Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le genévrier d’Opoul

C’est une petite route qui serpente dans la garrigue, à travers romarins, cistes et myrtes, avec çà et là quelques petites falaises et aplombs calcaires. Au bout, au milieu des vignes, au lieu-dit La Belle Auriole, trône le vieux genévrier, semblable à une sorte de brocoli géant. Il a donné son nom au domaine viticole de la famille Dardenne, et la vigne, reconnaissante, le lui rend bien : on dit ici qu’elle protège des incendies. Le feu et le genévrier cade, c’est une vieille histoire. Le bois de cade était jadis fréquemment brûlé dans les villes pour lutter contre les épidémies. On raconte même qu’Hippocrate a combattu la peste à Athènes grâce à ses fumigations. Jusqu’au XIXe siècle, les baies étaient brûlées dans les hôpitaux français pour assainir l’air ambiant. Que notre patriarche soit passé au travers des flammes, c’est une heureuse issue. Aujourd’hui, on apprécie volontiers son ombre et l’on en prend véritablement la mesure qu’une fois installé à la base de son (double) tronc ridé, qui accuserait, les avis divergent, un ou deux millénaires… Aux alentours L’étang de Leucate est un bel exemple de lagune méditerranéenne. Il se caractérise par une faible profondeur (3,5 mètres au maximum) et une eau saumâtre. Il est exploité depuis longtemps pour la pêche et la conchyliculture. Il abrite hippocampes et flamants roses.

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Le genévrier thurifère de Saint-Crépin

Sur le sentier des Thurifères (de thurifera : «porte encens»), après une demi-heure de grimpette sur les flancs d’une superbe vallée alpine, vous ne pourrez manquer l’Éléphante. Elle s’y accroche depuis si longtemps ! Tout en circonvolutions au milieu desquelles on devine sa trompe grise, allongée sur le sol caillouteux. Elle a planté là ses racines tourmentées voici quatorze siècles ! Engendrant de nombreux petits genévriers alentour. Car cette vieille dame, au feuillage persistant et odorant, plus large que haute, est bien un genévrier thurifère femelle, une rareté en France. Au vu de sa « descendance », les habitants de Saint-Crépin l’appellent aussi « la Mère ». Au Moyen Âge, les matrones ne s’habillaient-elles pas toujours en vert ?

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Le ginkgo du jardin botanique

Un arbre magnifique dans un jardin magnifique: il est des situations moins avantageuses. Le ginkgo du jardin botanique de Tours a été planté en 1843. Particularité unique en France : c’est un sujet mâle sur lequel une branche femelle a été greffée en 1910. Il affiche aujourd’hui une confortable circonférence de plus de sept mètres et présente une étonnante forme tentaculaire, qui laisse deviner quelques accidents de jeunesse – dont il s’est bien remis au fil des années et de l’attention des jardiniers. Betsabée Haas, adjointe au maire de Tours et écologiste de conviction, a proposé cette candidature. Ce qu’elle aime tout particulièrement chez cet arbre, c’est qu’il est un symbole de résilience. Le ginkgo est le dernier représentant d’une famille botanique apparue il y a 300 millions d’années. Il est connu pour sa longévité et sa résistance aux virus et agents mutagènes. Après l’explosion de la bombe d’Hiroshima, au Japon, en 1945, un ginkgo renaquit de ses cendres, là où toute forme de vie avait été anéantie – cette résilience parle d’autant plus à Betsabée que son mari est japonais. Chanteuse soprano, cette femme aurait un timbre lumineux de beauté. Alors que notre ginkgo commence doucement à revêtir sa parure dorée d’automne, on se dit que ces deux-là se sont bien trouvés.

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Le ginkgo du parc Lamugnière

Le ginkgo du parc Lamugnière est comme tous les autres arbres du parc : un survivant. En effet, laissé à l’abandon pendant plus de quarante ans, ce n’est qu’au prix de plusieurs mois d’efforts de remise en état, que le parc, nouvellement acquis par la commune d’Arc-lès-Gray, a pu retrouver ses lustres d’antan, avec sa serre chaude, sa serre froide, son orangerie, ses bassins et ses arbres : ginkgo donc, mais aussi hêtre pleureur, cèdre de l’Atlas, sapin d’Andalousie, acajou de Chine, tilleul… Le ginkgo, que l’on connaît aussi sous le nom d’« arbre aux quarante écus », appartient à la plus ancienne famille d’arbre connue, apparue il y a presque 300 millions d’années. Originaires de Chine, les premiers spécimens ont été rapportés en France à la fin du XVIIIe siècle. Les plus vieux exemplaires français ont donc environ 200 ans, mais il existe au Japon un arbre dont l’âge est de 1 250 ans. Le ginkgo du parc Lamugnière n’atteint pas ces âges canoniques, mais qu’il garde espoir. On dit en effet que le ginkgo, qui n’a pas de prédateurs naturels, ni de parasites ou de maladies, est immortel. Et l’on se souvient qu’il fut l’une des rares espèces à avoir survécu à l’explosion de la bombe atomique en 1945 à Hiroshima. Un survivant, on vous dit !

