Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le poirier de Breux

Le jardin de Geneviève est dans la grande tradition des jardins normands, qui se doivent d’abriter un poirier. Celui-ci est remarquable. Geneviève l’admire chaque jour avec délectation. Sa décision de s’installer dans cette propriété il y a de cela quelques mois tient d’ailleurs beaucoup à la présence de l’arbre... Cette histoire est donc d’abord celle d’un coup de coeur. Il faut reconnaître que l’arbre, niché dans un écrin de verdure, a fière allure : un tronc droit, une forme élancée, une silhouette parfaite. Partie à la pêche aux renseignements, elle apprit des anciens du hameau que le fruitier était sans doute aussi âgé que la maison, dont la première partie fut construite en 1640. L’histoire est belle, mais sans doute inexacte. En matière d’arbres, le fantasme et le réel font souvent de doux mélanges. Les arbres ont de multiples pouvoirs, dont celui de faire fonctionner l’imagination des hommes. Notre poirier est plus vraisemblablement jeune centenaire, mais qu’importe, l’essentiel est ailleurs. Aux alentours Plusieurs massifs forestiers sont à découvrir : forêts de Senonches, du Perche, de Dreux, de Breteuil, de Conches, ou encore de Châteauneuf ou d’évreux. Ils s’étendent généralement sur des sols sableux et argileux, et abritent donc des milieux humides et aquatiques remarquables.

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Le poirier de Mesnil-Mauger

A-t-on jamais vu plus grand poirier ? Plus de 20 mètres de hauteur ! Planté en 1820, greffé, il s’est mis à grimper très haut et à donner des fruits au goût incomparable. Bernard Das l’acquiert en 1944, en achetant, avec son épouse, la petite ferme sur laquelle l’arbre a pris racine. Ce dernier devient vite leur fierté. Bernard fait du poiré, sa femme, des confitures. Chaque année, famille et amis s’étonnent : comment un poirier non traité peut-il être aussi grand, aussi fort, et donner autant de fruits sains par centaines de kilos ? Bernard a vieilli aux côtés de « son » poirier, son fidèle compagnon depuis soixante-sept ans. C’est aujourd’hui un papy de 94 ans. Comme l’incroyable arbre fruitier, il a toujours bon pied, bon œil.

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Le poirier sentinelle

C’est une histoire qui pourrait paraître classique : celle d’un arbre qui contribue grandement à l’achat d’une maison. Le poirier de Paulmy fait partie de ces arbres sans grandiloquence, de ces arbres qui ne font pas de bruit, paisiblement blottis dans un jardin. Ces arbres tissent un fil entre les différentes familles – qu’elles se connaissent ou non, qu’elles soient liées ou non – qui ont habité la même maison. Ces arbres sont des sentinelles, des présences ligneuses muettes, mais importantes. Jean-Noël Chaize, le propriétaire actuel, l’avoue bien volontiers, le poirier a fortement participé à le convaincre lors de l’achat de la maison. Il insiste sur l’importance de planter et de conserver les arbres, car, il le regrette, « de nos jours, nous n’avons plus la patience d’attendre et nous ne pensons pas assez aux générations futures : ne plantons pas pour nous, mais pour nos successeurs, de notre famille ou non ». Le poirier, avec ses branches tortueuses et entrelacées, est, de son aveu même, très fleuri au printemps et donne de nombreux fruits. Il sait sans doute combien on l’aime ici. Aux alentours La forêt domaniale de Loches (3 600 hectares) est composée essentiellement de chênes rouvres. Son relief est peu marqué, mais elle présente tout de même plusieurs vallons qui contribuent à sa biodiversité. Elle abrite ainsi de nombreuses espèces protégées, notamment chez les insectes, avec la rosalie des Alpes, le grand capricorne et le pique-prune.

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Le pommier de La Vieille-Loye

Il était une fois un tout petit pommier perdu dans une immense forêt de feuillus : la forêt de Chaux et ses chênes sacrés, ses grandes hêtraies et charmaies, avec, en son sein, le village de La Vieille-Loye. Un jour, les enfants de l’école, hauts comme trois de ses pommes, par l’entremise de leur bonne fée, l’institutrice Martine Auriol, font entrer le petit pommier au tronc tortueux dans leur imaginaire. Et, laissant libre cours à leur imagination, ils inventent sa légende. Comme les grandes personnes, qui ont perdu leur âme d’enfant, ont parfois du mal à comprendre les histoires des tout-petits, ces derniers fabriquent des marionnettes-arbres pour illustrer leur conte. Et recréer l’esprit facétieux de la forêt. Tels des lutins…

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Le prunus de Reims

Cette candidature est un acte de foi. Celle qui anime le groupe d’éveil à la foi de Tours-sur-Marne qui la présente (photo en haut, à droite). Le choix de ses membres s’est porté sur cet arbre, de taille somme toute assez modeste, à cause de son feuillage flamboyant qui leur a rappelé que « la foi peut donner un éclat différent au cours de nos vies ». La couleur pourpre n’est-elle pas liée au monde de la spiritualité et de la religion ? Un banc invite d’ailleurs les promeneurs de ce beau parc de Champagne à la méditation. Et, pour des enfants s’éveillant non seulement à la foi mais aussi à la vie de la nature, quel plus éloquent symbole de diversité que cet arbre se détachant sur le vert environnant ?

