faufiler dans les branches basses, un pic épeiche crie toute sa joie… Magie d’une matin d’automne. Non loin, on aperçoit la Dordogne, placide et limoneuse. Il se dit ici que ce pourrait être des graines apportées en guise de cadeau depuis Versailles (au XVIIIe siècle, les vins de Fronsac étaient les plus chers du royaume et les favoris de la cour) qui ont engendré ces beaux sujets. Ces arbres seraient les liquidambars d’Orient les plus vieux et les plus gros de France, voire d’Europe. Ici, on est aux petits soins pour ces spécimens et leur environnement. Stéphanie Barousse, la directrice du domaine, précise que depuis 2009 les 53 hectares du domaine sont conduits en biodynamie. L’attention portée au vivant semble donc être ici de tous les instants.

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