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Le grand chêne vert de Matachjina

Dans la forêt pentue d’Argiusta-Moriccio, dans le sud de l’île de Beauté vit un grand chêne multicentenaire à une altitude de 1 000 mètres : il s’agit du chêne vert de Matachjina (U Liccionu di Matachjina). Ses dimensions sont particulièrement imposantes. Il porte une cavité dans laquelle un homme peut se tenir debout. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Matachjina, de son vrai nom Marie-Madeleine Caitucoli, une jeune veuve, aimait passer ses journées dans la nature (son surnom viendrait de machja, qui veut dire « maquis »). Elle possédait quelques cochons en montagne sur la commune. Quand une truie devait mettre bas, sans doute par commodité et par manque de moyens, elle l’enfermait dans ce majestueux chêne. Elle murait l’entrée avec des pierres afin que la truie ne puisse pas sortir et pour qu’elle soit protégée des prédateurs. Après la mise bas, la truie pouvait sortir pour s’alimenter et boire en passant au-dessus d’une racine située sur le côté du chêne, qui était assez grosse et haute pour empêcher les porcelets de s’en aller. Au bout d’une quinzaine de jours, le muret était défait afin de libérer les porcelets, dès lors assez grands pour s’alimenter seuls. Cette histoire a ainsi donné son nom à l’arbre : U Liccionu di Matachjina (« grand chêne vert de Matachjina »). Beaucoup plus récemment, dans les années 1980, le chêne a été utilisé de la même manière, à la seule différence qu’il n’y avait pas de construction de muret, mais un petit enclos en grillage. Le destin de cet arbre est véritablement insolite !

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Le gros chêne de Salm

C’est un peu notre ancêtre », vous diront les habitants de la vallée de Bruche. Et pour cause, cet arbre a plus de deux siècles ! Planté par la communauté protestante des anabaptistes en 1793, il symbolise le rattachement de leur territoire, la principauté de Salm, à l’État français. Cette communauté pacifique refusait le service militaire. Un accord fut trouvé – le premier service civique – et le gros chêne fut planté.

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Le hêtre

J’avais environ une centaine d’années en 1914 quand la Grande Guerre a commencé. Les obus et la mitraille ont eu raison de ma ramure, me laissant quasiment moribond. Mais la vie a été plus forte ; je suis reparti de mes racines pour devenir le hêtre à nouveau centenaire que voici.

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Le hêtre de « Lou Deime »

C’est un grand hêtre majestueux, au tronc court et épais, dont émergent des racines puissantes qui agrippent le sol et quelques rochers. Il est solidement ancré dans une pâture du petit village de Chavagnac connue sous le nom de « Lou Deime », la dîme. C’est à l’ombre de ce grand arbre que les paysans venaient jadis s’acquitter de leurs redevances (la dîme était un impôt sur les récoltes) auprès du seigneur du château, situé tout près. Le château date du XVe siècle et a été construit sur les ruines d’un édifice détruit pendant la guerre de Cent Ans. On pourrait presque croire que notre arbre porte les traces de ces réunions fiscales : c’est comme si les énormes racines ménageaient des places où l’on peut s’asseoir confortablement, à plusieurs. Josette Alliot, qui a gardé ici autrefois les troupeaux, les deux Michel et le chien Paco, membres de l’association Chavagnac Avenir, qui a proposé cette candidature, s’y installent tout naturellement le temps d’une image. Josette nous confie son souhait de faire perdurer ce rôle de rassembleur, elle voudrait que cet arbre continue à rassembler et fédérer les habitants. Elle nous glisse que ce géant se situe exactement à mi-distance entre le pôle Nord et l’équateur. On se dit que cette femme est chanceuse, qu’elle a trouvé son axis mundi.

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Le hêtre de Fraïsse-sur-Agoût

Voilà un arbre qui en a vu grandir, des enfants de la famille Bacou (rassemblée ci-contre, avec son doyen, 94 ans), propriétaire du coteau où le hêtre s’est hissé à 25 mètres de hauteur voici quelques siècles ! Ses racines tentaculaires, telle une pieuvre autour de son imposant tronc, abritent leurs jeux depuis quatre générations. Quelle petite fille n’a pas joué à la dînette dans une de ses niches ? Quel petit garçon ne s’est pas caché dans une de ses cavités ? Aujourd’hui encore, « l’aïeul » attire toute la marmaille du village. Des aventures, il pourrait leur en conter. Comme ces torrents d’eau qui déchaussèrent ses racines lors d’un violent orage. C’était en 1875…

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Le hêtre du canyon

Dans la petite commune forestière de Saint-Hubert, non loin de Metz, se cache un trésor. Au hasard d’une balade, Delphine Stegre, de l’association Hêtre vit vent, qui porte cette candidature avec la mairie, découvre un magnifique alignement d’arbres fait de hêtres, de chênes, de charmes, de houx…, il y a même un frêne tout à fait remarquable. Tous ces arbres poussent de part et d’autre d’un minicanyon constitué de petites falaises. Arrivé face à un beau hêtre, comme suspendu sur la paroi, l’émotion est difficilement descriptible. Outre son tronc parfai­tement droit et son houppier vigoureux et équilibré, cet arbre trouve son originalité dans son implantation : son collet est situé en surplomb du chemin à environ six mètres de hauteur. Son aspect majestueux est renforcé par sa localisation, à l’endroit où les parois rocheuses de part et d’autre se rapprochent. Plus avant, on peut admirer son système racinaire très étendu et partiellement apparent, qui lui permet, comme à ses congénères alignés tout au long de ces petites falaises, de se maintenir et de se développer dans un contexte pourtant bien peu favorable. En effet, la paroi est composée d’une roche peu cohérente, le grès rhétien, dans laquelle la végétation a généralement du mal à s’installer durablement en raison de sa friabilité. Pourtant, depuis une centaine d’années, il reste malgré tout solidement ancré dans le sol, telle une magnifique et bienveillante Lorelei végétale.

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