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Le raisinier bord de mer

Le raisinier bord de mer est un petit arbuste qui vit le long des côtes de l’Amérique tropicale et dans les Caraïbes. Comme il a la faculté de résister aux embruns, il s’adapte très bien au littoral et est souvent planté le long des rues dans les régions côtières, comme protection contre le vent ou comme haie ornementale. Les fleurs blanches odorantes donnent naissance, en février et mars, à des grappes de fruits violet foncé qui ressemblent à des raisins. Ils sont comestibles et peuvent être transformés en confiture ou ajoutés au rhum. Cet arbre au tronc tortueux, portant de larges feuilles en forme d’éventail, avait jadis un ami d’enfance, un autre raisin de mer, qui fut emporté par une houle déchaînée comme on n’en avait jamais vu dans la baie. Depuis près de dix ans, il reste seul face à la mer, offrant généreusement sa délicate silhouette au crépuscule à toutes celles et ceux, nombreux, qui viennent admirer chaque soir le coucher de soleil.

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Le robinier de Larchant

En sursis : voilà la situation du robinier faux-acacia de Larchant, au pays Beauce Gâtinais en Pithiverais. Dans un secteur d’agriculture très intensive, sous les continuels effluves carbonés et azotés des gaz d’échappement, sans autres compagnons verticaux que d’innombrables pylônes électriques et panneaux : voilà la situation vraiment peu enviable de notre arbre. On lui prédit même un futur rond-point, qui pourrait sonner son glas, car ce seul arbre à des centaines de mètres à la ronde va sans doute gêner. Notre monde ne tourne pas rond. Pourtant, ce robinier mériterait un certain respect. Mais pas à la façon de ces vandales qui, en 2011, l’ont attaqué à la tronçonneuse, ce qui lui vaut aujourd’hui une lourde prothèse de métal et de béton armé… Visible à plusieurs kilomètres à la ronde, il marque l’arrivée à Larchant, grand lieu de pèlerinage au Moyen Âge. Il pourrait avoir été planté par Jean Robin (1550-1629), herboriste au service successif des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII, qui importa les premiers robiniers en Europe. Ce qui en ferait l’un des plus vieux spécimens de France. Respect, vous avez dit respect ?

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Le robinier faux acacia

La découverte de ce robinier monumental dans un parc privé de Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère, à quelques encablures de la mer, résulte d’une rencontre entre David Happe, expert arboricole, et les propriétaires, M. et Mme de Sagazan. Ces derniers s’inquiétaient de l’état de l’arbre, dont ils ignoraient le caractère remarquable. Ils font appel à l’expert qui se rend sur place pour examiner le supposé malade et c’est un véritable choc : non seulement l’état de santé est très bon, mais de plus il s’agit d’un spécimen comme il n’en a jamais vu ! David Happe entreprend alors des recherches qui mènent à une conclusion claire et nette : avec un tour de taille de 5 mètres, le robinier du manoir de Gourveau est le plus gros robinier de Bretagne et il s’agit même de l’un des trois plus gros spécimens de France, le ­premier se situant dans la Vienne, avec 5,8 mètres de circonférence. Et il figure parmi les vingt sujets les plus imposants d’Europe. Sacrée découverte ! À défaut d’archives sur sa date d’implantation, on se prête à imaginer que l’arbre pourrait être contemporain du manoir construit en 1638, après avoir été peut-être débarqué sur les quais de Roscoff (à moins de 5 kilomètres vers le nord) par un navigateur-botaniste averti ? Sur la proposition de David, M. et Mme de Sagazan acceptent de l’inscrire au concours de L’Arbre de l’année 2022. Vous connaissez la suite.

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Le robinier faux-acacia

L’histoire raconte que l’on doit à Jean Robin (1550-1629), arboriste des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII et directeur du jardin des Apothicaires, la première plantation de robiniers faux acacia en Europe, au tout début du XVIIe siècle, à partir de graines reçues de son ami John Tradescant the Elder, un naturaliste, jardinier et voyageur britannique, qui introduisit de nombreuses plantes en Grande-Bretagne. Parmi elles figure cet individu, situé dans le square René-Viviani, au cœur de Paris, et jouxtant l’église de Saint-Julien-le-Pauvre, qui aurait été planté en 1601 ou 1602, on ne sait pas très bien. Il est réputé être aujourd’hui le plus vieil arbre de la capitale et le plus ancien des robiniers européens. C’est un arbre patrimonial, qui fait partie des points de visite de la ville, tout près de la cathédrale Notre-Dame. Avec le temps et du fait d’évènements violents, d’incendies et de guerres, l’arbre originel âgé de plus de 400 ans est un sujet penché, anciennement brûlé. Voué à dépérir par une chute fatale, il a été sauvé grâce aux habitants, qui lui ont apposé une poutre de rétention (un étai) contre le tronc, il y a plus de cent ans. Aujourd’hui, ce grand vieillard appuyé sur sa canne fleurit tous les printemps, mais traverse les années sur un rythme de croissance très ralenti, à la manière des bonsaïs. Il cesse d’étendre ses branches, raccourcit ses pousses, mais émet depuis ses racines de nouveaux individus (que l’on appelle des drageons en botanique). Y aurait-il ici comme un parfum d’éternité ?

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Le saule pleureur du bois de Boulogne

Les promeneurs du bois de Boulogne le connaissent bien. Affalé sur une petite rivière qui sinue dans le bois, il a dû tomber là il y a bien longtemps ! Échoué contre les racines d’un deuxième saule, il est reparti en hauteur, les deux saules ne formant plus qu’un. Le lieu a des airs de bayou, avec les écrevisses de Louisiane venues coloniser les étangs. Les branches du géant couché serpentent, à terre et dans l’eau, tels des anacondas. Ou bien s’épanouissent en pattes de mygale prête à broyer sa proie. Avec raison, Agnès, une jeune photographe amateur qui sillonnait le bois à vélo, l’a jugé digne de figurer au concours de l’Arbre de l’année. Mélancolie, quand tu nous tiens !

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